Józef Simmler

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Józef Simmler
Naissance
Décès
(à 44 ans)
Varsovie
Sépulture
Cimetière protestant réformé de Varsovie (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Lieu de travail
Vue de la sépulture.

Józef Simmler, né le à Varsovie et décédé le (à 44 ans) à Varsovie est un peintre polonais.

Biographie[modifier | modifier le code]

Józef Simmler est issu d'une famille d’ébénistes de Varsovie, elle-même originaire de Zurich. Il s'initie durant sa jeunesse à la peinture avec Józef Richter et Bonawentura Dąbrowski (pl).

Début dans la peinture[modifier | modifier le code]

Il va en 1841 à l’Académie des beaux-arts de Dresde, où il suit l'enseignement d’Eduard Bendemann. En 1842, il intègre l'Académie des Beaux-arts de Munich où il a pour maîtres Peter von Hess et Wilhelm von Kaulbach. Toutefois, cette même année, il découvre les œuvres de Gallait, de Bièfve et Delaroche ; cette découverte le détournant de l'influence nazaréenne de ses professeurs pour se tourner vers « une peinture d’histoire plus naturaliste et colorée, à l’exemple de l’art français »[1].

Période parisienne[modifier | modifier le code]

Les Adieux de Wacław à Maria, 1849. Varsovie, Musée national de Varsovie.

En 1847, il se rend donc à Paris et, souhaitant se rapprocher de Delaroche, il s'inscrit à des cours privés de celui-ci. Simmler évoque cette époque en soulignant l'importance que Delaroche pour son parcours artistique : « Simmler me parla de la France en termes émus ainsi que de son maître Delaroche qui avait eu une si grande influence sur sa destinée. Je lui dois beaucoup, me dit-il »[2]. Durant cette période parisienne, il élabore sa première toile importante : « Les Adieux de Wacław à Maria », scène inspirée d'un poème d’Antoni Malczewski[1].

Retour à Varsovie et gloire nationale[modifier | modifier le code]

La Mort de Barbara Radziwiłł, 1860. Original perdu. réplique à Varsovie, au Musée national de Varsovie.

De retour en Pologne, Simmler connait un certain succès en tant que portraitiste. Mais certaines de ces œuvres les plus célèbres datant de cette période sont inspirées du modèle français du « Genre historique ». La première est « Catherine Jagiellon emprisonnée au château de Gripsholm », réalisée en 1859, dont l'idée a été tirée d'une œuvre de Włodzimierz Wolski (en).

Son premier triomphe survient avec la toile « La Mort de Barbara Radziwiłł ». Le public et la critique louent son chef-d'œuvre et il est alors considéré comme un « peintre national », à une période où l'Empire russe tente de briser le nationalisme et les velléités d'indépendance de la population polonaise.

Simmler réalise sa dernière œuvre de cette veine : « Le Serment de la reine Hedwige » en 1867. Cette toile subit un échec lors de l'Exposition universelle de Paris[1].

Galeries[modifier | modifier le code]

Portraits[modifier | modifier le code]

Autres œuvres[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Paccoud et Bann 2014, p. 95
  2. Veyron, « Un Peintre polonais, Joseph Simmler », L’Art, no 424, t. XXXII, 11 février 1883, p. 104

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Stéphane Paccoud et Stephen Bann, L'invention du passé : Histoires de cœur et d'épée en Europe 1802-1850, t. 2, Malakoff/Lyon, Hazan, , 320 p. (ISBN 978-2-7541-0760-0)
  • Józef Simmler, 1823-1868 : katalog wystawy monograficznej, Varsovie, MNW, , 129 p. (BNF 35636243)
  • W. Gerson, Józef Simmler, Varsovie, 1868
  • T. Jaroszyński, Józef Simmler, Varsovie, 1915 ; Varsovie 1979 ; Rapperswill 1993.
  • Michał Domański, Józef Simmler – malarz warszawski XIX wieku, "Rota", 1997 nr 2/3.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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