Pied d'athlète

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Pied d'athlète
Description de cette image, également commentée ci-après
Infection de la peau entre les orteils par des champignons microscopiques.

Traitement
Médicament Miconazole, naftifine (en), (RS)-éconazole, mycoster, butenafine (en), oxiconazole, clioquinol (en), griseofulvin, kétoconazole, terbinafine, haloprogin (en), tolnaftate, hypochlorite de sodium, Sulconazole, Sulconazole, Luliconazole et oxiconazoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Spécialité InfectiologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CISP-2 S74Voir et modifier les données sur Wikidata
CIM-10 B35.3
CIM-9 110.4
DiseasesDB 13122
MedlinePlus 000875
eMedicine 1091684
MeSH D014008

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Le pied d'athlète ou intertrigo inter-orteils (du nom scientifique tinea pedis[pas clair]) est une dermatomycose, c'est-à-dire une infection de la peau par des champignons microscopiques, parmi lesquels des espèces des genres Trichophyton, Epidermophyton (en) ou Microsporum. L'incidence de l'affection est d'ordre de 25 %[1] et elle est élevée chez les adolescents. Elle se manifeste par des érosions linéaires suivant la direction des plis et bardées par des squames.

Symptômes[modifier | modifier le code]

  • Démangeaisons entre les orteils, surtout entre les 4e et 5e.
  • De petits lambeaux de peau se détachent, la peau rougit et se crevasse.
  • Mauvaise odeur dans certains cas.

Diagnostic[modifier | modifier le code]

En cas de doute, un prélèvement cutané (biopsie) permet de déterminer quel est le champignon en cause et ainsi proposer un traitement adapté.

Vers 2010 en Allemagne le champignon dermatophyte T. interdigitale — précédemment connu sous le nom de T. mentagrophytes — était le second dermatophyte le plus courant[2], et il a été montré que « Les souches anthropophiles de T. interdigitale ont tendance à causer la teigne unguinale, la teigne du pied et plus rarement la tinea corporis »[2].

Traitement[modifier | modifier le code]

Prévention[modifier | modifier le code]

Exemple de pied d'athlète.

Bien que la mauvaise hygiène ne soit généralement pas en cause, les pieds exsudant beaucoup, bien les laver une fois par jour puis bien les assécher, surtout entre les orteils diminue beaucoup le risque. Des poudres asséchantes peuvent être utiles[réf. nécessaire]. Marcher à pied nu sur des sols propres ou en sandale est préférable aux chaussures fermées ; les chaussures en plastique sont à éviter au profit du cuir et de chaussettes en coton blanc laissant respirer la peau[11].

  • Dans les vestiaires ou douches communes (de clubs sportifs et piscines notamment) il est recommandé de porter des sandales de plage et de ne pas partager de serviette ou vêtements (chaussettes et chaussures de sport notamment). Même chose dans tous les endroits où on marche pieds nus : piscine, plage, etc.
  • Certaines mycoses se transmettent par le contact des textiles (serviettes, maillots, sous-vêtements...).
  • Ces habitudes sont à maintenir au-delà de la guérison.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Macura AB. Dermatophyte infections. Int J Dermatol 1993; 32: 313–23.
  2. a et b Pietro Nenoff, Constanze Krüger, Gabriele Ginter-Hanselmayer, Hans-Jürgen Tietz (2014) Mycology – an update. Part 1: Dermatomycoses: Causative agents, epidemiology and pathogenesis
  3. « Antimycosiques », cirad.fr (consulté le )
  4. santé.public.lu, « Odeurs fortes et persistantes, peau fissurée entre les orteils et macérée, démangeaisons, rougeurs » (consulté le )
  5. « Solutions naturelles contre les mycoses de pied », consommerdurable (consulté le )
  6. (en) Tong MM, Altman PM, Barnetson RS, « Tea tree oil in the treatment of tinea pedis », Australasian J. Dermatology, vol. 33, no 3,‎ , p. 145–9 (PMID 1303075, DOI 10.1111/j.1440-0960.1992.tb00103.x)
  7. (en) Satchell AC, Saurajen A, Bell C, Barnetson RS, « Treatment of interdigital tinea pedis with 25% and 50% tea tree oil solution: a randomized, placebo-controlled, blinded study », Australasian J. Dermatology, vol. 43, no 3,‎ , p. 175–8 (PMID 12121393, DOI 10.1046/j.1440-0960.2002.00590.x)
  8. (en) Ledezma E, L. De Sousa, A. Jorquera, J. Sanchez, A. Lander, E. Rodriguez, M. K. Jain, R. Apitz-Castro, « Efficacy of ajoene, an organosulphur derived from garlic, in the short-term therapy of tinea pedis », Mycoses, vol. 39, nos 9-10,‎ , p. 393–395 (ISSN 0933-7407, DOI 10.1111/j.1439-0507.1996.tb00160.x)
  9. (en) Ledezma Eliades, Katiuska Marcano, Alicia Jorquera, Leonardo De Sousa, Maria Padilla, Mireya Pulgar, Rafael Apitz-Castro, « Efficacy of ajoene in the treatment of tinea pedis: A double-blind and comparative study with terbinafine », Journal of the American Academy of Dermatology, vol. 43, no 5,‎ , p. 829–832 (ISSN 0190-9622, DOI 10.1067/mjd.2000.107243)
  10. (en) Steven B. Kayne, Sport and Exercise Medicine for Pharmacists, Pharmaceutical Press, , 354 p. (ISBN 978-0-85369-600-1, lire en ligne), p. 206
  11. Rivera, ZS; Losada, L; Nierman, WC (October 2012). "Back to the future for dermatophyte genomics". MBio. 3 (6): e00381–12. doi:10.1128/mBio.00381-12. PMC 3487774 Freely accessible. PMID 23111872.