Jacques Camou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

 Jacques Camou
Jacques Camou

Naissance
Sarrance
Décès (à 75 ans)
Origine Drapeau de la France France
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Grade Général de division
Années de service 1808 – 1864
Commandement Division d'Alger
2e division de la Garde impériale
Conflits Guerre d'Espagne (1811)
Guerre d'Espagne (1823)
Guerre de Crimée (1855-1856)
Campagne d'Italie (1859)

Jacques Camou , né le à Sarrance (Basses-Pyrénées) et mort le , est un général français du Second Empire, grand-croix de la Légion d'honneur.

Capitaine d'infanterie en 1823, chef de bataillon en 1837, lieutenant-colonel en 1841, colonel en 1844, il est promu général de brigade en 1848 et général de division en 1852. Il se distingue lors de la conquête de l'Algérie, notamment au siège de Zaatcha, puis, durant la guerre de Crimée, il commande une division, puis un corps d'armée. Il est fait grand-croix de la Légion d'honneur en 1857 puis s'illustre à la tête d'une division de la Garde impériale lors de la campagne d'Italie en 1859. Il est nommé sénateur du Second Empire par Napoléon III en 1863.

Biographie[modifier | modifier le code]

Guerres napoléonnienes[modifier | modifier le code]

Descendant d'une famille de la noblesse béarnaise, il rejoint en tant que sergent les armées napoléoniennes au sein du 1er bataillon des chasseurs des montagnes le .

Il fait ensuite partie de l'armée d'Espagne en 1811, de l'armée d'Italie en 1813, de l'armée des Alpes en 1815, est fait prisonnier de guerre en 1813, et reçoit trois blessures à l'affaire de Saint-Hermangors en Illyrie, vers les sources du Tagliamento.

Expédition d'Espagne[modifier | modifier le code]

Sa carrière est momentanément interrompue par suite du licenciement de l'armée impériale en 1815, mais il reprend du service en 1817 comme lieutenant dans la légion des Basses-Alpes. Il prend part à la guerre d'Espagne en 1823.

Conquête de l'Algérie[modifier | modifier le code]

Il particpe à l'expédition d'Alger en 1830. C'est en Algérie qu'il parvient à se hisser dans la haute hiérarchie militaire. Il y sert particulièrement au siège de Zaatcha, ville et oasis de la province de Constantine, prise d'assaut le après un long siège.

Le Général Camou était connu pour ses méthodes énergiques, partisan de la manière forte dans la conquête de l'Algérie, notamment massacres et pillages des villages Ouzellaguen sur les rives de l'Oued-Sahel en juin 1851. Partisan des exécutions sommaires de villageois en représailles, « les faits de ce genre sont peu propres à rassurer les kabyles soumis à qui nous garantissons notre amitié » écrit Louis Baudicour. « C'est à regret que nous avons cité des faits qui semblent impliquer la cruauté de ceux qui les accomplissent.... des actes déplorables que nous sommes contraints d'enregistrer et que nous abrégeons »[1].

Camou est nommé général de brigade le puis général de division le et nommé commandant de la division d'Alger.

Guerre de Crimée[modifier | modifier le code]

Il ne quitte l'Algérie que pour prendre le commandement d'une division de l'armée d'Orient en janvier 1855. Lors du siège de Sébastopol, il remplace le général Bosquet, blessé le 8 septembre, à la tête du 2e corps d'armée. Il conserve ce poste jusqu'en février 1856, date à laquelle il est mis à la tête de la 2e division d'infanterie de la garde impériale.

Il est élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur en 1857.

Campagne d'Italie (1859)[modifier | modifier le code]

Il se distingue lors de la campagne d'Italie au commandement de la 2e division d'infanterie de la Garde lors des batailles de Magenta et de Solférino.

Sénateur du Second Empire[modifier | modifier le code]

Il prend sa retraite militaire et quitte le commandement de la 2e division d'infanterie de la Garde le après avoir été nommé sénateur par Napoléon III le .

Il meurt le à 75 ans.

Hommages[modifier | modifier le code]

Le président du Sénat Troplong lui rend hommage après sa mort devant les sénateurs : « Réunissons-nous pour rendre hommage à la mémoire de cet intrépide capitaine, qui fut sans peur et sans reproche, et resta modeste comme s'il n'eût jamais fait trembler l'ennemi. Vous lui donnerez une place dans vos plus chers souvenirs et vous le compterez parmi les glorieux représentants de la valeur française qui siégent dans cette assemblée. »[2].

Une rue de Paris, la rue du Général-Camou, est nommée d'après lui.

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Louis de Baudicour, La guerre et le gouvernement de l'Algérie, 1853, pp. 475-479.
  2. Le général Camou, Nantes, 1868, p. 5

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]