Jacques Rougerie (architecte)

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Jacques Rougerie
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Jacques Rougerie, architecte, académicien
Présentation
Naissance (78 ans)
Nationalité Drapeau de la France Français
Mouvement Biomimétisme
Activités Architecte
Formation École des beaux-arts de Paris
Institut océanographique de Paris
Œuvre
Agence Rougerie+Tangram
Réalisations Musées et centres de la mer, centres sportifs et aquatiques, équipements olympiques, habitats sous-marins (Galathée, Hippocampe, Aquabulle)
Projets SeaOrbiter, la "Station spatiale internationale" pour l'exploration des océans
Distinctions Chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur, 2009
Membre de l'institut de France, Académie des beaux-arts 2008

Ambassadeur One Ocean (2022) Médaille de la Société d'Encouragement au Progrès (Grande médaille d'or en 2023)[1]

Jacques Rougerie, né le à Paris, est un architecte océanographe français[2],[3], académicien, membre de l'Académie des beaux-arts. Il est spécialiste de l'habitat littoral et sous-marin[4]. Il est à l'origine de projets pour l'exploration des océans[5] et conçoit ses premiers habitats sous-marins dès le début des années 1970.

Le , son agence d'architecture fusionne avec l'agence Tangram Architectes pour devenir Rougerie+Tangram.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il entre à l’École des beaux-arts, en 1964, dans l’ancien atelier Auguste Perret alors dirigé par André Remondet et Paul Maymont. Il s'inspire de Jacques-Yves Cousteau et des premières maisons sous-marines et entreprend un cycle d’études à l’institut océanographique de Paris en 1970 tout en intégrant l’université d'urbanisme de Vincennes, ainsi que le conservatoire des Arts et Métiers sous la direction de Jean Prouvé. Il devient architecte DPLG en 1972[3].

Principales réalisations[modifier | modifier le code]

Jacques Rougerie se passionne pour la mer et l’architecture[6],[7],[8]. Il fonde ses recherches et ses réalisations sur une architecture bionique[9], notamment marine et s'intéresse au développement durable, dans le but de sensibiliser à l'importance de la mer[9].

Parmi ses réalisations, Jacques Rougerie construit des habitats, des laboratoires sous-marins, des centres de la mer, des vaisseaux à coque transparente, des musées subaquatiques, des lieux de vie sous-marins[10], des projets d'hôtels et d'universités flottants mobiles[11].

Musées et centres de la mer[modifier | modifier le code]

  • 1981 : Pavillon de la mer (Kobe, Japon)
  • 1989 : Océanopolis I (Brest)
  • 1991 : Nausicaá I (Boulogne-sur-Mer)
  • 2000 : Océanopolis II (Brest)
  • 2001 : Nausicaá II (Boulogne-sur-Mer)[12]
  • 2014 : Centre Caribéen de la mer (Martinique)
  • 2014 : Océonarium de Kochi (Inde)
  • 2015 : Musée d'archéologie sous-marine d'Alexandrie (Égypte)

Habitats sous-marins[modifier | modifier le code]

  • 1973-1975 : « Village sous la mer », Îles Vierges (États-Unis), conçu pour vivre et travailler sous la mer
  • 1977 : « Galathée », première maison sous-marine
  • 1978-1998 : « Aquabulles », refuges sous-marins
  • 1981 : « Hippocampe », habitat subaquatique
  • 1989 : « Aqualab », habitat-laboratoire sous-marin, développé en parallèle de concepts de vaisseaux à coques transparentes
  • 1981 : « Aquascopes », trimaran à flottaison variable
  • 1982-2000 : « Aquaspace », trimaran à voile et à coques centrales transparentes

Autres réalisations[modifier | modifier le code]

Études et projets[modifier | modifier le code]

Maquette du Sea Orbiter.
  • Cité marine « City in the Ocean » (Émirats arabes unis)
  • Terminaux aéroportuaires privés Embassair (Londres, New York)
  • Ttour Malley Star à énergie positive (Prilly-Lausanne, Suisse)
  • Shell Tower (Émirats arabes unis)
  • Complexe Atlantide Hotelia
  • Seaspacelab : laboratoire sous-marin (États-Unis)
  • Aquaspace III : trimaran d’observation sous la mer
  • SeaOrbiter : mesurant 58 m de haut, dont 31 immergés, SeaOrbiter est un projet visant à permettre l’exploration 24 heures sur 24 au cœur des océans. Dérivant au gré des courants marins, cette plateforme devrait permettre aux plongeurs et aux robots sous-marins d’explorer la vie marine des grandes profondeurs, les failles sous-marines et les vestiges engloutis.

La Fondation Jacques Rougerie[modifier | modifier le code]

La Fondation Jacques Rougerie - Institut de France contribue au développement de projets qui doivent permettre l’émergence de nouvelles techniques, d’une nouvelle architecture, d’un nouveau design ou de tout autre outil répondant aux exigences d’un futur responsable, fondé sur les préceptes du développement durable liés à la mer.

Un concours est organisé annuellement par la Fondation pour récompenser les projets de jeunes architectes dans les domaines de l'architecture pour la Mer, pour l'Espace et de l'architecture dans le cadre de la problématique de la montée des océans[13].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Habiter la mer, EMOM, 1978.
  • Les enfants du Capitaine Némo, Arthaud, 1985.
  • De 20 000 Lieues sous les mers à SeaOrbiter, Éditions Democratic Book, 2010.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

En 2008, Jacques Rougerie est élu à l'Institut de France - Académie des beaux-arts[3] et en 2009, il est décoré de la Légion d'honneur.


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « S.E.P. - Société d’Encouragement au Progrès - Les grandes médailles d’or », sur www.sep-france.org (consulté le )
  2. « Les sentinelles de l'Océan, les ports de demain, avec Jacques Rougerie, de l'Académie des beaux arts », sur www.canalacademie.com, (consulté le )
  3. a b et c Fiche de Jacques Rougerie à l'Académie des Beaux-Arts
  4. « Le monde de demain selon Jacques Rougerie », sur www.soonsoonsoon.com (consulté le )
  5. Danielle Birck, « Jacques Rougerie : habiter la mer », sur www.rfi.fr, (consulté le )
  6. « La passion de l'architecture et de la mer en double héritage », sur www.3i3s.org (consulté le )
  7. « Habiter la mer – Conférence de Jacques Rougerie », sur www.babelcollectif.fr (consulté le )
  8. (en) « The Foundation Jacques Rougerie Space and Ocean Generation Awards », sur www.ectp-ceu.eu (consulté le )
  9. a et b « Oceanopolis, histoire », sur www.oceanopolis.com (consulté le )
  10. Article de Futura Sciences
  11. « L'océan réinventé », sur www.parismatch.com, (consulté le )
  12. « Le chantier du Grand Nausicaà, Jacques Rougerie architecte, à Boulogne-sur-Mer », sur AMC Archi (consulté le ).
  13. « Le concours de la Fondation Jacques Rougerie », sur www.fondation-jacques-rougerie.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]