Irène de Grèce (1942)

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Irène de Grèce
(el) Ειρήνη της Ελλάδας
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Irène de Grèce en 1966.

Titre

Diadoque de Grèce


(1 an, 3 mois et 4 jours)

Prédécesseur Constantin de Grèce
Successeur Alexia de Grèce
Biographie
Titulature Diadoque de Grèce (1964-1965)
Princesse de Grèce et de Danemark
Dynastie Maison de Glücksbourg
Distinctions Ordre des Saintes-Olga-et-Sophie
Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges
Ordre de la Chula Chom Klao
Ordre de l'Éléphant
Nom de naissance Iríni tis Elládas
Naissance (81 ans)
Le Cap (Afrique du Sud)
Père Paul Ier de Grèce
Mère Frederika de Hanovre
Fratrie Sophie de Grèce
Constantin II de Grèce
Résidence Palais de la Zarzuela
Religion Orthodoxie grecque

Signature

Signature de Irène de Grèce (el) Ειρήνη της Ελλάδας
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Irène de Grèce (en grec moderne : Ειρήνη της Ελλάδας / Iríni tis Elládas), princesse de Grèce et de Danemark, est née le au Cap, en Afrique du Sud. C’est un membre de la famille royale de Grèce et une pianiste renommée.

Famille[modifier | modifier le code]

La princesse Irène est la deuxième fille et la dernière des trois enfants du roi Paul Ier de Grèce (1901-1964), alors diadoque, et de son épouse la princesse Frederika de Hanovre (1917-1981).

Elle est également la sœur cadette de la reine Sophie d'Espagne (1938) et de l'ex-roi Constantin II de Grèce (1940-2023).

La princesse est célibataire et n’a pas d’enfant.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance en exil[modifier | modifier le code]

Irène de Grèce voit le jour au Cap, en Afrique du Sud, où sa mère et plusieurs membres de la famille royale de Grèce se sont réfugiés pendant une partie de la Seconde Guerre mondiale et l'occupation de la Grèce par les troupes nazies[1]. La princesse a d’ailleurs pour parrain le maréchal Jan Smuts (1870-1950), alors Premier ministre d’Afrique du Sud[2].

Princesse de Grèce et de Danemark[modifier | modifier le code]

Rentrée en Grèce avec sa famille en après qu'un référendum a rétabli la monarchie, la princesse reçoit une éducation d'autant plus soignée que son père monte sur le trône dès 1947. La petite fille a ainsi pour précepteurs la pianiste classique Gina Bachauer, qui fait d’elle une brillante concertiste[2], et le professeur d'archéologie Theophano Arvanitopoulou. Elle intègre ensuite la prestigieuse école de Salem, en Allemagne, comme sa sœur avant elle[3].

L’enfance et l’adolescence de la princesse sont profondément marquées par les violences de la guerre civile grecque (1944-1945 et 1946-1949) et par les difficultés politiques auxquelles son père et sa famille sont confrontés.

En 1964, le père d’Irène, le roi Paul Ier, meurt des suites d’une opération de l’estomac et son fils, Constantin, lui succède. Il hérite du même coup de l’instabilité politique grecque. Il épouse le la princesse Anne-Marie de Danemark. Le nouveau souverain n'ayant pas encore d'enfant, et sa sœur aînée Sophie ayant renoncé à ses droits au trône pour épouser Juan Carlos d'Espagne, Irène devient diadoque jusqu'à la naissance de la fille de Constantin, Alexia, le [4].

Le , le coup d’État des colonels impose la dictature. Le , le roi et sa famille, après une tentative de contre-coup d'État avortée, doivent à nouveau prendre le chemin de l’exil[2].

La dictature des colonels est renversée en 1973 et la Troisième République est proclamée. La démocratie est restaurée mais la monarchie est officiellement abolie[2]. La Grèce devient membre de la Communauté économique européenne en 1981.

Après l’abolition de la monarchie[modifier | modifier le code]

Après un court séjour à Rome, en Italie[2], Irène de Grèce et sa mère s’installent à Madras, en Inde, en 1968, après leur départ de Grèce[1]. La princesse réside dans ce pays jusqu’à la mort de la reine Frederika en 1981. Elle étudie la philosophie vedanta avec le professeur T. M. P. Mahadevan et se spécialise dans l'étude comparative des religions[5]. Après la mort de sa mère, elle part vivre en Espagne auprès de sa sœur Sophie[2]. Elle occupe dès lors un appartement du palais de la Zarzuela à Madrid, et passe beaucoup de temps avec son neveu, le prince héritier Felipe, et ses nièces, les infantes Elena et Cristina[6].

À partir de 1985, la princesse s'engage dans le combat humanitaire et la protection animale. La Communauté économique européenne ayant décidé cette année-là d'abattre quatre millions de bovins pour réduire artificiellement sa production de lait, Irène de Grèce organise l'envoi de milliers de vaches en Inde. Là, ces animaux sont considérés comme sacrés tandis que leur lait est distribué à des enfants pauvres[7].

En 1986, la princesse crée la « Fondation Monde en Harmonie », une organisation à but non lucratif qui vise à promouvoir la solidarité entre les peuples et la compassion envers les animaux[8]. Elle participe par ailleurs régulièrement à d’autres activités de bienfaisance ainsi qu’à de nombreuses activités culturelles.

En 1994, son frère, l’ex-roi Constantin, porte plainte contre le gouvernement d'Athènes devant la Cour européenne des droits de l’homme pour retrouver ses biens confisqués par la République hellénique. Il obtient partiellement gain de cause. De fait, en , la princesse Irène reçoit également 900 000 euros de son pays natal, en dédommagement de la confiscation des biens de la famille royale par l’État grec. Irène affecte la majeure partie de cette compensation à des bourses d’études pour jeunes musiciens, en hommage à son professeur de piano, Gina Bachauer[9]. La princesse vit désormais d'une allocation annuelle que lui versent son frère et sa sœur[5].

Le , Irène obtient la nationalité espagnole par lettre de naturalité et renonce à la nationalité grecque[10],[11].

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

En 2009, le personnage d'Irène apparaît sous les traits de l'actrice Alícia Pérez Borràs (ca) dans la mini-série espagnole 23-F: el día más difícil del rey (es).

En 2011, le rôle d'Irène est interprété par l'actrice espagnole Paloma Zavala dans le téléfilm Sofía, consacré à la sœur aînée de la princesse[12].

Titulature et honneurs[modifier | modifier le code]

Titulature[modifier | modifier le code]

  •  : Son Altesse Royale la princesse Irène de Grèce et de Danemark ;
  •  : Son Altesse Royale le diadoque de Grèce et princesse de Danemark ;
  • Depuis le  : Son Altesse Royale la princesse Irène de Grèce et de Danemark.

Honneurs hellènes[modifier | modifier le code]

Honneurs étrangers[modifier | modifier le code]

Quartiers de la princesse[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Eva Celada, Irene de Grecia, La princesa rebelde, Plaza & Janés, (présentation en ligne).
  • (es) Carmen Gallardo, « Irene », dans La última reina, Madrid, La Esfera de los Libros, , 418 p. (ISBN 9788413840840), p. 315-332.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et dictionnaires[modifier | modifier le code]

Autres liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (es) Carmen Raya, « ¿Quién y cómo es la Princesa Irene de Grecia? », Mujer Hoy,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e et f (es) David González, « Irene de Grecia, el gran bastión de la Reina Sofía : La habitante más discreta de Zarzuela », El Cierre Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) « Irene de Grecia, la Princesa en la sombra, cumple 80 años », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Elena Castelló, « Los amores de Irene de Grecia, la hermana de la reina Sofía que nunca se casó : (supuesta) atracción por el rey Juan Carlos, una relación con un exsacerdote y su idilio fallido con el príncipe Miguel de Orléans », Mujer Hoy,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b (es) Marina Pina, « Irene de Grecia: 75 años de la princesa más discreta », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Paloma Barrientos, « Irene de Grecia: « Aún no me acostumbro a dirigirme a mi sobrino como Rey » », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Eva Celada, « Irene de Grecia y su viaje con cien vacas de Alemania a India », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) Martín Bianchi, « Irene de Grecia: su labor en la lucha contra el coronavirus », ¡Hola!,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Begoña Castiella, « Irene de Grecia, la princesa más discreta de Europa », ABC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Irene de Grecia, hermana de la Reina Sofía, consigue la nacionalidad española y renuncia a la griega », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « Real Decreto 164/2018, de 16 de marzo, por el que se concede la nacionalidad española por carta de naturaleza a Su Alteza Real doña Irene de Grecia de Hannover », sur boe.es (consulté le ).
  12. « Sofía » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  13. (en) « Greek Royal Orders », sur The Royal Watcher, (consulté le ).
  14. (en) « Membership of the Constantinian Order », sur Sacred Military Constantinian Order of Saint George (version du sur Internet Archive).
  15. (it) « S.A.R. Irene Principessa di Grecia », sur Presidenza della Repubblica Italiana (consulté le ).
  16. (es) « Visita de Estado de Grecia a Tailandia – 1963 », sur Royal State Visits, (consulté le ).
  17. (da) Jørgen Pedersen, Riddere af Elefantordenen 1559–2009, Odense, Syddansk Universitetsforlag, (ISBN 8776744345).