Institut des hautes études des communications sociales

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Institut des hautes études des communications sociales - IHECS
Histoire
Fondation
Dates-clés
1977 (transfert vers les FUCaM Mons)
1990 (déménagement à Bruxelles)
Statut
Type
Haute école libre confessionnelle[1]
Forme juridique
Fondateur
Directeur
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2200
Localisation
Pays
Ville
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L’IHECS, officiellement Institut des Hautes Études des Communications sociales - École de Journalisme de Bruxelles[3], est un établissement d'enseignement supérieur belge catholique[1], fondé en 1958[4]. Il accueille 2 200 étudiants[1] et fait partie de la Haute École Galilée du réseau libre confessionnel[3] subventionné par la Communauté française de Belgique[2]. Son campus est situé au centre-ville de Bruxelles et propose des formations en journalisme, relations publiques, publicité, animation et éducation (aux médias et permanente) et management d'événements. Depuis 2014, l'IHECS a des accords de co-diplômation avec l'UCLouvain et l'Université libre de Bruxelles[5].

Ces formations sont proposées sous forme de bacheliers (bachelor) et de masters. Toutefois, l'activité de l'établissement ne se limite pas aux masters; il existe également des spécialisations ou troisièmes cycles[réf. nécessaire].

L'IHECS se caractérise par une articulation de cours théoriques et pratiques, ce qui le place comme l'une des meilleures écoles de journalisme et de communication de Belgique.

L'IHECS a signé des accords avec plus de 80 institutions partenaires. Des écoles et universités du monde entier accueillent ses étudiants dans leurs programmes en échange de l'accueil de leurs étudiants.

Histoire[modifier | modifier le code]

Débuts à Saint-Luc Tournai[modifier | modifier le code]

C’est en 1958 que Maxime-André Rossion, Frère des Écoles Chrétiennes, imagine avant tout le monde, au sein de l’Institut Saint-Luc de Tournai, à Ramegnies-Chin, une école qui enseignerait l’usage des médias comme ailleurs on enseigne celui de la plume ou du stylo. À cette époque, il n’y a aucune école de ce type en Belgique. L’Institut national supérieur des arts du spectacle et des techniques de diffusion (INSAS) et l’Institut des arts de diffusion (IAD) naîtront quelques années plus tard.

Ce qui naît alors à Tournai se nomme officiellement « école temporaire d’assistants à l’information » qui deviendra plus tard l’Institut des Hautes Études en Communication Sociale (IHECS).

En 1965, un arrêté royal place les trois jeunes écoles, INSAS, IAD et IHECS au troisième degré de l’enseignement supérieur. L’INSAS est alors l’école du réseau officiel alors que dans le réseau libre, l’IAD située alors avenue de Tervueren à Bruxelles s’occupera essentiellement de la fiction et l’IHECS à Tournai prend en charge la dimension du « réel » dans la communication, toutes deux soutenues par l'université catholique de Louvain. C’est l’optique « communications sociales » qui s’impose dans les programmes de l’IHECS.

C’est à cette époque que le Frère Maxime-André Rossion prend contact avec M. Léon Velge, un industriel de la région de Courtrai et de la Société Bekaert et lui propose la présidence du Pouvoir Organisateur de la jeune école. Monsieur Velge acceptera ce poste qu’il servira pendant près d’un quart de siècle, jusqu’à la création des Hautes Écoles en 1996. Sous sa présidence, l’institut investira dans de nouveaux bâtiments près de Saint-Luc Tournai mais surtout dans du matériel média performant et professionnel. De nouveaux enseignants sont engagés et la plupart sont en fonction accessoire. Ce sont des professionnels reconnus qui acceptent de partager leurs savoirs et leurs compétences avec de jeunes étudiants.

FUCaM Mons[modifier | modifier le code]

En 1977, l’école a déjà acquis une certaine notoriété et les responsables de l’institut estiment nécessaire le déménagement vers une région plus centrale. Malgré les regrets des Tournaisiens de la première heure et des autorités communales, l’IHECS accepte la proposition des Facultés universitaires catholiques de Mons (aujourd'hui l'UCLouvain FUCaM Mons) d’occuper des locaux sur leur campus. Ce sera fait en 1983. À Tournai demeure cependant le reste de l'Institut Saint-Luc, dont la Faculté d'architecture de l'UCLouvain.

Bruxelles[modifier | modifier le code]

Les FUCaM abandonnent leurs bâtiments sur la Grand-Place de Mons et le nouveau directeur de l'IHECS, Monsieur Freddy Laurent entame des négociations pour déménager l'école à Bruxelles. Elle s'implante finalement à la rue de l’Étuve, dans le cœur de Bruxelles, en 1990. S'ensuit un long travail de revalorisation du diplôme. Des négociations ont d’abord lieu avec l’INSAS et l’IAD mais ces derniers, par crainte de voir diminuer leur encadrement, renoncent à s’associer aux revendications de l’IHECS qui finira par obtenir seul, par un Décret du , le classement de ses formations dans l’enseignement supérieur de type long de niveau universitaire.

Intégration à une haute école et projets d'absorption[modifier | modifier le code]

Intégration à la Haute École Galilée[modifier | modifier le code]

À peine trois années plus tard, l’IHECS, comme toutes les autres institutions d’enseignement supérieur en Communauté française, doit faire face à un nouveau défi : la création des Hautes Écoles. Sans plaisir et sans crainte, attaché à son indépendance et à l’originalité de son projet pédagogique, l’IHECS, tout en gardant son nom, s’est alors associé à trois autres institutions pour former la Haute École Galilée.

Freddy Laurent prendra la présidence de la nouvelle haute école et le conseil d'administration confiera les destinées de l'IHECS à John Van Tiggelen et Jean-François Raskin.

Le nouveau décret créant les hautes écoles interdit les concours d’entrée, ce que pratiquait l’institut jusqu’alors pour des raisons pédagogiques évidentes : enseignement quasi individualisé, usage de matériels médiatiques sophistiqués… Cette interdiction va provoquer un double phénomène : un afflux d’étudiants et une refonte totale des processus pédagogiques. Avec une double conséquence : premièrement l’acquisition ou la construction de nouveaux auditoires à la rue des Grands Carmes en 1998 et à la rue du Poinçon en 2007, et deuxièmement l’agrandissement des studios et laboratoires médiatiques avec l’engagement du personnel enseignant et technique nécessaire.

En 2004, le processus de Bologne modifie de nouveau radicalement le paysage de l’enseignement supérieur en Communauté française. Le changement le plus important et le plus visible pour les étudiants sera le passage de la formation à cinq ans. Il faut revoir l’ensemble des programmes. Un travail de longue haleine sera entrepris par les divers responsables et l’ensemble du corps professoral. Il faudra près d’une année et de nombreux réajustements pour réaliser une nouvelle offre de programmes aux jeunes générations d’étudiants. Fidèle aux ambitions des pionniers, l’IHECS, à travers son histoire et les nombreuses modifications législatives et décrétales, a toujours gardé ce qui fait encore aujourd’hui son succès : une solide formation générale de très haut niveau et une réelle volonté de « coller » la formation pratique à la réalité professionnelle. Cela se traduit notamment par l’engagement dans le corps professoral de professionnels reconnus et qualifiés et par les moyens importants investis chaque année dans du matériel médiatique et informatique performant et de pointe sur le plan technologique.

En 2009, l'institut a ouvert un centre consacré à la formation continue dans les domaines du journalisme, de la communication et des médias : IHECS Academy[6].

Projet de fusion avec l'université libre de Bruxelles[modifier | modifier le code]

En , malgré l'opposition des étudiants[7],[8], le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles approuve l'avant-projet de décret actant l'intégration de l'IHECS au sein de l'université libre de Bruxelles (ULB), en compensation à la fusion entre l'université Saint-Louis - Bruxelles et l'université catholique de Louvain (UCL), aboutissant à l'UCLouvain[9]. En janvier 2019, l'IHECS annonce ne plus souhaiter intégrer l'ULB[10], par manque d'appréciation du système organisationnel de l'université libre de Bruxelles[11]. La nouvelle Ministre de l'enseignement supérieur Valérie Glatigny abandonne ainsi en janvier 2020 le projet de fusion simultanée IHECS-ULB et UCL-Saint-Louis[12].

Identité visuelle (logo)[modifier | modifier le code]

Les cours[modifier | modifier le code]

Chaque année d'étude à l'IHECS articule, dans des proportions variables et adaptées :

  • des cours généraux ;
  • des cours d'expressions et de communication orale et écrite ;
  • des cours de médias ;
  • des cours spécifiques, tantôt obligatoires, tantôt optionnels, sur des matières spéciales de communication.

Les cours généraux (philosophie; psychologie; sociologie; histoire; économie; droit; formes littéraires, formes plastiques et musicales; linguistique…), c'est évidemment la base intellectuelle et universitaire de la formation, qui fait la part large aux sciences humaines, en s'avisant du rôle important que les "littéraires" - et plus largement les humanistes - ont à jouer dans la société de demain. Mais cette base devient très vite spécifique. On y donne d'emblée la problématique intellectuelle la plus actuelle et son contexte, les diverses voies de solution, avec les avantages et les inconvénients de chacune, et toujours des applications suffisamment concrètes pour qu'on sente le charme du réel, et assez générales pour qu'on en mesure l'universalité.

C'est dans cette optique que l'étudiant entamera, dès la première année de master, son mémoire de fin d'études (dit "mémoire théorique"). Il s'agit d'un travail individuel écrit, par lequel il pose et résout, au moins partiellement, un problème actuel de communication sociale appliquée.

Les cours d'expressions et de communication écrite ou orale constituent un entraînement soutenu à manier la plume et le verbe, en français, en anglais, en néerlandais ou en allemand. Ces aptitudes, pourtant traditionnelles dans nos cultures, sont, dit-on, en souffrance un peu partout aujourd'hui et font dès lors l'objet d'une attention particulière.

Ensuite, les cours de média, c'est-à-dire les moyens d'expression autres que la parole et l'écriture. Même si la formation n'envisage pas a priori de faire de l'étudiant un technicien de l'image et du son, celui-ci connaît néanmoins le langage de ces média et en maîtrise personnellement l'utilisation.

La première année constitue une phase d'initiation à ces langages, axée principalement sur l'analyse de documents médiatiques professionnels et l'utilisation des concepts propres à chacun d'eux. Cette première approche à caractère plutôt théorique, se double, en deuxième baccalauréat, d'un apprentissage pratique à travers la réalisation de travaux, le plus souvent en groupes (exemples: réalisation multimédia, adaptation radiophonique d'une œuvre de fiction; exercice de face-caméra; micro-trottoir…)

La connaissance des différents médias et de leurs outils permettra à l'étudiant, en fonction de la spécialisation qu'il choisit en second cycle, d'appliquer au mieux les ressources de chaque médium aux situations et besoins concrets rencontrés dans la vie professionnelle. Sa compétence s'exprimera principalement à travers le "mémoire médiatique" qui est un travail personnel présenté en dernière année et qui doit permettre à l'étudiant de faire preuve à la fois de sa maîtrise technique du média, et de sa capacité à transmettre, par ce média, un message à un public donné.

Enfin, les cours spécifiques sont, en baccalauréat, axés sur des questions ou des problèmes actuels de communication, de société ou de culture, et en masters, sur la formation professionnelle spécifique à chaque section. La liste des cours, tantôt obligatoires, tantôt optionnels, offre à l'Ihecs la possibilité d'actualiser toujours son programme en fonction de l'évolution de la profession et des nouveaux enjeux de la communication: aujourd'hui le numérique, le multimédia, les autoroutes de l'information…

Professeurs[modifier | modifier le code]

Anciens professeurs[modifier | modifier le code]

Anciens étudiants[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

En 2007, l'IHECS s'associe à neuf campus universitaires pour l'organisation de la cinquième édition de Campus Plein Sud, axée autour du thème "Les migrations".

En , l'IHECS et le Laboratoire d'Analyse des Systèmes de Communication d'Organisation (Lasco) du département de communication de l'UCLouvain ont signé un partenariat, devenant ainsi le pôle de recherche en communication organisationnelle le plus important de Belgique. Il rassemble sous un même nom les chercheurs en relations publiques et en communication des organisations inscrits à l'École de communication (COMU) de l'UCLouvain et les chercheurs de l'IHECS. Le partenariat permet aux deux établissements de tirer parti de compétences complémentaires - l'un s'inscrivant dans un cadre de recherche appliquée, l'autre dans une approche davantage fondamentale.

Le , l'IHECS et l'UCLouvain signent un protocole d'accord portant sur des conventions de co-diplomation de trois masters en journalisme, en éducation aux médias et en animation socioculturelle et éducation permanente[24],[25].

Le , l'IHECS et la HEEC (école des Hautes Études Economiques et Commerciales) de Marrakech signent une convention de partenariat pour la création d’un nouveau Master Exécutif en Communication d’entreprise.

Le , lHECS et l'ISIC (Institut supérieur de l'information et de la communication) signent une convention de coopération. Elle prévoit en outre la participation des étudiants de l'ISIC et de l'IHECS autour d'un projet commun, la visite d'enseignants et l'échange de pratiques, ainsi que la recherche dans le domaine de la sociologie du journalisme et des médias.

En 2016-17, l’IHECS a remporté deux projets : l’un en Russie, avec la Lomonosov Moscow State University ; l’autre, avec la Moldova State University. L’IHECS développe des partenariats avec des institutions dans le cadre des projets « International Credit Mobility ». Ils sont financés par la Commission Européenne dont l’objectif est d’accueillir et envoyer des professeurs et étudiants en échange dans l’institution partenaire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Haute École Galilée, « Statuts de la Haute École Galilée », Moniteur belge,‎ (lire en ligne)
  2. a b et c IHECS, « Statuts de l'IHECS-EJB », Moniteur belge,‎ , p. 3 (lire en ligne)
  3. a et b « Institut des Hautes Etudes des Communications sociales - Ecole de Journalisme de Bruxelles », sur economie.fgov.be, .
  4. « L'IHECS en bref », sur ihecs.be.
  5. admin, « Co-diplômation et conventions de coopération universitaires », sur IHECS, (consulté le ).
  6. (en) Global Investigative Journalism Network, « IHECS Academy, Belgium », (consulté le ).
  7. « Une fusion avec l’ULB inquiète les étudiants de l’Ihecs », sur bx1.be, (consulté le ).
  8. « La fusion Ihecs-ULB fait peur », sur lavenir.net, (consulté le ).
  9. « Coup d’accélérateur aux fusions dans le supérieur », sur lesoir.be, (consulté le ).
  10. Pierre Vandenbulcke, « L'Ihecs n'intégrera pas l'ULB à la rentrée académique 2021 », sur rtbf.be, RTBF, (consulté le ).
  11. Eric Burgraff, « Enseignement supérieur: l’Ihecs et l’ULB ont rompu leurs fiançailles », sur lesoir.be, Le Soir, (consulté le ).
  12. Valérie Glatigny (ministre de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, de la Recherche scientifique, des Hôpitaux universitaires, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de Justice, de la Promotion de Bruxelles, de la Jeunesse et des Sports) et Manu Disabato, Fédération Wallonie-Bruxelles, « Questions orales : Fin des négociations de fusion entre l’Université libre de Bruxelles (ULB) et l’Institut des hautes études des communications sociales (IHECS)» », CRIc No38-Ens Sup8 (2019-2020) p. 42, sur pfwb.be, Commission de l’Enseignement supérieur, de l’Enseignement de promotion sociale, de la Recherche, des Hôpitaux universitaires, des Sports, de la Jeunesse, de l’Aide à la jeunesse, des Maisons de justice et de la Promotion de Bruxelles du Parlement de la Communauté française, Bruxelles, (consulté le ), p. 42.
  13. « Hélène Delforge (auteur de Maman) », sur Babelio (consulté le ).
  14. Paul Delmotte, « Le Hamas et la reconnaissance d'Israël », sur Le Monde Diplomatique, .
  15. Caroline Godart, « The Dimensions of Difference », sur Rowman and Littlefield, (consulté le ).
  16. a et b « rtbf.be ».
  17. « Qui est Sophie Wilmès, la nouvelle ministre fédérale du Budget? ».
  18. « Sophie Wilmès, Première ministre: "Une énième réforme n’est pas urgente dans ce pays" », sur L'Echo, (consulté le ).
  19. « Gouvernement fédéral belge », sur gouvernement-federal.be (consulté le ).
  20. Cédric Huntzinger, « Michaël Miraglia fait sa rentrée sur RTL », sur lalibre.be (consulté le ).
  21. « Interview "Je me suis seulement décoincé en 1ère licence!" », sur guido.be, (consulté le ).
  22. « “War is a bitch” - Prix région des lycéens et apprentis de Normandie », Bayeux-Calvados (consulté le ).
  23. Raphaël Meulders, « L’Ihecs souffle ses cinquante bougies », lalibre.be,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. « L’UCL et l’IHECS signent un protocole d’accord de co-diplomation »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ihecs.be, (consulté le ).
  25. « L'UCL et l'IHECS scellent un solide accord »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur uclouvain.be, (consulté le ).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]