Iunii

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Iunii
Gens Iunia

Autre(s) nom(s) Junii
Gens Junia
Branches
Sous la République Brutus, Pera et Silanus

Légende :

Patricien, Plébéien, Consulaire, Sénatorial, Équestre

Magistratures occupées
sous la République
Dictature 1 fois
Maître de cavalerie 4 fois
Censure 3 fois
Consulat 17 fois

Gens et Liste des gentes romaines

Les Iunii ou Junii (au singulier: Iunius ou Junius) sont les membres de la gens romaine Iunia[1]. Ils sont d'abord une famille de noblesse plébéienne qui apparaît dans les fastes consulaires à la fin du IVe siècle av. J.-C. Auguste en fait des patriciens au début de son principat.

Ses principales branches portent les cognomina : Brutus, Pera et Silanus.

Origine[modifier | modifier le code]

Junius, le nomen de la gens, peut être étymologiquement lié à la déesse Junon, en l'honneur de laquelle le mois de Junius a également été nommé.

Les chercheurs ont longtemps été divisés sur la question de savoir si les Junii étaient à l'origine patriciens. La famille a été importante tout au long de l'histoire romaine, et tous les membres connus, depuis les premiers temps de la République jusqu'à l'Empire, étaient des plébéiens. Il semble cependant inconcevable que Lucius Junius Brutus, neveu de Tarquin le Fier, ait été un plébéien. Les patriciens de la première République étaient si jaloux de leurs prérogatives qu'en 450 av. J.-C., la deuxième année du décemvirat, une loi interdisant les mariages mixtes entre patriciens et plébéiens fut intégrée aux Douze Tables, principes fondamentaux du droit romain primitif. Ce n'est qu'avec l'adoption de la Lex Licinia Sextia en 367 av. J.-C. que les plébéiens furent autorisés à se présenter au consulat[2],[3].

Pourtant, il a été suggéré que les divisions entre les ordres n'étaient pas fermement établies au cours des premières décennies de la République et qu'un tiers des consuls élus avant 450 pourraient en fait être des plébéiens. Même si tel n’était pas le cas, les consuls choisis dès la naissance de la République romaine auraient pu constituer des exceptions. Dans l'ensemble, il semble plus probable que les Junii furent d'abord comptés parmi les patriciens, et qu'ils passèrent ensuite aux plébéiens ; mais cette question peut rester en suspens[2],[4].

À la fin de la République, les Junii Silani furent élevés au rang de patriciens par Auguste, et l'un d'eux occupa même la charge de Flamen Martialis ; mais cette famille descendait d'un des Silani qui avaient été adoptés par la gens patricienne Manlia. Plusieurs d'entre eux portaient le nom de famille Torquatus, nom d'une grande famille de la gens Manlia[5].

Monarchie romaine : famille patricienne[modifier | modifier le code]

Iunii Bruti plebeiens[modifier | modifier le code]

Iunii Silani[modifier | modifier le code]

Iunii sous l'Empire[modifier | modifier le code]

Iunii Blaesi[modifier | modifier le code]

Iunii Otho[modifier | modifier le code]

  • Iunius Otho, (v.-10 - ap.22), préteur en 22;
    • Iunius Otho, (v.10 - ap.37), tribun de la plèbe en 37;

Iunii Paeti[modifier | modifier le code]

Branche des Caesonnii, originaire de la cité de Tarquinia en Etrurie.

Iunii Montani[modifier | modifier le code]

Les Iunii Montani sont inscrit dans la tribu Aniensis.

  • Decimus Junius, (v.-35 - ?);
    • Titus Junius Montanus, (v.-10 - ?), chevalier romain;

Iunii Rustici[modifier | modifier le code]

Iunii Homulli[modifier | modifier le code]

Iunii Rufini[modifier | modifier le code]

Iunii Severi[modifier | modifier le code]

Les Junii Severi sont originaires de Dianium, en Hispanie. Ils sont inscrits dans la tribu Galeria.

Iunii Pastor[modifier | modifier le code]

Iunii Maximi[modifier | modifier le code]

Iunii Tiberiani[modifier | modifier le code]

Iunii de Bétique[modifier | modifier le code]

Iunii de Gades[modifier | modifier le code]

  • (Iunius Columella), (v.-50 - ?)

Iunii d'Athènes[modifier | modifier le code]

  • (Marcus Iunius) Mnesaios, (v.165 - ?), rhéteur;
    • Marcus Iunius Nikagoras, (v.190 - ap.250), héraut sacré;
      • Marcus Iunius Minokianos, (v.215 - 267/304), sophiste;
        • Marcus Iunius Nikagoras, (v.250 - ap.326), dadouque en 326;
          • N, (v.290 - ?), dadouque;
            • ? Ne, (v.325 - ?), épouse Himérios;
            • ? Nikagoras, (v.320/30 - ?), dévot de Pan;
              • ? N, (v.355 - ?);
                • N, (v.380 - ?);
                  • (Nikagoras), (v.405 - ?);
                    • N, (v.430 - ?);
                      • Nikagoras, (v.455 - ap.485), archonte en 485;
        • Iunia Themistikleia;

Autres[modifier | modifier le code]

Apparitions de la Famille Iunia dans la fiction[modifier | modifier le code]

La Gens Iunia est l'une des trois familles jouables de la faction romaine dans le jeu de stratégie historique Total War: Rome 2.

Références[modifier | modifier le code]

  1. On trouve aussi la forme Junii, car en latin le « I » note à la fois la voyelle [i], longue ou brève, et la spirante [j] ([jj] entre deux voyelles) ; dans les éditions scolaires, quand i vaut [j], il est souvent écrit j, distinction que les Romains ne pratiquaient pas (pour cause : la lettre j n'est apparue que bien après) : ils écrivaient I en toute position
  2. a et b Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. II, p. 658 ("Junia Gens").
  3. Livy, vi. 42.
  4. Niebuhr, History of Rome, vol. I, p. 522 ff.
  5. Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. III, pp. 819–821 ("Junius Silanus").