Jacques Dupont (scénographe)

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Jacques Dupont
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jack Henri Fernand DupontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Vue de la sépulture.

Jacques Dupont, né le à Chatou[1],[2] et mort le à Paris[1],[2], est un scénographe, décorateur de théâtre et peintre et illustrateur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Élève de l'Académie Ranson, Jacques Dupont est encore très jeune lorsqu'en 1924 la saison des Ballets russes le rapproche de Max Jacob, Jean Cocteau, Christian Bérard et Georges Auric[3]. En même temps qu'il peint, il écrit des articles pour la revue L'Amour de l'art.

Ensuite décorateur de théâtre et costumier, il collabore notamment avec les metteurs en scène André Barsacq, Félicien Marceau et Raymond Gérome. Il fut le compagnon du compositeur Henri Sauguet (1901-1989).

Mort en 1978, Jacques Dupont repose au cimetière de Montmartre (27e division). En 1989, Henri Sauguet sera inhumé dans le même caveau.

Outre plusieurs autoportraits, les traits de Jacques Dupont nous restent fixés par un portrait peint par Christian Bérard en 1930 et conservé au Musée de Grenoble[4].

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie des Quatre chemins, Paris, 1933[3], 1935[5].
  • Knœder Gallery, New York, 1955[3].
  • Claude Robert, commissaire-priseur, ventes de l'atelier Jacques Dupont, Hôtel Drouot, [6] et .
  • Laurin, Guilloux, Buffetaud et Tailleur, commissaires priseurs, Atelier Jacques Dupont - Gouaches et aquarelles de costumes de théâtre, de ballets et de films, Hôtel Drouot, [7].

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Jacques Dupont : un "jeune" dont c'est la première exposition. D'abord tourmenté de cette angoisse du vide qui hante un Christian Bérard, il cherche dans d'autres œuvres à s'en échapper en se plongeant dans le mystère du monde végétal. Des forêts touffues succèdent à des plages désertiques, mais abritent toujours cette humanité aux corps raidis, aux yeux fixes, comme hallucinés, qui peuple le monde de Bérard. Un désir de monumental apparaît aussi dans ces dernières toiles… » - Germain Bazin[5]
  • « Though highly individualist, Dupont is bound in tradition by his humanism and his predilection for subtil harmonies. » - Raymond Nacenta[3]
  • « Il aura fallu attendre l'après-guerre pour que, dans le secret de son atelier, Jacques Dupont crée une œuvre étonnante restée jusqu'à ce jour ignorée du plus grand nombre. D'abord puissante et réaliste aux confins du tragique, avec de savants dégradés de noirs, de bruns, de gris, la peinture de Jacques Dupont change peu à peu et voilà que surgit de sa palette un monde étrange où se mêlent le minéral et le végétal et dont se dégage une poésie envoûtante. Des nus, des couples sont enchâssés dans une mosaïque d'émaux, de pierres, de fleurs. Une prolifération de cercles, de lignes, de couleurs tantôt tendres, tantôt ardentes. Il se dégage des toiles de l'artiste un charme indéfinissable... » - Françoise de Perthuis[6]
  • « C'est en peintre qu'il a conçu et édifié décors et costumes de spectacles auxquels il a apporté son imagination, sa fantaisie féérique, son art du merveilleux, son intelligence ingénieuse, et que, par eux, il est devenu l'un des plus illustres et des plus complets décorateurs de théâtre de ce temps. Cependant, le rideau baissé, les projecteurs et les lustres éteints, dans le silence feutré de sa chambre-atelier, avec une patiente minutie, il prolongeait l'enchantement en faisant naître, dans la nuit, des tableaux où, librement, sans théorie ou système, s'épanouissaient ses visions poétiques. Une palette infiniment nuancée, faite de touches et de tons subtils et raffinés, un dessin précis, intense et ferme délivraient ainsi visages et paysages,, qui alliaient le réel à l'imaginaire, l'imaginaire à la réalité. Rien n'échappait à la vigilance de son œil transparent. Il arborait en explorateur des rivages inconnus desquels il rapportait d'hallucinants et étranges témoignages. Parfois de douces et tendres lumières étaient traversées de phosphorescentes et cruelles lueurs. Sensible à l'extrême, il percevait dans chacun l'essence des sentiments. Il savait capter les âmes pour qu'à travers l'apparence humaine surgisse, des visages et des formes qu'il choisissait d'exprimer, sa personnalité secrète et fascinante. La lucidité de son merveilleux regard, une sensibilité frémissante et spontanée, un don de vie prodigieusement prodigué, un irrésistible besoin d'harmonies autant recherchées que trouvées, ont fait de Jacques Dupont l'incarnation du peintre poète qui a su délivrer, tout en les conservant intact et sacré, le divin mystère du créateur prédestiné. » - Henri Sauguet, de l'Institut[11]

Décors, costumes et scénographies[modifier | modifier le code]

Tombe de Dupont et Sauguet, à côté de celle d'André Jolivet.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Collections privées[modifier | modifier le code]

  • Julius Fleischmann, Cincinnati[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Jacques Dupont (1909 - 1978) », sur culture-13.fr (consulté le ).
  2. a et b « Jacques Dupont », sur centrepompidou.fr (consulté le ).
  3. a b c et d Raymond Nacenta, The School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, 1960, page 304.
  4. filckr, Portrait de Jacques Dupont par Christian Bérard, 1930, Musée de Grenoble
  5. a et b Germain Bazin, « Les expositions - Jacques Dupont, Galerie des Quatre chemins », L'Amour de l'art, n°7, juillet 1935, p. 222.
  6. a et b Françoise de Perthuis, « L'univers poétique de Jacques Dupont », La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°40, 13 novembre 1981, p. 9.
  7. La Gazette de l'Hôtel Drouot, n°43, 6 décembre 1985, p. 14.
  8. a et b , présentation de l'exposition, 1959
  9. Présentation de l'exposition Costumier le pouvoir, opéra et cinéma, Moulins, 2013
  10. Galerie Catherine Houard, Rêves de théâtre II, présentation de l'exposition, 2016
  11. Henri Sauguet, Jacques Dupont, manuscrit (extrait), octobre 1981, reproduit en fac-similé dans le Catalogue de la vente de l'atelier Jacques Dupont, Claude Robert, Paris, 23 novembre 1981.
  12. « Portrait-de-l'oiseau-qui-n'existe-pas », sur centrepompidou.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]