Jack Granatstein

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Jack Granatstein
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Clara Thomas Archives and Special Collections (d) (F0316)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Jack Lawrence Granatstein (21 mai 1939, à Toronto) est un historien canadien spécialisé dans les domaines politiques et militaires.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Toronto en Ontario, dans une famille juive[2],[3], il obtient son baccalauréat universitaire au Collège militaire royal du Canada en 1961, sa maîtrise à l'Université de Toronto en 1962 et son doctorat à l'Université Duke en 1966.

Il est membre des Forces armées canadiennes de 1956 à 1966 et il enseigne à l'Université York de Toronto de 1966 à 1996 où il occupe les fonctions de professeur émérite distingué en histoire.

De 1998 à 2001, il dirige le Musée canadien de la guerre. Partisan d'une politique étrangère pro-américaine et sceptique face au multiculturalisme, il décrie la décision du gouvernement Chrétien de ne pas participer à la guerre d'Irak, rédigeant un ouvrage sur le sujet en 2007. Il critique le mouvement souverainiste du Québec, associant le Parti québécois au nazisme et agitant la menace d'une guerre civile dans l'éventualité de la sécession du Québec[4]. Il a publié plus de soixante ouvrages historiques.

En 2004, il anime la commémoration du jour J sur Radio-Canada. En 2005, il assiste l'animateur Peter Mansbridge lors des célébrations du jour de la victoire en Europe.

Créée en 2011, la revue semestrielle canadienne The Dorchester Review publie ses articles liés à l'histoire et la politique.

Granatstein et la guerre des historiens[modifier | modifier le code]

Polémiste et fervent partisan de l'histoire narrative traditionnelle qu'il défend avec ardeur lors de conférences, dans ses livres, la presse écrite et les médias audiovisuels, J. L. Granatstein publie en ce sens son ouvrage peut-être le plus connu : Who Killed Canadian History? (« Qui a assassiné l'histoire du Canada ? »)[5],[6]. Il y exprime son inquiétude devant l'ignorance généralisée de l'histoire parmi les étudiants et face à une nouvelle génération d'historiens sociaux qu'il accuse des distorsions historiques dont il se plaint. Il écrit à propos d'une guerre idéologique qui ferait rage au sein des facultés d'histoire :

« Alors que les vieux mâles blancs unifiaient leurs forces dans la contre-offensive, la guerre qui en découla se traduisit par de lourdes victimes, beaucoup d'effusions de sang et de vastes pertes de temps et d'énergie. Les historiens politiques avaient la conviction que le récit avait toute son importance, la chronologie toute sa place et que l'étude du passé ne saurait faire l'impasse sur la personnalité des dirigeants ni la nature des nations placées sous leur coupe. Les historiens sociaux voyaient peu d'intérêt peu dans l'histoire des « élites » et presque aucun dans l'histoire politique, sauf pour dénoncer la répression des gouvernements et des affaires du Canada... Il fallait un coupable. Le Canada s'était rendu coupable de génocide contre les Indiens, de bombardement contre l'Allemagne, de viol écologique du paysage, etc. Leur but était d'utiliser l'histoire, ou l'interprétation que les sociaux en avaient, pour guérir les hommes blancs de leur sentiment de supériorité[a]. ». -- J. L. Granatstein, Who Killed Canadian History? (1998), p. 59[7]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Who Killed Canadian History?, 1998
  • Yankee Go Home?
  • Victory 1945
  • Whose War Is It?, 2007

Honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « J. L. Granatstein » (voir la liste des auteurs).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. NdT. Soit J. L. Granatstein en VO : "As the old white males rallied themselves and fought back, the resulting war produced heavy casualties, much bloodshed, and vast expenditures of time and effort. The political historians believed that narrative was important, that chronology mattered, and that the study of the past could not neglect the personalities of the leaders and the nations they lead. The social historians had no interest in the history of the "elites" and almost none in political history, except to denounce repressiveness of Canadian governments and business. ... Blame had to be allocated. Canada was guilty of genocide against the Indians, the bombing of Germany, the ecological rape of the landscape, and so on. Their aim was to use history, or their version of it, to cure white males of their sense of superiority."

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://atom.library.yorku.ca/index.php/j-l-granatstein-fonds » (consulté le )
  2. (en) Ben Rose, « Handsome Granatstein house was demolished 1999 »,  : « One of Mandel Granatstein’s descendants is Jack Granatstein, former history of professor at University of Toronto. »
  3. (en) « Mendel Granatstein’s home, 1919-1999 », sur Ontario Jewish Archives
  4. Yves Boisvert, « Commentaires assassins », La Presse,
  5. Stephen Azzi, « Granatstein, Jack Lawrence », sur L'Encyclopédie canadienne,
  6. (en) J. L. Granatstein, Who killed Canadian history?, HarperPerennial, , 186 p. (ISBN 0-00-255759-2, 978-0-00-255759-7 et 0-00-638607-5, OCLC 41493001, lire en ligne)
  7. (en) Granatstein, Jack L., Who Killed Canadian History (1998) p 59 cité par Peter Farrugia, ed. (2005). in The River of History: Trans-national and Trans-disciplinary Perspectives on the Immanence of the Past. University of Calgary Press. p. 9

Liens externes[modifier | modifier le code]