Jacqueline Pagnol

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Jacqueline Pagnol
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Jacqueline Bouvier-Pagnol en 1944, au Théâtre de la Cité, photo : Studio Harcourt
Nom de naissance Jacqueline Andrée Bouvier
Naissance
Malakoff (Seine)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 95 ans)
Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)
Profession Actrice
Films notables Manon des sources

Jacqueline Pagnol, née Jacqueline Bouvier le à Malakoff (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine)[1],[2] et morte le à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine)[1], est une actrice française de cinéma. Elle fut l'épouse et la muse de l'écrivain, cinéaste et académicien français Marcel Pagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Plaque à la mémoire de Marcel Pagnol sur la maison du 16e arrondissement de Paris où Jacqueline Pagnol et lui vécurent à partir de 1956.

Jacqueline Bouvier naît le à Malakoff[1],[2]. Sa famille est originaire du Gard[2]. Avant la guerre, elle suit les cours de l'école dramatique de Charles Dullin[3]. Elle rencontre une première fois Marcel Pagnol à Paris, en 1938, alors qu'il cherche de jeunes acteurs pour un projet de film sur sa jeunesse[3]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle écrit des poèmes et publie, en 1942, « Histoires des petits hommes et des grandes bêtes » dans les Cahiers de l'École de Rochefort[3], tout en jouant de petits rôles dans différents films[3].

Marcel Pagnol la recontacte en 1944 et lui demande rapidement sa main[3]. Il lui offre le rôle-titre de Naïs, adaptation de la nouvelle Naïs Micoulin de Zola, tourné à l'été 1945[3]. Ils se marient à Malakoff, le , jour du 25e anniversaire de Jacqueline[4]. Ils auront deux enfants, Frédéric, en 1946 et Estelle, en 1951, morte d'une encéphalite en 1954[5].

Pour elle, Pagnol écrit et réalise Manon des sources[3]. Tourné en 1952, le film raconte l'histoire d'une bergère sauvageonne, vivant dans les collines provençales, qui se venge de ceux qu'elle juge responsables de la mort de son père. Pagnol reprendra le scénario pour en faire le diptyque romanesque, L'Eau des collines, publié en 1963[3].

Jacqueline tourne au total dans six films de Pagnol. Il dira d'elle qu'elle était son « brin de poésie et de tendresse »[6].

Après le décès de Marcel Pagnol, en 1974, elle s'emploie à faire rayonner son œuvre. Elle crée le Prix Littéraire Marcel Pagnol en 2000[3] qui « récompense chaque année un livre sur le thème du souvenir d'enfance »[7]. Elle reçoit un César d'honneur, en 1981, pour l'ensemble de son œuvre[3].

Jacqueline Pagnol, qui vivait dans le 16e arrondissement de Paris[1], meurt à Neuilly-sur-Seine, le [1]. Elle est inhumée aux côtés de Marcel Pagnol dans le cimetière de La Treille, à Marseille[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

  • Pagnol inédit, Paris, Carrère, 1987

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Actes de naissance et de décès », sur CinéArtistes.
  2. a b et c Marcel Pagnol (auteur), Nicolas Pagnol (éditeur scientifique) et Thierry Dehayes (éditeur scientifique) (préf. Philippe Caubère), Je te souhaite beaucoup d'ennemis comme moi : correspondances intimes et littéraires, Paris, éd. Robert Laffont, , 358 p., 24 cm (ISBN 978-2-221-20327-9, BNF 45404156, lire en ligne), « Jacqueline Pagnol, née Bouvier (1920-2016) ».
    Le chapitre consacré aux lettres adressées par Marcel Pagnol à Jacqueline Pagnol commence par les phrases, émanant des éditeurs scientifiques : « Jacqueline Bouvier est née le 6 octobre 1920, à Malakoff. Sa famille est originaire de Ribaute-les-Tavernes, dans le Gard. »
  3. a b c d e f g h i et j Philippe-Jean Catinchi, « Mort de l’actrice Jacqueline Pagnol », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
  4. Joseph Valynseele et Denis Grando (préf. Alain Decaux), À la découverte de leurs racines : seconde série, Paris, L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, , 213 p., 21 x 30 cm (à l'italienne) (ISBN 2-908003-03-1, BNF 35761963), « Marcel Pagnol », p. 140.
    Note : La notice BnF donne par erreur la mention de couverture « Généalogie de 80 célébrités » comme élément du titre, alors que cette mention est totalement absente de la page de titre proprement dite.
  5. Paris-Presse, L'Intransigeant, 23 février 1954 : « Marcel Pagnol et Jacqueline Bouvier viennent de perdre leur fille. La petite Estelle a succombé hier soir, à l'hôpital de Monaco d'une encéphalite. Elle était née le 3 octobre 1951. »
  6. « Jacqueline Pagnol, première "Manon des Sources", est décédée », sur Le Point.fr, (consulté le ).
  7. « Marcel Pagnol site officiel - Prix Marcel Pagnol », sur www.marcel-pagnol.com (consulté le ).
  8. « Marseille (13) : cimetière de la Treille - Cimetières de France et d'ailleurs », sur www.landrucimetieres.fr (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]