Institut français de journalisme

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Institut français de journalisme
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L'Institut français de journalisme (IFJ) était une école de journalisme située à Paris. Ouverte en 2003, elle a cessé ses activités d'enseignement en .

Fondation[modifier | modifier le code]

La Faculté libre de droit, d’économie et de gestion (FACO Paris), petite faculté privée parisienne liée au catholicisme conservateur, ouvre en 2003 une nouvelle filière, consacrée à l'enseignement du journalisme, sous la direction de Jean Augonnet, ancien directeur (1978-2002) de l'Institut pratique du journalisme[1] et de Fabrice Madouas, journaliste, rédacteur en chef-adjoint à Valeurs actuelles[2]. Cette filière prend en 2005 le nom d'Institut français de journalisme.

Scission en 2009[modifier | modifier le code]

Sur fond de polémiques politico-religieuses et en raison de dissensions entre Bernard Vivier, vice-président de la FACO, et le président de la FACO, Jean-Marie Schmitz, catholique conservateur sinon traditionaliste[3], une scission a lieu en 2009[4]. Une partie des élèves et des professeurs demeure à la FACO, l'autre partie, sous la direction de Rémy Galland (directeur de l'école multimédia et de l'IFJ) et d'Augonnet (directeur délégué de l'IFJ), rejoint en les locaux de l’Ecole Multimédia, au 201 rue Saint-Martin Paris (3e); elle conserve la dénomination d'IFJ. Mais les deux écoles cessent chacune leur activité en 2010[5].

Fermeture[modifier | modifier le code]

Le mercredi , l'école a annoncé la cessation de ses activités, mettant "cinquante étudiants à la rue" selon les termes du Syndicat national des journalistes CGT - 25 étudiants qui allaient commencer leur première année et 25 étudiants de deuxième année[6],[7]. La décision de fermer a été prise par le conseil d'administration de l'ITFA (Institut technique de formation active, association gérante de l'IFJ), présidé par Bernard Vivier[8], vice-président de Faculté libre de droit, d’économie et de gestion (FACO Paris), qui abrita l'Institut jusqu'en 2009.

Direction de l'IFJ en 2010[modifier | modifier le code]

Scolarité[modifier | modifier le code]

La formation dispensée par l'Institut français de journalisme durait deux ans. Elle intégrait des stages en rédaction[9].

Première année[modifier | modifier le code]

La première année était consacrée à l'apprentissage des fondamentaux du journalisme et à la connaissance des médias et de leur environnement juridique.

  • Pratique professionnelle : techniques d'écriture, sources et traitement de l'actualité, secrétariat de rédaction et mise en page.
  • Connaissance des médias : panorama de la presse française, groupes de presse internationaux, économie des entreprises de presse.
  • Règles du métier : droit de la presse.

Deuxième année[modifier | modifier le code]

La deuxième année portait plus précisément sur la maîtrise des techniques audiovisuelles et permettait à l'étudiant de se perfectionner selon le média choisi.

  • Radio
  • Télévision
  • Internet
  • Presse écrite

Les étudiants réalisaient un journal-école dans des conditions professionnelles. Ils effectuaient des stages au cours de leur scolarité, dans différents médias : presse écrite, agences, radios, télévision, sites Internet.

Enseignants[modifier | modifier le code]

Les enseignements étaient dispensés par des professionnels de la presse et par des experts des médias. Des universitaires étaient associés à la formation pour les matières relevant de la culture générale.

Des conférenciers intervenaient au cours de la formation dans leur domaine d'expertise, comme par exemple : Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, Jacqueline Gourault, sénatrice du Loir-et-Cher, Robert Ménard, ancien secrétaire général de Reporters sans frontières, Jean Peyrelevade, ancien président du Crédit Lyonnais, Jean-Claude Sandrier, député du Cher, Michel Sapin, ancien président du Conseil régional du Centre, etc.

Sélection d'entrée[modifier | modifier le code]

L'IFJ accueillait chaque année 20 à 25 étudiants, recrutés sur concours. Celui-ci était ouvert aux étudiants de niveau bac + 3. Les candidats qui ne répondaient pas à ce critère de diplôme pouvaient cependant présenter une demande de dérogation.

Ce concours avait pour but de sélectionner les candidats les plus motivés : curiosité, intérêt pour l'actualité, culture générale, connaissance du monde, qualités rédactionnelles, esprit de synthèse sont autant d'éléments nécessaires pour réussir.

Il comportait deux séries d'épreuves :

  • Admissibilité : culture générale, connaissance de l'actualité, relecture de copie, synthèse.
  • Admission : entretiens avec un jury professionnel + un jury école, épreuve pratique, anglais.

Ressources utiles[modifier | modifier le code]

Les liens répertoriés ci-dessous donnent des informations utiles aux étudiants intéressés par le journalisme :

  • Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) [4]
  • Direction du développement des médias [5]

Anciens élèves[modifier | modifier le code]

  • Mickaël Fonton, rédacteur en chef de la rubrique société () de Valeurs actuelles[10].
  • Charlotte d'Ornellas, journaliste indépendante.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. . Augonnet ( 1949-2016 ): cf. Who's who: biographie de Jean Augonnet
  2. Né en 1966, il est nommé rédacteur en chef France-société en 2013 et quitte le magazine en 2016. Il a cosigné en 2006 un manifeste en faveur de la messe tridentine
  3. Signataire en 2006 d'un manifeste en faveur de la messe tridentine: Le Figaro, 18 décembre 2006. En 1973, il soutient un mémoire de sciences politiques à la Faculté de droit de Paris sur "le laïc dans la Cité: son rôle tel que le conçoit la Cité catholique" (mouvement catholique contre-révolutionnaire de Jean Ousset). Jeune disciple d'Ousset, il participe à la fondation en 1981 d'ICTUS (Institut culturel et technique d’utilité sociale) et succède à sa tête à l'avocat Jacques Trémolet de Villers en 1997: cf. Raphaëlle de Neuville, Jean Ousset et la Cité catholique, Dominique Martin Morin, 1998, p. 16, 19 et 64, "Jean Ousset, ou la passion du laïcat chrétien" sur le site ichtus.fr). Il préside actuellement le Secours de France: Site du Secours de France, organigramme, présentation de J-M Schmitz. Cf. aussi famillechretienne.fr, 20 octobre 2011, "Jean-Marie Schmitz : le levier de la confiance"
  4. streetpress.com, enquête de Robin d'Angelo, 17 juin 2011, "Nostalgiques de l'OAS, gros sous et guerre d'ego: la recette idéale pour faire exploser ton école de journalisme" (Erreur d'orthographe sur Schmitz, et non Schmitt.)
  5. letudiant.fr/ "Ecole de journalisme : l’Institut français de journalisme contraint de fermer", 27 septembre 2010
  6. Le Figaro/AFP, "Une école de journalisme ferme à Paris", 22 septembre 2010, [1]
  7. Communiqué de presse du SNJ-CGT[2]
  8. Site internet de l'IFJ[3]
  9. .studyrama.com/, "Le 20 mars 2010, portes ouvertes à l'Institut français de journalisme de Paris"
  10. Titulaire d'une maîtrise de physique (Université Lille-1), d'un DEA d'Histoire des sciences (Université Paris-7) et d'un CAPES de sciences-physiques, il est diplômé de l'Institut français du journalisme (IFJ) en 2010. Pigiste pour la rubrique Société de Valeurs actuelles de 2010 à 2012, avant de devenir chef de service société-science en janvier 2013 puis de prendre la rédaction en chef de la rubrique société en janvier 2016: presseedition.fr/, "Nominations chez Valeurs Actuelles", 9 mars 2016