Islande

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Islande

(is) Ísland

Drapeau
Drapeau de l'Islande
Blason
Armoiries de l'Islande
Devise Með lögum skal land byggja
(La Nation est construite sur la loi.)
Hymne Lofsöngur
Description de l'image Location Iceland Europe.png.
Administration
Forme de l'État République parlementaire
Président Ólafur Ragnar Grímsson
Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson
Langues officielles Islandais
Capitale Reykjavik

64° 15' N, 21° 95' O

Géographie
Plus grande ville Reykjavik
Superficie totale 103 125 km2
(classé 108e)
Superficie en eau 2,7 %
Fuseau horaire UTC +0 (été +0, sans changement)
Histoire
Entité précédente
Indépendance du Danemark
Date
- République

Démographie
Gentilé Islandais(e)
Population totale (1er janvier 2014) 325 671[1] hab.
(classé 171e)
Densité 3,1 hab./km2
Économie
Monnaie Couronne islandaise (ISK)
Développement
IDH (2012) en augmentation 0,906 (très élevé ; 13e)
Divers
Code ISO 3166-1 ISL, IS
Domaine Internet .is
Indicatif téléphonique +354

L'Islande (en islandais Ísland, prononcé [ˈislant], littéralement « terre de glace »), en forme longue la République d'Islande (Lýðveldið Ísland)[2], est un État insulaire de l'océan Atlantique Nord, situé entre le Groenland et la Norvège, au nord-ouest des îles Féroé. Elle se trouve sur la dorsale médio-atlantique séparant les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine et compte ainsi de nombreux volcans. Géographiquement plus proche du continent américain via le Groenland, le pays est rattaché culturellement et historiquement à l'Europe. Il a une superficie de 103 000 km2 et une population d'environ 320 000 habitants ; sa densité est la plus faible d'Europe (6e rang mondial). Sa capitale, et plus grande ville, est Reykjavik. La langue nationale, l'islandais est parlé par la quasi-totalité des habitants et a le statut de langue officielle depuis juin 2011[3].

Avant la crise économique de 2008, l'Islande était au premier rang des pays les plus développés au monde selon l'indice de développement humain (IDH) de 2007 et 2008. Son économie est fondée sur un système d'économie mixte où les services, la finance, la pêche et les industries sont les principaux secteurs. Le pays est membre de l'ONU, du Conseil de l'Europe, de l'OTAN, de l'AELE, de l'OCDE et de l'EEE. L'Islande a déposé sa candidature à l'entrée dans l'Union européenne le 17 juillet 2009[4], mais cette candidature est en voie d'être retirée en 2014.

Géographie

Géologie

Système volcanique de l'Islande.
Un des aspects de l'éruption de l'Eyjafjöll en 2010.
Le geyser Strokkur.

L'Islande est située au milieu de l'Atlantique sur la dorsale médio-océanique entre l'Europe et l'Amérique. Ainsi, d'un point de vue de la tectonique des plaques, la partie nord-ouest de l'Islande est sur la plaque américaine et la partie sud-est est sur la plaque eurasiatique. De plus, un point chaud se situerait juste en dessous de l'Islande, plus précisément sous le massif du Vatnajökull. Cette situation unique engendre sur l'île une importante activité volcanique et géothermale, située principalement le long de ce graben, là où le magma est le plus près de la surface.

Les manifestations à la surface de cette intense activité volcanique sont nombreuses : de nombreux volcans et failles éruptives sont situés sur l'île, dont environ 130 actifs, et de nombreux phénomènes paravolcaniques comme les solfatares et les sources thermales, dont les geysers (ce mot étant lui-même d'origine islandaise). L'abondance d'une telle énergie géothermique fait que la plupart des habitants ont accès à l'eau chaude et au chauffage domestique pour des prix très modiques.

Depuis l'ère tertiaire, cette île de 103 000 km2 ne cesse de se transformer à cause de l'activité volcanique permanente ; ses contours sont donc en évolution relativement rapide (à l'échelle des temps géologiques).

Le volcan Eyjafjöll est entré en éruption le 15 avril 2010, provoquant l'arrêt des lignes aériennes dans le nord de l'Europe durant plusieurs jours.

Topographie et hydrologie

Carte physique de l'Islande.

L'Islande possède un relief assez important. Le centre de l'île (les hautes terres d'Islande) constitue un vaste plateau d'altitude supérieure à 500 m, et les côtes sont souvent montagneuses, découpées de fjords (en particulier la région des fjords de l'ouest et l'Austurland). Le point culminant de l'île est le volcan Hvannadalshnjúkur, au sud-est, avec 2 109,6 m[5].

Environ 10 % de l'île est recouverte de glaciers. Il y a quatre glaciers importants : le Vatnajökull, le Hofsjökull, le Langjökull et le Mýrdalsjökull. Ces glaciers alimentent plusieurs grandes rivières glaciaires (d'où le nom Jökulsá de plusieurs d'entre elles) dont la Þjórsá est la plus longue (230 km) et l'Ölfusá la plus importante en termes de débit (423 m3 s−1)[5]. Ces rivières offrent une source importante d'électricité, utilisée principalement par l'industrie.

Ces caractéristiques géographiques exceptionnelles ont permis à l'île de développer un tourisme en plein essor, également pour observer les aurores boréales.

Climat

L'Islande possède un climat océanique tempéré, soumis à l'influence des vents froids polaires. Grâce au Gulf Stream, ses côtes sud et ouest bénéficient d'une température bien plus clémente en hiver que New York. Les températures ne s'éloignent jamais beaucoup de 0 °C (5 °C en moyenne annuelle à Reykjavik, 3,8 °C à Akureyri). Les précipitations varient du nord au sud. Akureyri, au nord, a un total inférieur à 500 mm, alors qu'au sud certaines stations météo atteintes de plein fouet par les tempêtes océaniques ont un total pluviométrique annuel qui peut dépasser 2 000 mm.

Relevé météorologique de Reykjavik - altitude : 61 m (période 1961-1990)
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −3 −2,1 −2 0,4 3,6 6,7 8,3 7,9 5 2,2 −1,3 −2,8 1,9
Température moyenne (°C) −0,5 0,4 0,5 2,9 6,3 9 10,6 10,3 7,4 4,4 1,1 −0,2 4,4
Température maximale moyenne (°C) 1,9 2,8 3,2 5,7 9,4 11,7 13,3 13 10,1 6,8 3,4 2,2 7
Précipitations (mm) 75,6 71,8 81,8 58,3 43,8 50 51,8 61,8 66,5 85,6 72,5 78,7 798,2
Source : Le climat à Reykjavik (en °C et mm, moyennes mensuelles,nbre jours pluie) climate-charts.com


L'île est presque totalement située au sud du cercle Arctique et connaît donc une alternance jour/nuit toute l'année, même si la durée de clarté du jour est très courte en hiver, et les nuits sont très courtes en été. Seule la petite île de Grímsey, qui constitue le lieu habité le plus septentrional d'Islande, est traversée par le cercle polaire arctique.

Flore et faune

De maigres forêts et fruticées de bouleaux pubescents, aujourd'hui quasiment disparues, couvraient le quart de l'Islande avant la colonisation humaine.
Le plateau central islandais est le plus souvent nu ou juste parsemé de quelques plantes rabougries.
Les landes rases riches en éricacées (camarine, callune, myrtille…) constituent le principal type de couverture végétale continue.

Plus de la moitié du territoire islandais est dépourvue de végétation terrestre ou juste colonisée par de rares plantes dispersées. Après avoir décompté les quelques étendues d'eau : lacs, rivières et lagunes, qui couvrent environ 2 % de la surface du pays, c'est donc un désert qui occupe principalement le plateau central et les chaînes montagneuses et qui est composé de glaciers (environ 10 % du territoire islandais), d'étendues de roches volcaniques nues (environ 23 %), de terrains à végétation très éparse (environ 13 %) et de sables (environ 3 %)[6].

La périphérie de l'île est plus verdoyante, avec majoritairement de nos jours des paysages de toundra. Ce ne fut pas toujours le cas: les Vikings au IXe siècle découvrirent une île couverte à plus du quart de sa superficie par des forêts ou des buissons de bouleaux pubescents[7]. Les défrichements agricoles, l'exploitation du bois pour la construction ou comme combustible et le pâturage des moutons ont fait disparaître ces boisements naturels[8] qui ne couvrent plus aujourd'hui que 1,1 % de la surface de l'île (0,2 % de forêts et 0,9 % de buissons)[9]. Cependant depuis un peu plus d'un siècle, également pour lutter contre les phénomènes d'érosion, l'Islande a développé une politique de conservation, et également d'afforestation en plantant diverses espèces exotiques. La plus importante forêt issue de cet effort, est celle de Hallormsstadarskogur, près de Egilsstadir, créée à partir de 1903 dans l'est de l'île. Ces forêts se sont avérées de très bons puits de carbone, du fait de la pauvreté initiale en carbone du sol[10].

Les principales formations végétales actuelles sont alors des landes rases qui s'étendent sur environ 35 % de l'Islande et qui peuvent être constituées soit de sous-arbrisseaux dont notamment la camarine noire (Empetrum nigrum), la callune (Calluna vulgaris), la myrtille des marais (Vaccinium uliginosum)…, soit simplement de tapis de mousses ou de lichens parsemés ici ou là de quelques touffes de petites plantes vasculaires. Les autres habitats sont des tourbières et marécages (environ 7 %), des prairies naturelles (environ 3 %), et des terres agricoles (environ 2,5 %) essentiellement représentées par des pâtures et prairies de fauche[6].

La Dryade à huit pétales (Dryas octopetala), Holtasóley en islandais, la fleur nationale du pays, que l'on trouve également en Arctique, dans les Alpes et autres montagnes d'Europe, est l'une des premières colonisatrices des terres libérées par les glaciers ou des champs de lave refroidis.
L'Épilobe à feuilles larges (Chamerion latifolium), qui peut former en floraison de remarquables étendues roses près des rivières est une l'une des rares espèces communes à la flore américaine et à la flore islandaise qui sont absentes du reste de l'Europe.
Contrairement à ce que pourrait laisser penser leur vitalité, les lupins ne sont pas des fleurs typiques d'Islande mais ont été introduits depuis la côte pacifique de l'Amérique du Nord.

La flore terrestre indigène et naturalisée d'Islande comprend 470 espèces de plantes vasculaires et environ 500 espèces de mousses et apparentées. Un tiers des espèces de plantes vasculaires sont caractéristiques de la flore arctico-alpine, et sont incluses dans un ensemble de type boréal qui représente plus de la moitié de la flore. Les autres espèces, à distribution plus large et plus tempérée, sont surtout des graminées et des plantes du littoral ou des milieux d'eau douce[11]. Il n'existerait qu'une seule espèce incontestablement endémique, une euphraise : Euphrasia calida[12]. D'un point de vue botanique, l'Islande se trouve aussi au croisement des influences américaine et européenne, mais avec une prédominance nette de la part européenne. Il existe ainsi seulement 8 espèces que l'on ne trouve qu'en Amérique et en Islande, contre environ 72 qui n'existent qu'en Europe[11].

L'importance des espèces boréales parmi les plantes islandaises est un héritage de la flore de la dernière glaciation. Cette flore froide s'est maintenue à cause de l'isolement de l'île, malgré un climat aujourd'hui plus doux qui permettrait d'exprimer une végétation de type plus tempéré. De nombreuses espèces exotiques ont d'ailleurs été introduites par les humains, pour l'agrément des jardins ou pour d'autres raisons et certaines peuvent devenir envahissantes au détriment de la flore indigène. Le cas le plus marquant est sans doute celui du lupin bleu d'Alaska (Lupinus nootkatensis) qui peut former de véritables tapis monospécifiques, qui s'est avéré très intéressant pour fixer des sols érodés et reconstituer leur fertilité mais qui constitue une menace d'étouffement des plantes locales.

Les chevaux islandais présentent des robes de couleurs variées.
L'Islande abrite la plus importante partie des effectifs mondiaux de Petit pingouin.
Les moutons islandais ont assuré la subsistance et l'habillement des habitants mais ont contribué fortement à la dégradation des sols et de la végétation.

Du fait de son isolement insulaire, l'Islande possède peu d'espèces animales terrestres indigènes : aucun reptile ni amphibien, un seul mammifère, des insectes en nombre limité… Les populations d'animaux marins, notamment les oiseaux, sont en revanche bien représentées.

Le seul mammifère terrestre qui était présent en Islande avant l'arrivée des colons est le renard polaire (Alopex lagopus), probablement arrivé lors d'une ère glaciaire en marchant sur la mer gelée. Malgré une longue tradition de chasse intensive, censée empêcher la prédation sur les agneaux et sur les colonies d'eiders (Somateria mollissima) exploitées pour leur duvet, les populations de renards polaires ont toujours réussi à se reconstituer rapidement après des baisses importantes d'effectifs comme celle commencée dans les années 1950 jusqu'à la fin des années 1970 où l'on estime qu'il n'étaient plus qu'environ un millier en hiver[13]. Leur population actuelle pour l'ensemble du pays est évaluée à environ 8 000[réf. nécessaire]. Il est de nos jours toujours chassé[14], mais protégé dans certaines réserves comme celle de Hornstrandir où les touristes peuvent l'observer[15]. Quelques ours polaires venant du Groenland s'échouent parfois sur l'île après avoir dérivé sur des morceaux de banquise[16].

Les autres mammifères indigènes de l'île sont marins. On trouve ainsi des phoques et de nombreuses baleines près des côtes islandaises. Ces dernières ont donné leur nom à certains lieux, tels que le Hvalfjörður (signifiant fjord des baleines), et la ville de Húsavík a connu un important développement touristique centré sur l'observation des cétacés. La baleine fait l'objet d'une chasse très controversée.

Cependant, les colons vikings ont introduit sur l'île plusieurs espèces, involontairement dans leur navires, comme les rats et les souris, ou volontairement pour l'agriculture, comme les moutons, les vaches, les chevaux. Ces fameux chevaux islandais, aujourd'hui au nombre d'environ 50 000 sur l'île, ont la particularité d'être exclusivement issus de groupes importés avant la fin du Xe siècle et d'avoir conservé des caractères ancestraux. Ils sont petits (entre 1,30 m et 1,40 m au garrot), et très résistants ; ils ont été, des siècles durant, le seul moyen intérieur de transport et de locomotion[17].

L'Islande héberge de grandes populations d'oiseaux, en particulier marins. La falaise de Látrabjarg, par exemple, est considérée comme la plus grande falaise à oiseaux de l'Atlantique nord, où se trouve entre autres, la plus importante colonie de Petit pingouin (Alca torda) au monde[18]. Après avoir failli disparaître voilà un siècle, prélevés avec excès pour être consommés tout comme leurs œufs, les macareux moines (Fratercula arctica), parents des pingouins, sont aujourd'hui plusieurs millions, en grande partie dans les îles Vestmann.

On trouve aussi plusieurs espèces d'oiseaux d'eau douce, abondantes par exemple dans la réserve naturelle de Mývatn-Laxá.

Géographie humaine

Carte générale de l'Islande avec ses principales villes et routes.

L’Islande fait partie politiquement de l'Europe, et non de l'Amérique. Culturellement et historiquement, sa population est d'origine européenne et non indienne ou inuit. Géographiquement, elle se situe en effet à cheval sur le rift de séparation des deux continents, la plus grande partie de son territoire se situant du côté européen du rift.

L’Islande possède la plus faible densité de population d'Europe avec 3,01 habitants par kilomètre carré. La répartition de la population de l'île est très inégale. La majorité des villes et villages est située sur la côte car les terres intérieures, ou « Hautes Terres d'Islande », sont constituées principalement de déserts inhabitables. La principale ville du pays est Reykjavik, la capitale, qui concentre près de la moitié de la population islandaise, et même les deux tiers si on inclut l'agglomération dont elle est le centre. La partie orientale de l'île ne compte que 12 000 habitants, qui dépendent en grande partie de la pêche. Les principales villes du pays en dehors de l'agglomération de Reykjavik sont Akureyri, un port important du nord de l'île, et Keflavík, le lieu d'implantation de l'aéroport international.

Transports

La route 1, ou route circulaire (Hringvegur), principale voie qui fait le tour de l'île, n'a cependant rien par endroits d'une autoroute.

Le principal mode de transport en Islande est la route. En 2012, le réseau comptait 12 898 km de routes, dont 5 252 km de routes revêtues[19]. Les principaux liens par ferry se font entre les Îles Vestmann et le port de Landeyjahöfn (parfois Þorlákshöfn lors des intempéries), entre Stykkishólmur et Brjánslækur (en passant par l'île de Flatey), et entre Akureyri et l'île de Grímsey (en passant par l'île de Hrísey et le port de Dalvík[20]). Le pays n'a pas de voies ferrées.

La route 1 est la route principale qui fait le tour de l'île et relie la plupart des zones habitables. Seules quelques routes, dont les pistes de Sprengisandur et de Kjölur, traversent l'intérieur du pays, inhabité. Ces routes sont réservées à des véhicules 4×4, du fait de nombreux franchissements de gués. L'hiver, la plupart des routes secondaires sont difficilement praticables, et les pistes sont même souvent fermées à la circulation. La gestion des routes est assurée par l'administration islandaise des routes, en islandais Vegagerðin[21].

En Islande, les lignes de bus sont très utilisées, avec pour les touristes des systèmes de forfaits estivaux[22]. L’auto-stop est également un moyen de déplacement fréquemment pratiqué sur les voies touristiques malgré un trafic souvent faible sur les axes les plus isolés.

Quelques ferries assurent des liaisons régulières pour desservir les petites îles habitées ou pour traverser certains fjords.

L'aéroport de Keflavík, situé à 50 km de la capitale, est le grand aéroport international d'Islande. Il sert de hub pour les compagnies Icelandair (qui assure toute l'année des liaisons directes à partir de la France, et en été (et jusqu'à l'automne) à partir de la Belgique et du Canada) et WOW air (qui propose des vols au départ de la France). Des liaisons internationales régionales sont proposées entre l'aéroport de Reykjavik et le Groenland et les îles Féroé. Périodiquement, il y a eu des vols au départ des aéroports d'Akureyri ou d'Egilsstadir à destinations européennes. Quelques compagnies locales, comme Air Iceland ou Eagle Air Iceland, basées à l'aéroport de Reykjavik, assurent les vols intérieurs et des vols régionaux. L'Islande compte en tout 98 aérodromes, certains de taille très modeste.

Histoire

Établissement et État libre islandais (874–1262)

Selon le Landnámabók et Íslendingabók, la colonisation de l'Islande débuta lorsque des moines celtiques connus sous le nom Papar, auraient été les premiers habitants de l'île. Ils étaient peut-être les membres d'une mission hiberno-écossaise. De récentes fouilles archéologiques ont révélé les ruines d'une cabane dans Hafnir sur la péninsule de Reykjanes, dont la datation au carbone indique qu'elle a été abandonnée quelque part entre 770 et 880, ce qui suggère que l'Islande avait été peuplée bien avant 874. Cette découverte archéologique peut également indiquer que les moines ont quitté l'Islande avant l'arrivée des Scandinaves.

Garðar Svavarsson, un explorateur viking suédois, a été le premier à faire le tour de l'Islande en 870 et à établir que celle-ci était une île. Il est resté durant l'hiver et a construit une maison à Húsavík. Il aurait quitté l'île l'année suivante, mais l'un de ses hommes, Náttfari, a décidé de rester avec deux esclaves. Náttfari s'est installé dans ce qui est maintenant connu comme Náttfaravík et est devenu le premier résident permanent de l'Islande.

Ingólfur Arnarson a construit sa ferme dans l'actuelle Reykjavik dans l'année 874. Ingólfur a été suivi par de nombreux autres colons émigrés, principalement normands, et leurs serfs, dont beaucoup étaient irlandais ou écossais. En 930, la plupart des terres arables ont été revendiquées. L'Althing, une assemblée législative et judiciaire, a été lancé pour réglementer l'État libre islandais. Le christianisme a été adopté autour 999-1000, bien que le paganisme nordique ait persisté dans certains segments de la population depuis des années. L'État libre a duré jusqu'au XIIIe siècle, quand le système politique mis au point par les colons s'est montré incapable de faire face à la montée en puissance des chefs islandais. Durant la période de ces établissements celtiques et au commencement de l'installation des Vikings sur l'île, le climat était beaucoup plus chaud, et environ 25 % de l'Islande était couverte de forêt (<1% aujourd'hui).

Moyen Âge

Les luttes internes et la guerre civile de l'ère Sturlung aboutirent à la signature de l'Ancienne Alliance en 1262, qui mit fin à l'État libre et plaça l'Islande sous la couronne norvégienne. La possession de l'Islande fut adoptée à l'Union de Kalmar en 1415, lorsque les royaumes de Norvège, le Danemark et la Suède furent unis. Après l'éclatement de l'union en 1523, l'île resta techniquement une dépendance norvégienne, dans le cadre du royaume de Danemark-Norvège.

Dans les siècles qui suivirent, l'Islande est devenue l'un des pays les plus pauvres d'Europe. Le sol infertile, les éruptions volcaniques, la déforestation et le climat impitoyable rendirent la vie encore plus dure dans une société où la subsistance dépendait presque entièrement de l'agriculture.

La peste noire a balayé l'Islande à deux reprises, en 1402-1404 et de nouveau en 1494-1495, la première épidémie ayant tué 50 % à 60 % de la population et la dernière de 30 % à 50 %.

Réforme et période moderne

Vers le milieu du XVIe siècle, dans le cadre de la Réforme protestante, le roi Christian III de Danemark commença à imposer le luthéranisme sur tous ses sujets. Jón Arason, le dernier évêque catholique de Hólar, fut décapité en 1550 avec deux de ses fils. Le pays est ensuite devenu officiellement luthérien. Le luthéranisme est depuis resté la religion dominante.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, le Danemark a imposé des restrictions commerciales sévères sur l'Islande. Les catastrophes naturelles, y compris éruptions volcaniques et maladies, ont fortement décimé la population. Des pirates de plusieurs pays, y compris la côte de Barbarie, ont attaqué ses villages côtiers. Au cours de cette période, de nombreux Européens ont également été pris en otage par des pirates méditerranéens et parfois vendus en esclavage dans le monde arabe. Une grande épidémie de variole au XVIIIe siècle tua environ un tiers de la population. En 1783, le volcan Laki a éclaté, avec des effets dévastateurs dans les années qui ont suivi l'éruption, connue sous le nom Mist Difficulties (islandais : Móðuharðindin), plus de la moitié de tout le bétail mourut dans le pays. Pendant la famine qui en résulta, environ un quart de la population fut décimée.

Mouvement d’indépendance (1814–1918)

En 1814, après les guerres napoléoniennes, le Danemark et la Norvège ont été divisé en deux royaumes distincts par le traité de Kiel. L’Islande est restée une dépendance du Danemark. Tout au long du XIXe siècle, le climat du pays a continué à se refroidir, ce qui entraîne une émigration massive vers le Nouveau Monde, en particulier au Manitoba au Canada. Environ 15 000 personnes ont émigré, sur une population totale de 70 000. Inspiré par les idées romantiques et nationalistes de l'Europe continentale, une conscience nationale se pose. Un mouvement d'indépendance islandais a pris forme dans les années 1850 sous la direction de Jon Sigurdsson, sur la base du nationalisme islandais en plein essor inspiré par le Fjölnismenn et d'autres intellectuels islandais danois instruits. En 1874, le Danemark a accordé l'Islande d'une constitution et la règle de la maison limitée. Cela a été élargi en 1904, et Hannes Hafstein a été le premier ministre de l'Islande dans l'armoire danoise.

Royaume d’Islande (1918–1944)

L’acte d’Union dano-islandais, un accord signé avec le Danemark le 1er décembre 1918 et valable pour 25 ans, a reconnu l'Islande comme un État pleinement souverain dans une union personnelle avec le Danemark. Le gouvernement de l'Islande a établi une ambassade à Copenhague et a demandé que le Danemark gère la politique étrangère de l'Islande. Ambassades danoises dans le monde entier affichent deux blasons et deux drapeaux : ceux du Royaume du Danemark et ceux du royaume de l'Islande.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Islande a rejoint le Danemark en affirmant sa neutralité. Après l'occupation allemande du Danemark le 9 avril 1940, l'Althing a remplacé le roi avec un régent et a déclaré que le gouvernement islandais devrait assumer le contrôle des affaires étrangères et d'autres questions déjà traitées par le Danemark. Un mois plus tard, les forces armées britanniques ont envahi et occupé le pays, violant la neutralité islandaise. En 1941, l'occupation a été reprise par les États-Unis, de sorte que la Grande-Bretagne puisse utiliser ses troupes ailleurs, un accord qui fut accepté à contrecœur par les autorités islandaises.

République d'Islande (depuis 1944)

Le 31 décembre 1943, l’Acte d’Union dano-islandais a expiré, après 25 ans. À partir du 20 mai 1944, les Islandais ont voté lors d'un référendum de quatre jours sur l'opportunité de mettre fin à l'union avec le Danemark, l'abolition de la monarchie et pour établir une république. Le vote a été de 97 % pour la fin de l'union et 95 % en faveur de la nouvelle constitution républicaine. L'Islande est devenue officiellement une république le 17 juin 1944, avec Sveinn Björnsson comme premier président.

En 1946, les forces d'occupation alliées quittent l'Islande. La nation est devenue officiellement membre de l'OTAN le 30 mars 1949, sur fond de polémique nationale et d'émeutes. Le 5 mai 1951, un accord de défense a été signé avec les États-Unis. Les troupes américaines sont retournés en Islande en tant que Force de défense de l'Islande et y sont restés tout au long de la guerre froide. Les États-Unis les ont ensuite retirées, retrait achevé le 30 septembre 2006.

L'Islande avait prospéré pendant la guerre. La période d'après-guerre a été suivie par une forte croissance économique, tirée par l'industrialisation de l'industrie de la pêche et du programme plan Marshall américain, à travers laquelle les Islandais ont reçu le plus d'aide par habitant d'un pays européen.

Les années 1970 ont été marquées par les guerres de la morue - plusieurs différends avec le Royaume-Uni, en plus de l'extension des limites de pêche de l'Islande à 200 miles au large des côtes. L'économie s'est fortement diversifiée et libéralisée à la suite de l'adhésion de l'Islande à l'Espace économique européen en 1994.

L'Islande a accueilli le sommet de Reykjavik en 1986 entre le président des États-Unis Ronald Reagan et le premier ministre soviétique Mikhaïl Gorbatchev, au cours de laquelle ils ont pris des mesures importantes en faveur du désarmement nucléaire. Quelques années plus tard, l'Islande est devenue le premier pays à reconnaître l'indépendance de l'Estonie, de la Lettonie, et la Lituanie, rompant de ce fait les relations diplomatiques avec l'URSS. Tout au long des années 1990, le pays a augmenté son rôle international et a développé une politique étrangère orientée vers les causes humanitaires et de maintien de la paix. À cette fin, l'Islande a fourni une aide et une expertise à diverses interventions dirigées par l'OTAN en Bosnie, au Kosovo et en Irak.

Ascension et chute de l'Islande comme centre financier

Dans les années 2003-2007, à la suite de la privatisation du secteur bancaire sous le gouvernement de Davíð Oddsson, l'Islande s'est déplacé vers une économie basée sur les services financiers et la banque d'investissement. Il est rapidement devenu l'un des pays les plus prospères dans le monde, mais a été durement touché par une crise financière majeure. La crise a donné lieu à la plus grande migration de l'Islande depuis 1887, avec une émigration nette de 5 000 personnes en 2009. L'économie islandaise s'est stabilisée sous le gouvernement de Jóhanna Sigurðardóttir, et a augmenté de 1,6 % en 2012. De nombreux Islandais, cependant, sont restés mécontents de l'état de l'économie et des politiques d'austérité du gouvernement. Le Parti de l'indépendance de centre-droit est revenu au pouvoir en coalition avec le Parti du progrès aux élections de 2013.

Politique

Organisation des pouvoirs

Ólafur Ragnar Grímsson exerce en 2011 son quatrième mandat de président de la République islandaise.
Le Parlement national, l'Althing, siège dans un bâtiment du centre de Reykjavik, dont la bâtisse principale fut construite en pierres de basalte en 1881.
Jóhanna Sigurðardóttir, l'ancienne Première ministre d'Islande, est aussi la première Islandaise à avoir épousé une autre femme, inaugurant ainsi l'entrée en vigueur de la loi autorisant le mariage entre deux personnes de même sexe.

L'Islande est une république parlementaire. L'unique assemblée, l'Althing (en islandais Alþingi), est le plus ancien parlement d'Europe ; il fut fondé en l'an 930. Son fonctionnement ne fut interrompu qu'entre 1800 et 1844, pendant la période de monarchie absolutiste danoise. Dans sa forme contemporaine, le parlement islandais fut réinstitué en 1845, à l'origine en tant qu'organe consultatif auprès du roi de Danemark Christian VIII, et son siège fut établi à Reykjavik, et non plus à Þingvellir. Le grand artisan de l'indépendance de l'Islande, Jón Sigurðsson, en fut un des premiers députés. L'Althing comprend 63 parlementaires, élus par les citoyens tous les quatre ans, la dernière élection remontant à 2012.

Le président de la République est également élu pour quatre ans. Selon la Constitution, il nomme les ministres et préside leur Conseil. Dans la pratique, il entérine les choix de nomination faits par les partis politiques majoritaires à l'Althing. Il n'exerce d'ailleurs habituellement aucun pouvoir exécutif réel et joue surtout un rôle honorifique. En tant que chef de l'État, il est le représentant du pays à l'étranger. Ólafur Ragnar Grímsson, qui occupe ce mandat depuis 1996, a été réélu en 2008. L'étendue théorique des pouvoirs détenus par le président fait régulièrement l'objet de débats parmi les juristes islandais : tandis que certaines dispositions de la Constitution lui donnent plusieurs importantes prérogatives, d'autres articles adoptent en effet une orientation contraire.

Les ministres assument le pouvoir exécutif. Le chef du gouvernement est le premier ministre. Le poste est occupé depuis le par Sigmundur Davíð Gunnlaugsson.

Les gouvernements islandais ont presque toujours consisté en une coalition de deux partis ou davantage, étant donné que la majorité des sièges de l'Althing n'a jamais été détenue par un seul parti politique.

Refonte de la constitution 2011

Depuis novembre 2010, l'organisation des pouvoirs en Islande a été bouleversée à la suite de manifestations populaires (« révolution des casseroles ») notamment envers le système financier, les Islandais refusant de payer les dettes de leurs banques. Ces manifestations se sont soldées par la démission du gouvernement, puis l'élection d'une assemblée constituante afin d'écrire une nouvelle constitution. Initialement 1000 citoyens ont été tirés au sort, parmi lesquels 522 ont accepté d'être candidats et dont, finalement, 25 ont été élus pour former l'assemblée constituante[23],[24]. Le 20 octobre se déroule le référendum constitutionnel islandais de 2012[25].

Découpage administratif

L'Islande est divisée en régions, circonscriptions, comtés et municipalités. Il y a 8 régions, dont l'utilisation est principalement statistique. Jusqu'en 2003, le découpage électoral pour l'Alþing suivait les régions, mais des circonscriptions électorales spécifiques ont été créées depuis. En effet, le découpage en région donnait plus de poids aux votes dans les régions faiblement peuplées. Le découpage en circonscriptions permet de rééquilibrer les poids respectifs des votes, même si des inégalités subsistent.

L'Islande est traditionnellement divisée en 23 comtés, qui n'ont de nos jours, plus d'importance administrative. Il existe de nos jours 26 sýslumenn, dont les compétences suivent celles des comtés traditionnels.

Enfin, il existe 79 municipalités, chargées de l'administration locale, comme les écoles, les transports, la gestion des déchets

Appartenance à des organisations internationales

L'Islande adhère à plusieurs organisations internationales de plus ou moins grande échelle.

Avec les autres pays nordiques, l'Islande entretient des relations privilégiées, en raison notamment des cultures et des histoires communes. Les programmes de coopération s'exercent depuis 1952 essentiellement dans le cadre du Conseil nordique. Le pays a par ailleurs constitué, avec le Groenland et les îles Féroé, un Conseil nordique occidental dont les centres d'intérêt portent principalement sur les questions relatives à l'Atlantique Nord.

Le pays participe aussi activement à la vie économique, politique et culturelle de l'Europe. L'Islande fait ainsi partie de l'Association européenne de libre-échange (l'AELE) et a choisi d'intégrer l'Espace économique européen aux côtés de la Norvège, du Liechtenstein et de l'Union européenne. Elle applique les accords de libre circulation de l'Union nordique des passeports et a donc logiquement aussi rejoint en 1996 l'espace Schengen. Cependant, à la suite de la crise économique de 2008, l'Islande se propose d'avoir l'euro comme monnaie, ce qui aurait diminué en partie l'ampleur de la crise. L'euro étant indissociable de l'adhésion à l'Union européenne, le pays pose officiellement sa candidature le 17 juillet 2009. Cependant, les débats sur la pêche et l'agriculture pourraient bien empêcher cette adhésion. Elle participe aussi à de nombreux programmes européens, comme Erasmus. Une proposition de loi est actuellement en cours pour retirer la demande d'adhésion[26].

Enfin, le pays est membre de l'ONU, de l'OCDE et de l'OTAN. L'Islande ne possédant pas d'armée, sa contribution à l'OTAN se fait sous d'autres formes (bases militaires et contributions financières pour l'essentiel). Depuis les années 1990, il existe une unité pouvant participer à des opérations de maintien de la paix qui a été déployée au sein de plusieurs missions de l'OTAN notamment.

Système de soins

Il existe un système de soins de santé universel en Islande qui est administré par le ministère des affaires sociales et qui est financé de 85 % par les impôts et 15 % par les frais de service. Il n’existe pas d’hôpitaux privés ni d’assurances privées[27].

Le gouvernement consacre une importante partie de son budget aux soins de santé qui est l’un des plus performants au monde, classé 15e par l’Organisation mondiale de la santé.

En 2009, l'Islande avait 3,7 médecins pour 1000 habitants alors qu’en moyenne il y en a 3,1 dans les pays de l'OCDE, et 15,3 infirmières pour 1000 habitants contre une moyenne de 8,4 dans les pays de l’OCDE[28].

La proportion de la population qui fume est inférieure à la moyenne de l'OCDE et l'espérance de vie moyenne est de 81,8 ce qui correspond à la 4e plus élevée dans le monde.

D'autre part, l'Islande est le pays le moins pollué du monde grâce à une forte utilisation de l'énergie géothermique, une faible densité de population, et un niveau élevé de prise de conscience environnementale des citoyens[29]. Selon une évaluation de l'OCDE, la quantité de matière toxique mesurée dans l'atmosphère est beaucoup plus faible que n'importe quel autre pays industrialisé[30].

Économie

Islande, 5 Aurar représentant le blason de l'Islande.

Après avoir été pendant des siècles un pays à l'économie très modeste, son ratio PIB/habitant est en 2007 le plus élevé au monde : son PIB/hab. ajusté en parité de pouvoir d'achat vaut 40 000 euros[31]. Cette même année, la croissance du produit national brut a été de 2,6 %, pour un taux de chômage de 2,9 %, une inflation de 6,7 %, et un budget de l'État dégageant un surplus.

Pourtant, en septembre 2008, l'État islandais est au bord de la faillite. Il ne peut prendre le contrôle des plus grandes banques du pays en situation de faillite à cause de la crise financière[32].

Crise financière de 2008

La crise islandaise est la conséquence directe de la politique d'endettement et du gonflement des bilans des principales banques locales, durant les années 2000, à des niveaux dépassant plusieurs fois le PIB de l’Islande. Ce boom bancaire, qui a soutenu la croissance islandaise durant une dizaine d'années, place le pays au bord de la faillite après la défaillance des banques locales[33].

La crise financière de 2008 en Islande affecte le système économique et bancaire depuis , dans le contexte de la crise économique mondiale de 2008. Pour prévenir l'effondrement du système bancaire islandais, les trois principales banques du pays (Glitnir, Landsbanki et Kaupþing) ont été nationalisées. Toutefois, l'endettement du pays est très élevé et le remboursement de la dette 2009 (3,8 milliards de dollars), soit 12 000  par habitant, a créé une grave crise politique et sociale. La perfusion du FMI semble insuffisante à résoudre cette crise. La fronde populaire pour ne pas rembourser la dette prend de l'ampleur. L'embarras politique est total. Les créanciers (Royaume-Uni et Pays-Bas) exigent le remboursement. Le dernier accord prévoit que l'Islande puisse étaler ses remboursements de 3,9 milliards d'euros entre juillet 2016 et au maximum 2046, à un taux d'intérêt de 3 % pour le 1,3 milliard d'euros dû à la Haye et de 3,3 % pour le reste, dû à Londres. Le président islandais a mis son veto[34].

L’Islande a déposé en juillet 2009 une demande de candidature à l'Union européenne, selon certains dans l'espoir de stabiliser son économie et d'adhérer à la zone euro[réf. nécessaire]. Pourtant, en 2010, d'autres, dont le prix Nobel d'économie Paul Krugman, avancent au contraire que c'est grâce au contrôle de sa monnaie — qui aurait été impossible avec l'euro — que l'Islande a pu rapidement sortir de la crise, notamment via une dévaluation qui a relancé ses exportations. Le 24 février 2010, la commission européenne a recommandé l'ouverture de négociations concernant l'entrée de l'Islande dans l'Union européenne. Bruxelles a estimé que l'Islande était déjà à un stade suffisamment avancé de préparation, dans les domaines politique, économique et législatif. Reykjavik applique, en effet, déjà près des trois quarts des lois européennes nécessaires pour une adhésion à l'UE, ce qui va accélérer le processus.

Après la crise de 2008, l'Islande a aussi reconnu que, parce qu'elle avait sa propre devise monétaire, son économie était très volatile. Voilà pourquoi ses dirigeants ont adressé une demande à Ottawa afin de savoir s'il était envisageable pour l'Islande d'utiliser la monnaie du Canada, le dollar canadien, car le Canada est le pays ayant le mieux résisté à la crise économique, donc celui ayant l'économie la plus stable.

Économie traditionnelle

L'économie traditionnelle de l'Islande dépend fortement de la pêche et de ses débouchés, qui comptent pour près de 60 % de ses revenus à l'exportation. La santé de l'économie est tributaire des conditions des marchés des produits de la mer.

Les années 1900 comptaient 77 % d'agriculteurs, ils ne sont plus, au début du XXIe siècle, que 4 %. Les terres arables en Islande représentent moins de 1 % de la surface de l'île. Cependant, l'utilisation de la géothermie permet de chauffer des serres, comme à Hveragerði, ce qui permet au pays de se fournir en certains aliments qu'on ne pourrait pas cultiver autrement sur l'île.

La protection de la pêche et de l'agriculture fait partie des principales raisons qui retiennent l'Islande d'adhérer à l'Union européenne.

Production d'énergie

Les énergies renouvelables constituent aujourd'hui un secteur de pointe de l'économie du pays et l'un des piliers de sa politique énergétique. 70 % de l'énergie du pays provient des énergies renouvelables.

Plus de 99 % de l'électricité du pays est produite par l'énergie hydraulique et par l'énergie géothermique[35]. La plus grande centrale électrique géothermique se trouve à Hellisheiði, alors que le controversé barrage de Kárahnjúka est depuis 2009 la plus grande centrale hydraulique du pays.

Malgré tout, les Islandais émettent 10 tonnes de CO2 de gaz à effet de serre par habitant, ce qui est plus élevé que les émissions de gaz à effet de serre d'un Français (2,30 tonnes en 2002). Ceci est dû à l'utilisation de moyens de transport personnels.

L'Islande est le seul pays au monde avec des stations-services qui mettent à disposition de l'hydrogène pour les véhicules qui fonctionnent grâce à une pile à combustible. C'est aussi un des seuls pays capables de produire de l'hydrogène en quantité suffisante et à des prix raisonnables, en raison de l'abondante énergie géothermique disponible sur l'île.

Usine d'aluminium

L'Islande possède un important potentiel énergétique, bien supérieur aux besoins de sa population. Le pays avait envisagé la construction d'un câble sous-marin permettant d'exporter son énergie vers l'Europe. Se disant qu'il était difficile d'exporter l'énergie, l'Islande décida à la place d'importer les industries à haute consommation énergétique sur l'île. Le grand nombre d'usines d'aluminium dans le pays reflète cette stratégie économique.

En aval du Vatnajökull, le plus grand glacier d'Europe, le complexe hydroélectrique de Kárahnjúka, avec un barrage principal haut de 198 mètres, alimente une usine d'aluminium Alcoa, qui produit 322 000 tonnes par an. Cette usine productrice d'aluminium se trouve dans l'est du pays, où les emplois sont rares. 57 km2 de terres sont submergées. Ce barrage a fait aussi disparaître 50 chutes ou cascades en bloquant le fleuve Jökulsá á Brú. Des écologistes se sont opposés par conséquent à sa construction, et arguent que très peu d'Islandais ont sollicité un emploi auprès d'Alcoa, et que par conséquent cette usine n'enrayera de toute façon pas la désertification de cette région, principale raison du soutien gouvernemental. La compagnie Alcoa construit son usine à Reyðarfjörður pour utiliser l'énergie bon marché du barrage de Kárahnjúkar et n'est pas tenue de respecter les émissions de CO2. L'alumine, le dérivé du minerai de bauxite, est importé des tropiques et l'aluminium est expédié par bateau en Europe. Avec le déclin des pêcheries familiales, la plupart des villages côtiers meurent peu à peu. Les défenseurs des producteurs d'aluminium affirment que cette industrie est nécessaire pour revitaliser les zones rurales, alors que les écologistes préconisent de nouveaux parcs nationaux pour renforcer le tourisme, seul secteur en croissance rapide.

Démographie

La plupart des Islandais habitent la côte sud, au climat plus clément que les rivages septentrionaux. Près de 60 % d'entre eux sont regroupés dans la région de Reykjavik. Seule véritable exception, Akureyri, avec ses 17 754 habitants en 2011, est située au nord du pays, au bord de l'Eyjafjörður ; bien que proche du cercle polaire, Akureyri bénéficie d'un climat d'abri (microclimat), ce qui lui vaut une végétation arbustive unique en Islande (nombreux sorbiers des oiseleurs).

Le 25 janvier 2006, l'Althing a officiellement dénombré 300 000 habitants sur le territoire islandais (ne comptant pas les 10 800 Islandais vivant à l'étranger, principalement en Europe, au Canada et aux États-Unis). Au 1er janvier 2012, on dénombre 319 575 habitants[36].

Au Canada, plus de 100 000 personnes se reconnaissent Islandais ou descendants d'Islandais, dont 19 155 en Colombie-Britannique.

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Parmi les immigrants, la minorité la plus forte est la minorité polonaise, au nombre d'environ 8 500 personnes[37] ; et employée en grande majorité dans le secteur de la pêche[réf. nécessaire]. D'ailleurs, certains portails web islandais ont une version polonaise[38]. La deuxième minorité est la minorité lituanienne, laquelle compte quelque 1 500 individus[37].

Particularité : la notion de nom de famille n'existe pas en Islande. Les Islandais portent leur propre prénom et le prénom de leur père suivi du suffixe son (fils de…) pour les hommes et dóttir pour les femmes (fille de…). Le patronyme change ainsi à chaque génération.

Les congés parentaux (9 mois) sont à répartir librement entre le père et la mère[39].

Principales villes

Langues

Akureyri

Langue germanique parlée en Islande, l'islandais a pour racine historique le norrois, qui était pratiqué depuis le Moyen Âge dans les pays scandinaves. L'isolement de l'Islande et son importante culture de l'écrit ont permis une conservation exceptionnelle de la langue originelle notamment dans sa version écrite mais également sous sa version orale.

L'anglais (85 % des Islandais peuvent s'exprimer en anglais) et le danois (compris et parlé par 75 % des Islandais) sont aussi largement parlés et compris. Le français et l'allemand sont aussi enseignés dans des écoles de grammaire et à la fin de l'enseignement secondaire[40]. Probablement pour cette même raison d'isolement, les Islandais peuvent communiquer avec les habitants des îles Féroé et du nord de la Norvège puisque leur langue s'apparente toujours d'assez près au vieux norrois.

La Constitution ne mentionne pas de langue officielle, ou d'autres caractéristiques identifiant la nation islandaise[41]. L'islandais devient la langue officielle le 7 juin 2011[3]. Les langues anglaise et danoise sont aussi souvent utilisées dans l'administration.

Religion

En Islande, il n'existe pas de séparation entre l'Église et l'État. L'Église d'Islande, ou Église évangélique-luthérienne d'Islande, est l'Église nationale. L'État recense l'affiliation religieuse de tous les citoyens islandais. En 2013 (Statistics Iceland 2013), les Islandais étaient divisés entre les différents groupes religieux suivants :

  • 76,2 % sont membres de l'Église d'Islande ;
  • 5,9 % sont membres d'organisations religieuses non reconnues (ou non indiquées par les personnes interrogées) ;
  • 5,8 % sont membres des Églises libres de Reykjavik et d'Hafnarfjörður ;
  • 5,2 % ne sont membres d'aucun groupe religieux ;
  • 3,4 % sont membres de l'Église catholique romaine ;
  • 0,7 % sont membres de la religion islandaise païenne (Ásatrúarfélagið) ;
  • 0,6 % sont membres de l'église pentecôtiste islandaise :
  • le reste (2,2 %) se divise entre d'autres dénominations ou sectes chrétiennes et moins de 1 % de la population est de confession non chrétienne (0,2 % de musulmans)

Le 3 mai 1973, Sveinbjörn Beinteinsson, agriculteur, poète, chanteur et chef spirituel païen islandais, réussit à faire reconnaître la religion islandaise païenne, l’Islenska Asatruarfelagid (Ásatrúarfélagið) par le gouvernement islandais comme religion officielle d'État pouvant marier et baptiser les citoyens islandais qui le souhaitent.

Sécurité, criminalité

Le taux d'homicide en Islande est le plus bas de l'OCDE. En 2003, 2006 et 2008 aucun homicide n'est recensé sur l'île. Le taux d'agression est également plus bas que dans le reste des pays de l'OCDE[42]. En 2013, la police tue un habitant pour la première fois. Il s'agissait d'un forcené, enfermé dans son appartement et tirant des coups de feu. Selon l'ambassade américaine à Reykjavik : « La criminalité est, en comparaison, plus faible que dans beaucoup de pays développés. C'est en partie dû à un niveau de vie élevé, une population réduite, et des forces de l'ordre diplômées et bien formées »[43].

Système éducatif

Lors de la publication du rapport PISA-2012 de l'OCDE, le système éducatif islandais est mal classé[44]. Ainsi il se trouve dans les pays les plus faibles en lecture et en sciences, et dans les pays moyens pour les mathématiques. L'Islande a ainsi perdu 12 places par rapport au précédent rapport PISA[45]. De façon générale les pays "du Nord" (Scandinavie, Danemark, Islande) ont tendance à perdre des places au profit des pays d'Asie du Sud Est.

Culture

Une maison islandaise.
Défilé lors de la fête nationale le 17 juin.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
1er janvier Nouvel an Nýársdagur Fête internationale civile
Jeudi saint Skírdagur Calendrier pascal chrétien
Vendredi saint Föstudagurinn langi Calendrier pascal chrétien
Lundi de Pâques Annar í páskum Calendrier pascal chrétien
3 avril Fête de l'Été Sumardagurinn fyrsti Fête traditionnelle pour la fin de l'hiver
1er mai Fête du Travail Verkalýðsdagurinn Fête internationale civile
17 juin Fête nationale Lýðveldisdagurinn Indépendance de 1944
Jeudi de l'Ascension Uppstigningardagur Calendrier pascal catholique
Lundi de Pentecôte Annar í hvítasunnu Calendrier pascal catholique
1er lundi d'août Fête des commerçants Verslunarmannahelgi Fête traditionnelle
24 décembre Veillée de Noël Aðfangadagur jóla L'après-midi seulement.
25 décembre Jour de Noël Jóladagur Fête chrétienne
26 décembre Lendemain de Noël Annar í jólum
31 décembre Veillée du Nouvel an Gamlársdagur L'après-midi seulement.
Les dimanches (incluant la fête de Pâques) sont également tous chômés.

Littérature et arts

Un extrait de la Saga de Njáll le Brûlé.

La littérature islandaise est la littérature écrite en islandais dans la langue du pays. Les sagas, contes épiques qui se déroulent pendant la période de colonisation de l'Islande, sont les plus connues. Les plus connues sont la Saga de Njáll le Brûlé, la saga des Groenlandais et Eiríks saga qui racontent la découverte du Groenland et du Vinland ainsi que la saga de Hrafnkell qui raconte les faits marquants des premiers colonisateurs de l'Islande et de leurs descendants au Xe siècle.

L'écrivain Snorri Sturluson à rédigé au Moyen Âge plusieurs ouvrages dont l'Edda de Snorri, exposant poèmes et récits de mythologie scandinave.

Une traduction de la Bible a été publiée au XVIe siècle. La littérature entre le XVe et le XIXe siècle comprend des poèmes sacrés, comme les Psaumes de la Passion d'Hallgrímur Pétursson, un des plus célèbres poètes d'Islande, mais aussi des Rímur, qui sont des poèmes épiques. L'auteur islandais contemporain le plus connu est sans doute Halldór Laxness, qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1955 ; il y a aussi les romanciers Thor Vilhjálmsson et Guðbergur Bergsson. La littérature policière islandaise a quelques auteurs phares, Arnaldur Indridason est traduit dans la plupart des langues occidentales, Yrsa Sigurðardóttir est traduite dans de nombreuses langues.

La peinture contemporaine islandaise trouve ses origines dans les travaux de Þórarinn Þorláksson qui a principalement peint les paysages de l'île. D'autres artistes ont suivi les traces de Þórarinn Þorláksson, comme Jóhannes Kjarval et Júlíana Sveinsdóttir.

L'architecture islandaise a des influences scandinaves.

Musique

La chanteuse Björk.
Le groupe Sigur Rós.

La musique islandaise est associée à la musique nordique. La musique traditionnelle est très religieuse. Hallgrímur Pétursson a écrit de nombreux hymnes protestants pendant le XVIIe siècle.

Les Rímur occupent également une place importante dans le patrimoine culturel islandais. Les Rímur sont des contes épiques, la plupart du temps a cappella, qui trouvent leur origine dans la poésie scaldique. Le poète le plus connu est Sigurður Breiðfjörð (1798-1846)

Jón Leifs (1er mai 1899, Sólheimar, Austur-Húnavatnssýsla — 30 juillet 1968, Reykjavik)était un pianiste, chef d'orchestre et compositeur fortement inspiré du folklore islandais. On doit citer ses poèmes symphoniques comme Geysir (1961), Hekla (1964), Dettifoss (1964)… dont l'orchestration restitue si bien les caractéristiques de ces éléments naturels.

Il existe en Islande de nombreux groupes pop-rock, comme Bang Gang, The Sugarcubes et Amiina, ou encore les chanteurs Bubbi Morthens, Megas et Björgvin Halldórsson. La scène indépendante est également importante avec Múm ou Sigur Rós. Beaucoup d'artistes et de groupes islandais sont connus mondialement comme Björk, Silvía Night, Sigur Rós et Emilíana Torrini, mais encore GusGus, Quarashi, Mínus, Asgeir, Samaris (en), Múm et Of Monsters and Men. Il y aussi des groupes de metal ou de viking metal, comme Sólstafir ou Skálmöld. L'égérie gay et DJ populaire Paul Oscar est connu dans le domaine de la dance. Le principal festival musical est l'Iceland Airwaves, qui se tient chaque année à Reykjavik, et quiL' réunit aussi bien des groupes islandais que des groupes étrangers.

Médias

Les chaînes de télévision les plus importantes en Islande sont la chaîne d'État Sjónvarpið et les chaînes privées Stöð 2 et Skjár einn. Les stations de radio les plus importantes sont Rás 1, Rás 2 et Bylgjan. Les journaux quotidiens sont Morgunblaðið, Fréttablaðið et 24 stundir. Internet est aussi très présent en Islande et la plupart des Islandais ont un blog. Les sites internet les plus importants sont Vísir.is et Mbl.is.

C'est en Islande que le programme pour enfants LazyTown (islandais : Latibær) est fabriqué. Il a été créé par Magnús Scheving. Ce programme est devenu très populaire. Il est diffusé dans 98 pays, dont les États-Unis ou le Royaume-Uni. Les studios Lazytown se trouvent à Garðabær.

Cuisine

La cuisine islandaise est à base de poisson, d'agneau et de produits laitiers. Le Þorramatur est le plat traditionnel islandais.

Sport

Le footballeur Eidur Smári Guðjohnsen.
L'équipe nationale islandaise de handball fêtant sa médaille d'argent obtenue aux JO de Pékin 2008.

Le sport occupe une place importante dans la culture islandaise. Le principal sport traditionnel en Islande est la Glíma, une forme de lutte dont les origines remontent au Moyen Âge.

Parmi les sports populaires en Islande, on trouve le football, le handball, le basket-ball et l'athlétisme. Le handball est souvent considéré comme étant le sport national et l'équipe d'Islande fait partie des toutes meilleures équipes mondiales et a décroché la médaille d'argent aux Jeux olympiques de 2008. Au football, l'équipe nationale féminine est classée 18e mondiale par la FIFA. Quant à l'équipe masculine de football, elle ne s'est jamais qualifiée pour une phase finale d'une compétition majeure de football. Cependant, elle a failli y parvenir lors des éliminatoires de l'Euro 2000 en faisant trembler notamment la France. Elle frôla également d'un point la place de barragiste derrière l'Écosse lors des éliminatoires de l'Euro suivant (Euro 2004). Elle disputa en novembre 2013 les barrages de la zone Europe contre la Croatie pour les qualifications de la Coupe du monde de football 2014 mais perdit au match retour et ne devint pas la plus petite nation ayant participé à une phase finale de coupe du monde. De plus, elle possède en la personne de Eidur Smári Guðjohnsen, du FC Bruges, un attaquant de rang mondial.

Les échecs et l'équitation sont aussi populaires. C'est ainsi à Reykjavik qu'a été organisé le championnat du monde de 1972 entre Bobby Fisher et Boris Spassky.

Codes

L'Islande a pour codes :

Notes et références

  1. [1]
  2. Bien que parfois appelée « République d'Islande »([2] [3]), en islandais Lýðveldið Ísland, le nom officiel du pays est simplement « Islande » (Ísland)[4][5]. Un exemple du nom précédent est le nom de la Constitution de l'Islande, qui en islandais est Stjórnarskrá lýðveldisins Íslands et signifie littéralement « la Constitution de la république d'Islande », dont il faut noter l'absence de capitalisation du mot « lýðveldisins », « république ». Le titre officiel du chef de l'État islandais, « président d'Islande » (Forseti Íslands) n'inclut également pas le mot « république » comme dans certaines autres républiques.
  3. a et b (en) « Article 1 de la loi no 61 du 7 juin 2011 », sur eng.menntamalaraduneyti.is (consulté le )
  4. « L'Islande a déposé sa candidature à l'UE », Le Figaro,‎ 17 juillet 2009. (lire en ligne)
  5. a et b (en) « Iceland in statistics » (consulté le )
  6. a et b (en) Kolbeinn Árnason, « CLC in Iceland (SEIS country visit –Iceland 03 June 2010 » (consulté le )
  7. On peut voir à Drumbabót (près du Markarfljót) les vestiges d'une forêt de bouleaux noyée par la crue d'une rivière glaciaire au VIIIe siècle, puis enfouie sous les sédiments avant de réapparaître récemment par suite de l'érosion.
  8. (en) Thröstur Eysteinsson, « Forestry in a treeless land 2009 », Iceland Forest Service (consulté le )
  9. (en) Bjorn Traustason et Arnor Snorrason, « Spatial distribution of forests and woodlands in Iceland in accordance with the CORINE land cover classification », Icelandic agricultural sciences, Reykjavik, no 21,‎ , p. 39-47 (lire en ligne)
  10. (en) B. Bjarnadottir, B.D. Sigurdsson et A. Lindroth, « A young afforestation area in Iceland was a moderate sink to CO2 only a decade after scarification and establishment », Biogeosciences, vol. 6,‎ , p. 2895–2906 (DOI 10.5194/bg-6-2895-2009, lire en ligne)
  11. a et b (en) Nature Adventure Travel, « The Icelandic Flora » (consulté le )
  12. (en) « Living national treasures : Iceland » (consulté le )
  13. (en) Pfill Hersteinsson, Anders Angerbjôrn, Karl Frafjord et Asko Kaikusalo, « The Arctic Fox in Fennoscandia and Iceland : Management problems », Biological Conservation, no 49,‎ , p. 67-81
  14. (en) « Artic fox hunts in Iceland », sur http://www.internationaladventure.com, International Adventure (consulté le )
  15. (en) « Arctic Fox (Alopex lagopus) or is it Vulpes lagopus? », sur http://www.melrakki.is, Melrakkasetur (The Arctic fox center) (consulté le )
  16. « Deux ours polaires tués en Islande », Association France Islande, (consulté le )
  17. Fédération française du cheval islandais
  18. birdlife.org
  19. (en) « The Road System 2012 », Icelandic Road Administration (Vegagerðin),
  20. (is) « Ferjur », Icelandic Road Administration (Vegagerðin)
  21. (en) (is) « The Icelandic Road Administration (Vegagerðin) » (consulté le )
  22. (is) « Bus stop over passport around Iceland » (consulté le )
  23. http://www.droitpublic.net/spip.php?article3202
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Voir aussi

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Bibliographie

Liens externes