Isère (rivière)

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Isère
Illustration
L'Isère dans le centre-ville de Grenoble
Caractéristiques
Longueur 286,1 km [1]
Bassin ~11 800 km2Beaumont-Monteux)[2]
Bassin collecteur Bassin du Rhône
Débit moyen 333 m3/s (Beaumont-Monteux) [2]
Régime Nivo-pluvial
Cours
Source Glacier des sources de l'Isère, Grande Aiguille rousse, Alpes grées
· Localisation Val-d'Isère, France
· Altitude ~2 900 m
· Coordonnées 45° 26′ 55″ N, 7° 06′ 10″ E
Confluence Rhône
· Localisation Pont-de-l'Isère, France
· Altitude ~110 m
· Coordonnées 44° 50′ 00″ N, 4° 51′ 10″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Arc, Drac
Pays traversés Drapeau de la France France

L'Isère est une rivière du sud-est de la France. Elle prend sa source au glacier des sources de l'Isère sous la Grande Aiguille Rousse, près du col de la Vache, en Savoie, et se jette dans le Rhône à quelques kilomètres au nord de Valence.

Étymologie

Le nom Isère provient de l'antique vocable Izara ou Vizara, formé de deux racines ligures accolées. La première, iz ou viz, et la seconde ara. Iz ou viz signifiant vallée creuse, et ara voulant dire cours d'eau, le mot Isère signifie donc cours d'eau dans la vallée creuse.

Les deux racines se rencontrent dans bien d'autres noms de cours d'eau, tant dans l'ancienne Gaule que dans les régions avoisinantes. On reconnait aisément iz-ara dans le nom de la rivière Isar qui arrose Munich en Bavière et dans celui du petit fleuve franco-belge Yser, tous deux provenant de izara, ou encore dans le nom que les romains donnaient à l'Oise : Isara c'est-à-dire iz-ara (l'adjectif isarien a subsisté en français pour qualifier ce qui se rapporte à l'Oise).

La forme Viz-ara se retrouve bien sûr dans Vézère et Auvézère, tous deux cours d'eau du Limousin et d'Aquitaine. Mais elle constitue aussi l'origine du nom du fleuve du nord de l'Allemagne arrosant Brême et qui s'appelle Weser (prononcez véz-er), ainsi que celle du nom de la rivière wallonne arrosant Liège et Verviers et appelée Vesdre, qui d'ailleurs se dit également Weser en langue allemande, là où elle prend naissance.

Pour d'autres interprétations, voir Isère (département).

Départements et principales villes traversés

Principaux affluents

Abréviations : (G) ou (rg) Affluent rive gauche ; (D) ou (rd) Affluent rive droite ; (CP) Cours principal, signale le nom donné à une partie du cours d'eau prise en compte dans le calcul de sa longueur.

La basse vallée de l'Isère[3]

La basse vallée de l'Isère est une unités de paysage du Valentinois caractérisée par un un chenal sinueux s’enfonçant dans son lit au lieu de déblayer ses rives, formant ainsi des terrasses alluviales étagées. Cette basse vallée, aux bordures nettes, est relativement étroite, excepté au niveau de son confluent où la largeur atteint deux kilomètres.

Le phénomène d’alluvionnement (lors des périodes de glaciation de l’ère quaternaire) et de surcreusement (en période interglaciaire), appelé système fluvio-glaciaire, se répéta, établissant dans la basse vallée de l’Isère plusieurs terrasses étagées, dont l’une d’elles est l’importante terrasse de Saint-Marcel-lès-Valence, non loin de Valence

Le fond molassique miocène du nord de la plaine de Valence fut recouvert par les alluvions fluvio-glaciaires de l’Isère, dont les terrasses marquent aujourd’hui encore la forme du Valentinois.

Hydrologie

La longueur de son cours d'eau est de 286,1 km.[1].

Le débit de l'Isère a été observé sur une période de 50 ans (1956-2005), à Beaumont-Monteux, localité du département de la Drôme, située à peu de distance de son confluent avec le Rhône[2]. Le bassin versant de la rivière est de 10 800 km2.

Le débit moyen interannuel ou module de la rivière à Beaumont-Monteux est de 333 m³ par seconde.

L'Isère présente les fluctuations saisonnières de débit assez importantes et typiques d'une alimentation en grande partie nivale, avec des crues de printemps (fonte des neiges) portant le débit mensuel moyen entre 385 et 500 m³ par seconde, d'avril à juillet inclus (maximum en mai et juin), et des basses eaux d'automne-hiver, d'août à février, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 251 m³ au mois de septembre. Celà fait de lui un cours d'eau en règle générale très abondant toute l'année.

Débit moyen mensuel (en m³/s) mesuré à la station hydrologique de Beaumont-Monteux - données calculées sur 50 ans

Le VCN3 peut cependant chuter jusque 15 m³, en cas de période quinquennale sèche, ce qui est très bas. Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.

D'autre part les crues peuvent être fort importantes en cas de dégel rapide ou de pluies d'automne torrentielles. En effet, le QIX 2 ou débit calculé de crue biennal et le QIX 5 ou débit calculé pour une crue quinquennale valent respectivement 1 200 et 1 500 m3 par seconde. Le QIX 10, ou débit calculé de crue décennale, est de 1 700 m3 par seconde. Quant au QIX 20, il se monte à 1 900 m3 par seconde, tandis que le QIX 50 vaut 2 200 m3, ce qui par rapport aux grandes rivières du sud de France - le Tarn par exemple - est encore modéré (voir note [4] ).

Le débit instantané maximal enregistré a été de 2 050 m3 par seconde le , tandis que la valeur journalière maximale était de 1 510 m3 par seconde le 16 octobre de la même année.

La lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Isère est de 892 millimètres annuellement, ce qui est élevé, très supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, mais également nettement supérieur à celle de l'ensemble du bassin versant du Rhône (670 millimètres à Valence pour une superficie de bassin de 66 450 km2). Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 28,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Vallée du Grésivaudan, où passe l'Isère, depuis le massif de la Chartreuse

Galerie

Voir aussi

Liens externes

wikilien alternatif2

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Isère.

Notes et références

  1. a et b « Cours d'eau : rivière l'Isère (W---0000) », SANDRE (consulté le )
  2. a b et c « Station W3540010 - L'Isère à Beaumont-Monteux, données hydrologiques de synthèse (1956 - 2005) », SCHAPI, banque Hydro (consulté le )
  3. Philippe Ravit, Le paysage valentinois, de la fondation de la colonie de Valentia (Valence) au IIIème siècle ap. J.-C., Lyon 3, 2007, 202 p. (mémoire)
  4. Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans. On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans. Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.

Modèle:Affluents du Rhône Modèle:Cours d'eau principaux des bassins versants Rhône-Méditerranée & Corse