Jacques-Alexis Jacquemin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Jacques-Alexis Jacquemin
Image illustrative de l’article Jacques-Alexis Jacquemin
Jacques-Alexis Jacquemin, évêque de Saint-Dié.
Biographie
Naissance
à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Ordination sacerdotale
Décès (à 81 ans)
à Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Hyacinthe-Louis de Quélen
Dernier titre ou fonction Évêque de Saint-Dié
Évêque de Saint-Dié

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jacques-Alexis Jacquemin, né le à Nancy et mort le , est un homme d'Église français, évêque de Saint-Dié de 1823 à .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Jacques-Alexis Jacquemin, fils de Jacques Jacquemin, maître-perruquier et de Marguerite Thouvenin, est né le sur la paroisse Saint-Epvre à Nancy. D'abord enclin à entrer chez les Carmes déchaussés, il renonce à son projet et poursuit ses études de théologie à la Sorbonne, avec l'aide de son frère Jean-Baptiste, prêtre et précepteur des enfants du comte de Custine à Paris. Il est ensuite nommé maître de conférences de philosophie au séminaire de Saint-Nicolas-du Chardonnet. Après la mort de son frère, il revient à Nancy et y achève ses études de théologie.

Il est ordonné prêtre à Toul le et devient vicaire et chapelain à Saint-Epvre, sa paroisse natale.

En , il est promu docteur en théologie et devient professeur de théologie à l'Université de Nancy.

Exil et retour en Lorraine[modifier | modifier le code]

Au début de la Révolution, il intervient pendant un temps dans l'administration communale de Nancy puis se retire de la vie politique en . Il refuse alors de prêter serment à la constitution civile du clergé et se retire de la vie publique, s'exilant à partir de à Deux-Ponts puis Trêves, Heidelberg, Munich et Salzbourg. Il revient en à Nancy en qualité de vicaire général d'Anne-Louis-Henri de La Fare, resté en exil à Vienne et y mène une activité semi-clandestine en restant fidèle à son évêque qui refuse de démissionner.

À l'époque du Concordat, en opposition avec Antoine Eustache d'Osmond, nouvel évêque de Nancy, il ne prend pas part à la nouvelle organisation du diocèse de Nancy mais occupe à partir de un poste de professeur de philosophie au lycée de Nancy. En , il devient secrétaire de La Fare devenu aumônier de la duchesse d'Angoulème et adjoint au Grand Aumônier pour les affaires ecclésiastiques.

En , il retourne à son poste d'enseignement au collège royal de Nancy jusqu'en .

Évêque de Saint-Dié[modifier | modifier le code]

En , les abbés de Moussac et Lallart de Lebucquière ayant refusé successivement l'évêché de Saint-Dié, le roi y nomma le l'abbé Jacquemin - nomination approuvée par Rome - qui fut sacré évêque à Paris le par Hyacinthe-Louis de Quélen, archevêque de Paris en l'église Saint-Séverin. Les assistants étaient l'archevêque d'Arles et l'évêque de Soissons.

Dans son nouveau diocèse, érigé de nouveau après maintes vicissitudes après avoir été intégré à celui de Nancy, le nouvel évêque doit établir un chapitre, un séminaire à Richardville, deux petits séminaires à Sénaïde et à Chatel-sur-Moselle et une nouvelle administration diocésaine.

En , des infirmités le conduisent à présenter sa démission. Il se retire à Nancy. Charles X le distingue en le nommant chanoine-évêque du chapitre de Saint-Denis. Il meurt le et est inhumé dans la chapelle du grand séminaire de Saint-Dié qu'il avait fondé, auprès de l'autel de la Vierge. Le , ses restes sont transférés dans le caveau des évêques de la cathédrale de Saint-Dié[1], en raison des travaux du séminaire.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Blason[modifier | modifier le code]

De gueules à la statue de Saint Jacques le Mineur d'argent, soutenue d'une champagne du même chargée des initiales S. J. Min. de sable. Pas de devise.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Saint-Dié-des-Vosges. Les restes d’un évêque du XIXe siècle transférés en la cathédrale de Saint-Dié », sur www.vosgesmatin.fr (consulté le )
  2. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

Sources[modifier | modifier le code]

  • Mangenot (l'Abbé Eugène), Monseigneur Jacquemin, évêque de Saint-Dié, 1750-1832, Nancy, 1892
  • L'Ami de la religion, journal ecclésiastique, politique et littéraire, tome 72, Librairie ecclésiastique Le Clere, Paris, 1832.

Liens externes[modifier | modifier le code]