Jacques Fonlupt-Espéraber

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Jacques Fonlupt-Espéraber
Fonctions
Député français

(10 ans et 25 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
Circonscription Haut-Rhin
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire et IIe (Quatrième République)
Groupe politique MRP
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Mulhouse
Date de décès (à 94 ans)
Lieu de décès Pau
Résidence Haut-Rhin

Jacques Fonlupt, dit Jacques Fonlupt-Espéraber, est un homme politique français, né le à Mulhouse (Haut-Rhin) et décédé le à Pau (Pyrénées-Atlantiques).

Biographie[modifier | modifier le code]

Jacques Fonlupt est le fils d'Antoine Fonlupt, négociant auvergnat, et de Marie-Louise Busch[1]. Après un premier poste d'avocat à Brest, il se marie le 17 septembre 1908, à Sauveterre-de-Béarn, avec Henriette Esperaber, juriste agrégée rencontrée dans les rangs du Sillon[2]. Dès lors, il accole le nom de son épouse au sien.

Militant CFDT, il est l'avocat de Pierre Mendès France pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il est, sous l'autorité du CNR, nommé en 1943 préfet régional pour l'Alsace. Mais il s'était fait remarquer par son hostilité au maire de Strasbourg Charles Frey, se présentant systématiquement contre lui aux élections législatives. C'est donc un autre démocrate-chrétien, Charles Blondel, que le gouvernement provisoire préfère désigner, à la Libération, comme commissaire régional de la République à Strasbourg, Fonlupt devenant pour sa part préfet du Haut-Rhin[3]. Blondel donnera de lui cette appréciation hiérarchique : « M. Fonlupt possède les plus grandes qualités de cœur et d’intelligence. Il connaît admirablement les choses de l’Alsace et a une vaste culture juridique. Mais il supporte difficilement d’être subordonné et a le goût du pouvoir personnel, ce qui ne lui facilite pas ses tâches propres, ni celles de ses supérieurs »[4].

Il est député MRP du Haut-Rhin de 1945 à 1955[5] et s'engage par ailleurs dans l'Association France-Algérie. En 1947, il s'illustre particulièrement en tant que rapporteur, à l'Assemblée nationale, du projet de loi sur le statut de l'Algérie[2].

Il était le beau-père de Pierre-Henri Teitgen, par le mariage de celui-ci avec sa fille Jeanne[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://archives.haut-rhin.fr/ark:/naan/a011455803230uVGEjr/eee5056d14 », sur Mnesys (consulté le )
  2. a et b André Caudron, « FONLUPT-ESPERABER Jacques », dans FONLUPT Xavier, Louis, Jacques, dit, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  3. François Igersheim, « Statut confessionnel et statut scolaire en Alsace et Lorraine : les débats de 1945-1946 », Revue des Sciences Religieuses, vol. 79,‎ , p. 479 (DOI 10.3406/rscir.2005.3785)
  4. Cité par François Igersheim, « Pour l’unité et le renouveau : le MRP du Haut-Rhin (1945-1946) », Revue d'Alsace, vol. 140,‎ , p. 377 (DOI 10.4000/alsace.2143, lire en ligne, consulté le )
  5. « Jacques Fonlupt-Espéraber », sur Assemblée nationale (consulté le )
  6. « Pyrénéisme : morts en montagne », Pyrénées : organe officiel du Musée pyrénéen du Château-fort de Lourdes, de la Fédération franco-espagnole des sociétés pyrénéistes, du G.P.H.M., nos 3-4,‎ , p. 202 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]