Jacques Pierre Prothade d'Astorg

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 octobre 2014 à 21:01 et modifiée en dernier par HunsuBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Hippolyte d'Astorg
Jacques Pierre Prothade Hippolyte d'Astorg
Naissance
Poligny (Jura)
Décès (à 68 ans)
Saint-Cyr-la-Rivière
Origine Franche-Comté
Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Marine
Grade Contre-amiral honoraire[1],[2]
Années de service 1777
Conflits Guerre d'indépendance des États-Unis
Distinctions Ordre de Cincinnatus
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Chevalier de l'ordre de Malte
Autres fonctions Maire
Conseiller général
Député de Seine-et-Oise
Famille Maison d'Astorg

Jacques Pierre Prothade Hyppolite, comte d'Astorg ( - Poligny (Jura) - Saint-Cyr-la-Rivière), est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Biographie

Jacques Pierre Prothade d'Astorg descendait d'une vieille famille espagnole, longtemps établie en Guyenne, et qui acheta des terres en Bretagne et en Franche-Comté[3].

Entré le [4] dans la marine royale, il fit six campagnes de guerre, dont deux en Amérique et une dans l'Inde[4] sous le bailli de Suffren[5], et quatre de paix, au bout desquelles il fut nommé lieutenant de vaisseau à 26 ans ([4]).

Il fut présenté au Roi et à la cour, le [6] par le bailli de Suffren[3], et eut l'honneur de monter dans les carrosses de Sa Majesté, le [7].

Rendu à la vie privée, à l'époque de la Révolution française, il vécut fort retiré, habitant successivement ses terres de Bretagne et de Franche-Comté, « où il s'occupait uniquement du soin de se faire oublier[3] ». Néanmoins, il commanda la garde nationale de son canton, de 1789 à 1793[5].

Après le 18 brumaire, le gouvernement consulaire le nomma successivement maire, puis « président de canton ».

Maire de Saint-Cyr-la-Rivière (1805-1828), il se fixa, en 1809, en Seine-et-Oise, fut président du collège électoral d'Étampes, et élu, par le Sénat conservateur, député au Corps législatif pour son département, le  ; le gouvernement impérial l'avait, la même année, nommé conseiller général de Seine-et-Oise et contre-amiral honoraire en 1813[2].

M. d'Astorg donna, le , au nom de la commission des finances, de longs éclaircissements sur le projet de loi relatif au budget, et termina par cette observation : « [...] que l'assemblée, n'ayant d'autre alternatire que d'adopter ou de rejeter la loi, tans pouvoir la modifier, il convenait de l'adopter. »

En , à la présentation du projet de restitution de deux cents millions de biens au duc d'Orléans et au prince de Condé, il protesta contre cette mesure qu'il déclara injuste sous cette forme, parce qu'elle favorisait certains émigrés et oubliait tous les autres. Il s'opposa à ce que la loi portant restitution des biens des émigrés, fut adoptée avec les restrictions proposées, ajoutant, qu'il fallait rendre pleine et entière justice. « Je n'ai rien à recevoir et rien à rendre, dit, avec véhémence, M. d'Astorg, je défends la cause des plus maltraités et de ceux qui ont tout perdu ; je demande donc la restitution des biens non vendus, de quelque nature qu'ils soient, et une indemnité pour les émigrés qui n'ont point de restitution à espérer. » « Ce système était le seul qu'il convînt d'adopter, et ne le fut point. En effet, il était plus facile de prouver son royalisme par quelques phrases bannales de proscription, que d'adopter, même en faveur de ses amis malheureux, des mesures sages et conciliatrices, propres à réunir la grande famille de état[3] ».

Dans la même session, il demanda le rétablissement de la franchise des ports de Marseille, de Bayonne, de Dunkerque, et de la ville de Strasbourg.

Nommé, en , président du collège électoral de Rambouillet, M. d'Astorg fut appelé, peu de mois après, à prendre, dans le port de Toulon, le commandement d'un vaisseau de ligne, et, le 3 mai de l'année suivante, il reçut le brevet de commandeur de l'Ordre de Saint-Louis[3]. Il était aussi chevalier de la Légion d'honneur et de l'ordre américain de Cincinnatus, créé par Washington en 1783, et « qui ne survécut pas à son fondateur[5] ».

Titres

Décorations

Armoiries

Figure Blasonnement

Alias : De sable, à l'aigle d'argent.[9]

Armes primitives de la maison d'Astorg, marquis de Roquépine, comtes de Barbazan

D'or, à l'aigle de sable.[9],[12]

Couronne de marquis[12]
Supports
Deux lions d'or.
Devise
« NIHIL ME PAYET ».
Les armes primitives avaient été modifiées par la branche de Vaudelin

De sable (alias coupé d'azur et de sable) à un faucon d'argent, longé grilleté d'or, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent et en pointe d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante du flanc dextre.[9]

D'après l'armorial de Dubuisson[13]
Le faucon sur une main gantée d'or, la demi-fleur-de-lis en pointe, défaillant à senestre.
Ou
D'or, à l'autour de sable, armé et becqué d'argent, lié d'or et grilleté de sable, le grelot vidé d'or.[9]
Armes du baron d'Astorg et de l'Empire

Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à la croix ancrée de sable; au 2, des Barons-Maires (de gueules, à la muraille crénelée d'argent) ; au 3, de sable, à un faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur une main gantée (ou « gantelée ») du même, mouvant du flanc senestre, au comble d'azur, chargé de deux fers de lance d'argent et un demi-fer de lance du même en pointe.[8],[9]


Armes de comte héréditaire (lettres patentes du )

Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à l'aigle éployée de sable regardant un soleil rayonnant de gueules, naissant de l'angle dextre du chef ; aux 2 et 3, de sable, au faucon d'argent, longé et grilleté d'or, posé sur un gant du même, acc. en chef de deux fleurs-de-lis d'argent, et, en pointe, d'une demi-fleur-de-lis du même, mouvante de l'angle inférieur dextre de l'écu.[9]

Vie familiale

Fils d'Hugues Joseph ( ✝ - Poligny), comte d'Astorg, vice-amiral, gouverneur et maire de Poligny (1766), et de Barbe Claudine Chevallier ( † 1805), Jacques Pierre Prothade Hippolyte a épousé, le à Paris (par contrat signé du roi et de la famille royale, le , et le 13, du maréchal duc de Noailles-Mouchy et de sa famille), assisté de son cousin Jean-Jacques-Marie, comte d'Astorg, mestre de camp de cavalerie, Elisabeth de Grassin (1760-1799), fille de Simon-Claude, marquis de Grassin, vicomte de Sens, maréchal des camps et armées du roi (1748), gouverneur de Saint-Tropez, et de Geneviève de Viou de Tessancourt. Ensemble, ils eurent :

Veuf, il épousa en secondes noces, le 22 octobre 1817 à Saint-Cyr la Rivière (Essonne), Charles Elisabeth Jacques Ducoudray (1764-1834).

Notes et références

  1. « gw5.geneanet.org », Jacques Pierre Prothade Hippolyte d'ASTORG (consulté le )
  2. a et b « Jacques-Pierre-Prothade-Hippolyte comte d'Astorg », sur saint-cyrlariviere.over-blog.com (consulté le )
  3. a b c d et e Pierre Louis Pascal de Jullian, Galerie historique des contemporaines, vol. 1, , 2e éd. (lire en ligne)
  4. a b c d et e Nicolas Viton de Saint-Allais, Ange Jacques Marie Poisson de la Chabeaussière, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Abbé de Lespines, de Saint-Pons, Ducas et Johann Lanz, Nobiliaire universel de France : ou recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume, vol. 4, Au bureau du Nobiliaire universel de France, Réimprimé à la Librairie Bachelin-Deflorenne, (lire en ligne), d'Astorg ou Astorgue
  5. a b et c « Astorg (Jacques-Pierre-Prothade, comte d') », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
  6. Gazette de France du (no 10).
  7. Mercure de France du (no 7).
  8. a b et c « BB/29/1001 pages 56-60. », Institution de majorat attaché au titre de baron au profit de Jacques, Pierre, Prothade d'Astorg, accordée par lettres patentes du , à Ebersdorf., sur chan.archivesnationales.culture.gouv.fr, Centre historique des Archives nationales (France) (consulté le )
  9. a b c d e f et g Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887
  10. « Cote LH/2776/16 », base Léonore, ministère français de la Culture
  11. Nicolas Victor de Saint-Allais, L'ordre souverain de Malte : ses grands maîtres et ses chevaliers, L'auteur, (lire en ligne)
  12. a et b Arnaud Bunel, « Armorial des rues de Paris », VIIIe Arrondissement, sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le )
  13. Pierre Paul Dubuisson, Armorial des principales maisons et familles du royaume, de Paris et de l'Île de France, Edizioni Orsini de Marco, (réimpr. 2007) (ISBN 978-88-7531-088-2)

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Généalogie