Jacques Aubert (médecin)

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Jaques Aubert
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Jacques ou Jaques Aubert né vers 1500 à Laval[1], dans le Comté de Laval ou à Montoire[2] dans le Vendômois[3] et mort à Lausanne en 1588[4], est un médecin français. Le Corvaisier[5] indique qu'Ambroise Paré « avait pour contemporains et compatriotes plusieurs excellents médecins, tels qu'étaient Jacques Aubert, qui exerçait avec réputation la médecine à Lausanne, etc.,etc. ».

Biographie[modifier | modifier le code]

Le doute de son origine provient de deux références dans la Bibliothèque française de La Croix du Maine:

  • à la lettre A: Aubert, natif du pays du Maine, médecin à Lausanne, l'an 1570. Il a écrit quelques traités de médecine, imprimés à Lausanne, chez François Le Preux..
  • Plus loin, à la lettre J, La Croix du Maine publie la notice suivante: Jacques Aubert, médecin vendômois. Il a écrit des Natures et Complexions des hommes et d'une chacune partie d'iceux et aussi des signes par lesquels on peut discerner la diversité d'icelles[6].

Il effectue ses études de médecine, probablement à Montpellier. Médecin traditionnaliste, adepte de la pensée aristotélicienne, il pratique tout d'abord à Lyon avant de partir pour Genève, Lausanne, Genève à nouveau en 1573, Neuchâtel, avant de s'installer définitevement à Lausanne en 1579[4]. Il participe à une querelle contre les paracelsistes.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Libellas de peste. Lausanne, 1571, in-8°[7].
  • Des natures et complexions des hommes et d'une chacune partie d'iceux, et aussi des signes par lesquels on peut discerner la diversité d'icelles. Lausanne, 1571, in-8° ; veuve Du Pré, Paris, 1572, in-16[8]. Dans la dédicace de ce livre, adressée à l'avoyer de Berne, J. Aubert dit qu'il l'a traduit en français d'un ouvrage latin.
  • De metallorum ortu et causis brevis et dilucida explicatio. Lyon, 1575, in-8°, 70 p. C'est un pamphlet véhément contre les chimistes: chimistes ou alchimistes, qu'il appelle des charbonniers et des fumivores, sans mettre à couvert de ces injures leur vénéré maître Albert le Grand. Ils s'empressèrent de répondre à cette provocation. Un d'entre eux, Joseph du Chesne, sieur de La Violette, publia contre Aubert: Ad Jacobi Auberti, Vindonis, de ortu, el causis Metallorum Josephi Quercetani, Armeniaci, Responsio; Lyon, Lertot, 1575, in-8°[9].
  • De Calcinatis cancrorum oculis, et chemiam non esse vanam; Lyon, 1576, in-12. Aubert réplique tout d'abord par cet ouvrage car on avait mal apprécié, disait-il, la portée de ses arguments contre l'usage des poisons métalliques.
  • Duce apologeticœ responsiones ad Josephum Quercetanum. Lyon, 1576, in-8°. Il s'agit de la réplique à l'adresse de Joseph Du Chesne. Cette réponse est, selon l'usage, précédée de quelques vers adressés par un anonyme aux détracteurs d'Aubert[10]. Jean-Antoine Fenot, de Bâle, prend aussi la défense d'Aubert dans le pamphlet suivant : Alexipharmacum, sive Antidolus apologetica ad virulentias Josephi cujusdam Quercetanievomitas in librum J. Auberti de Ortu, etc. Bàle, in-8°. Les chimistes à leur tour répliquèrent : Prisciani, Cœsariensis, adversus Jac. Aubertmn, pseudo-medicum, Grammatica exposlulatio; Lyon, in-8°, sans autre indication. On suppose que Priscien s'adresse au public, pour lui dénoncer un certain nombre d'incorrections grammaticales commises par Jacques Aubert. On trouve en préambule des épigrammes[11].
  • Progymnasmata in Johanni Fernelii librum de abditis rerum naturalium causis. Bâle, Henricpetrus, 1579, in-8°. Jacques Aubert habitait Neuchâtel et son livre est dédié aux magistrats de Berne.
  • Institutiones physicœ instar commentariorum in libros physicœ Aristotelis. Lyon, 1584, Antoine de Harcy, in-8°.
  • Semeiotice, seu ratio dignoscendarum sedium malè afJectarum et affectuum prœter naturam. Lausanne, 1587, in-8° ; Lyon, 1596, in-8°. 72 p. Réimprimé avec la Chirurgie militaire de Guillaume-Fabrice de Hilden ; Bâle , 1634, in-8°)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Barthélemy Hauréau, Histoire litteraire du Maine, volume 1
  • E. Olivier, Médecine et santé dans le Pays de Vaud des origines à la fin du XVIIe siècle, 1, 1962, 333-346; 2, 592-595
  1. Julien Rémy Pesche, Biographie et bibliographie du Maine et du département de la Sarthe
  2. Barthélemy Hauréau, Histoire littéraire du Maine. On lit dans la Bibliothèque de Du Verdier: Jacques Aubert, Vendômois, a écrit en 81 chapitres un livre Des Natures et Complexions des hommes et de chacune partie d'iceux,et aussi des signes par lesquels, etc., etc., imprimé à Lausanne, in-8°, par François Le Preux, 1571, et à Paris, in-16, par la veuve Pierre Du Pré, 1572.
  3. Barthélemy Hauréau indique à ce sujet: C'est à Lausanne que, suivant La Croix du Maine, furent imprimés les traités d'Aubert, médecin manceau; c'est à Lausanne que, suivant Du Verdier, eut lieu la première impression du traité Des Natures et Complexions de Jacques Aubert, médecin vendômois. En outre, ce traité Des Natures et Complexions, imprimé, suivant La Croix du Maine, à Paris, chez la veuve Pierre Du Pré, avait été déjà publié, suivant Du Verdier, chez Le Preux, à Lausanne, et ce Le Preux est désigné par La Croix du Maine comme l'éditeur des œuvres médicales du médecin manceau. Il est donc évident qu'il s'agit ici d'un seul auteur, que La Croix du Maine a porté d'abord à la lettre A de sa Bibliothèque, ignorant son prénom, et qu'ensuite il a, mieux informé, inscrit à la lettre J. Cependant toute difficulté n'est pas résolue. L'un des deux auteurs est dit natif du pays du Maine, et l'autre Vendômois. La Monnoye ayant rencontré sur un traité latin du médecin de Lausanne cette désignation: Jacobi Auberti, Vindonis, a traduit le mot Vindonis par « de Laval, au Maine (Notes sur Aubert, a la lettre A. édit. de La Croix du Maine; par Jean-Antoine Rigoley de Juvigny).La Croix du Maine et Du Verdier auraient donc lu Vindocinensis, de Vendôme, pour Vindoûis, et à ce compte le endômois Aubert« serait Aubert natif du Maine. Mais cette explication ne peut être reçue. En effet la ville de Laval a été désignée en latin sous les noms divers de Lavallum, Lavalleum, Lavallis, Vallis, Vallis Guidonis (Thomas Cauvin, Géographie ancienne), mais jamais sous celui de Vindonis. C'est une erreur de La Monnoye: Vindonis, Vindonensis, Vindocinensis pagus, c'est le Vendômois. Et, d'ailleurs, il existe plus d'un traité latin de J. Aubert; nous en connaissons plusieurs, dont les uns portent au titre Vindonis, les autres Vindocinensismedici. Jacques Aubert, médecin à Lausanne, était donc incontestablement originaire du Vendômois. Mais tout le bas Vendômois, où se trouvaient et les bourgs, les villes considérables de Lavardin, Montoire, Roches-Lévesque, Savigny, Troo, etc., appartenait alors au diocèse du Mans. D'où il suit que Jacques Aubert pouvait être à la fois du Vendômois et du Maine : du Vendômois au temporel, du Maine au spirituel. C'est là ce qui nous paraît démontrer l'identité des deux auteurs. Il n'en faut donc reconnaître qu'un : Vendômois, selon Du Verdier; Vendômois et Manceau, selon La Croix du Maine, né sans doute à Montoire, patrie de Philippe de Montoire, de Bouvard et de Chartier. MM. Chaussier et Adelon (Biographie universelle de Michaud,) ne désignent, il est vrai, qu'un seul Jacques Aubert, médecin à Lausanne, auteur du livre Des Natures et Complexions a et du traité de Metallorum Ortu, mentionné par La Monnoye; mais ils le font naître à Vendôme et mourir à Lausanne en 1586. Il est né dans le bas-Vendômois et non pas à Vendôme, Vendôme étant comme capitale du haut Vendômois, du diocèse de Chartres. (Bibliographie universelle, publiée par M. Jannel, p. 32 de la première partie, t. I.)
  4. a et b Vincent Barras, « Aubert, Jaques » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  5. Histoire des évêques du Mans, p. 837
  6. Imprimé à Paris, chez la veuve de Pierre Du Pré, l'an 1572..
  7. Hauréau indique qu'il paraît que les exemplaires de cet ouvrage sont rares.
  8. Il y a des exemplaires de l'édition de 1572 au nom du libraire Nicolas Bonfois.
  9. En tête de ce volume se trouvent diverses épigrammes latines et françaises contreAubert. Hauréau cite celle-ci : Aubert, de ce tien petit livre, De ce tien nain, ton nourrisson, Gardé dix ans en ta maison, La presse ne fut si tôt libre, Qu'il voulut les géants ensuivre Echelant les cieux sans raison, Et faisant du mauvais garçon; — Là haut, dit-il, il me faut vivre, Pour moi seul est celle ambroisie! — Lors Jupin, qui vit la folie De ce galant, lui dit :—Tout beau! A tort j'employerais mon foudre; Mais vous serez dans un tombeau En un moment réduit en poudre.
  10. Atqui non puduit juvenes, implumibus alis, Aspersisse senem probris et pure maligno. Quatamen in tenues vanescunt haud secus auras Quam chemicum toties ex follibus evolat aururn....
  11. Priscian à ses compagnons les grammairiens. Vous, Valle et Calepin, Donat et Despautaire, Vous, dis-je, qui hantez avec moi les régents Qui se peinent d'apprendre aux plus petits enfants Du collége les lois qui sont en la grammaire, Donnez commun secours à un commun affaire; Accourez, mes amis, ou tous vos rudiments Sont du tout renversés par Jaquet courbé d'ans, Qui se montre à ce coup notre grand adversaire. Toi, Valle, garde bien, je te pry, d'une part Que le galant n'échappe. — Or sus ! brayes à part! Puisque nous le tenons, nous te ferons dédire! Jaquet criait merci; il ruisselait de sang: Quand le bon Calepin, qui fessait en son rang, Le lâcha. Mais pourquoi? Fi! je ne l'ose dire,