Isiro

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Isiro
Isiro en 1942
Géographie
Pays
Province
Subdivision
Ville d'Isiro
Altitude
730 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Démographie
Population
182 900 hab.
Carte

Isiro, anciennement Paulis (nommée d'après l'explorateur belge Albert Paulis), est une ville de république démocratique du Congo, chef lieu de la province du Haut-Uele (territoire de Rungu). Elle compte environ 200 000 habitants. Elle se situe climatiquement à la limite entre la forêt équatoriale et la savane. Elle tire notamment ses ressources d'importantes plantations de café robusta. On l'appelle d'ailleurs « la Capitale de l'or vert ».

En 1998, la localité fut la troisième de la province à accueillir une université, après Kisangani et Bunia (Ituri), avec l'université de l'Uélé.

L'activité économique de la population locale est dominée par les mines et le commerce exercé par les Nande venus du Nord-Kivu.

Les langues lingala et swahili sont parlées à Isiro comme dans plusieurs villes du Centre et de l'Est de la république démocratique du Congo comme Bunia, Butembo, Beni, Bukavu, Goma, Kindu, Kisangani, Lubumbashietc.

On y trouve le sanctuaire Bienheureuse-Anuarite, un sanctuaire national dédié à la bienheureuse catholique Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta, en grande transformation depuis .

Histoire[modifier | modifier le code]

Bâtie à partir de 1934, à l'époque du Congo Belge, l'ancienne Paulis a été achevée en 1957. Elle portait le nom de l'officier belge Albert Paulis (1875-1933), un des créateurs des Chemins de fer des Uele.

En , la ville est libérée de l'emprise des rebelles Simbas lors de l'opération Dragon Noir menée par le 1er régiment paracommando de l'armée belge.

La ville est devenue le chef-lieu du district du Haut-Uele, ayant détrôné Bambili et incluant les six territoires de Dungu, Faradje, Niangara, Rungu, Wamba et Watsa.

Administration[modifier | modifier le code]

Chef-lieu provincial de 49 486 électeurs recensés en 2018, elle a le statut de ville constituée de 3 communes urbaines de moins de 80 000 électeurs en 2019[1]:

  • Kupa, (15 423 électeurs, 7 conseillers municipaux)
  • Mambaya, (12 572 électeurs, 7 conseillers municipaux)
  • Mendambo, (21 491 électeurs, 7 conseillers municipaux)

Population[modifier | modifier le code]

Le dernier recensement date de 1984, l'accroissement annuel de la population est estimé à 2,72 en 2012[2],[3].

Évolution démographique
1951 1984 2004 2012
9 788 [4].78 268147 524182 900

Transport[modifier | modifier le code]

La ligne désaffectée[5] des Chemins de fer des Uele permettait la liaison avec Bumba (province de l'Équateur), ville située sur les rives du fleuve Congo[6].

Le réseau routier, permet également les liaisons commerciales avec l'Ouganda et le Soudan proches. Mais, depuis la Deuxième guerre du Congo, toutes les routes au départ d'Isiro sont devenues impraticables, au point de créer un tel isolément dans la ville que celle-ci n'est plus desservie que par un pont aérien, ainsi que des moyens de transport rudimentaires (vélos, motos, portage sur le dos...)[7],[8].

L'aéroport Isiro-Matari est de catégorie 4 et relie la ville à Kinshasa.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]


Références[modifier | modifier le code]

  1. CENI, Répartition des sièges pour les élections, 2018
  2. OCHA FISS, Democratic republic of the congo major cities, 6 septembre 2018
  3. Sauvegarde de :Word Gazetteer, 2013
  4. Guide du voyageur au Congo Belge et au Ruanda-Urundi, Édité par l'Office du tourisme, Bruxelles, 1951, p. 580.
  5. isa.au.congo.over-blog.com, « La gare d'Isiro, un voyage dans le temps », sur blog.com, isa.au.congo.over-blog.com, (consulté le ).
  6. Site des CFU
  7. Isiro se révolte: Wɛlɛ ya Likólo ezandí nzelá (article de la presse locale du 25 octobre 2012)
  8. Mémorandum du 20 octobre 2012

Liens externes[modifier | modifier le code]