Interféromètre du plateau de Bure

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Interféromètre du plateau de Bure
Caractéristiques
Organisation
Opérateur
Type
Radio-interféromètre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
2552 m
Site
Lieu
Localisation
Coordonnées
Site web
Télescopes
Radiotélescope
Interféromètre millimétrique composé de 7 paraboles de 15 m de diamètre chacune
Carte

Le réseau de radiotélescopes du Plateau de Bure constitue un interféromètre millimétrique conçu par l'IRAM.

Celui-ci est localisé, comme son nom l'indique, sur le plateau de Bure à 2 552 m d'altitude, dans le massif du Dévoluy (Hautes-Alpes) dans les Alpes françaises. À partir de 2014, l'observatoire NOEMA prend sa succession sur le même emplacement.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La construction de cet interféromètre a débuté en 1985, les premières observations ont pu être effectuées en 1988.

Il est actuellement constitué de 11 antennes de 15 m de diamètre chacune. Les 6 premières ont été construites entre 1985 et 2002. La septième, inaugurée en , passe un dernier test avant d'être associée aux autres[1].

Les antennes sont montées sur des rails, ce qui permet de changer leur distance de séparation en fonction des besoins. À la suite des travaux réalisés lors de l'été 2005, la séparation maximale sur l'axe est/ouest est de 760 m tandis qu'elle est de 368 m sur l'axe nord/sud. Ceci permet l'observation d'émissions ayant une longueur d'onde de 1,3 mm (c'est-à-dire une onde ayant une fréquence de 230 GHz).

La présence de cet instrument a permis la poursuite de plus de 600 projets impliquant plus de 300 astronomes du monde entier.

Évolution[modifier | modifier le code]

En 2014, l'interféromètre du Plateau de Bure a été renommé NOrthern Extended Millimeter Array (NOEMA)[2]. NOEMA, collaboration franco-allemande de 45 M€, consiste d'une part à porter le nombre d'antennes à 12, et d'autre part à allonger l'une des voies jusqu'à 1 600 mètres. À la fin de 2021 la sensibilité de l'observatoire NOEMA devrait ainsi avoir décuplé et sa résolution angulaire devrait être quatre fois meilleure. Ce qui en fait le plus puissant de tout l'hémisphère Nord, et le second au monde après ALMA[1].

Accès[modifier | modifier le code]

En raison de sa position sur un plateau isolé, un premier téléphérique a été construit dans les années 1980, victime d'une catastrophe en 1999[3].

Un nouveau téléphérique a ensuite été mis en service en 2015, lui-même victime d'un déraillement hors-exploitation fin 2016[4].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 9 mars 2015 | Radiotéléscopes : l'Univers en haute résolution
  2. « First step for NOEMA: MPG President, INSU Director and German Ambassadress inaugurate 1st antenna! », sur www.iram-institute.org (consulté le )
  3. « Pic de Bure : le verdict est tombé », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  4. Nicolas Manificat, « Le téléphérique du Pic de Bure à l’arrêt pour plusieurs mois », sur ledauphine.com, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]