Incarville

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Incarville
Incarville
Voie verte de la Seine à l'Eure.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Patrick Maugars
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27351
Démographie
Population
municipale
1 375 hab. (2021 en diminution de 3,44 % par rapport à 2015)
Densité 194 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 14′ 17″ nord, 1° 10′ 46″ est
Altitude Min. 12 m
Max. 124 m
Superficie 7,09 km2
Unité urbaine Louviers
(banlieue)
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Louviers
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Incarville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie. Les habitants d'Incarville sont appelés les Incarvillais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situé entre Évreux et Rouen, le village est limitrophe de Louviers.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes d’Incarville
Forêt de Bord-Louviers Le Vaudreuil
Louviers Incarville Eure (rivière)
Louviers Louviers

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est bordée à l'est par l'Eure, affluent de la Seine.

Les usagers disposent en conséquence de l'accès direct aux 20 km de la voie verte[1] qui s'étend de Poses à Pinterville. Elle est accessible aux piétons ainsi qu'aux cyclistes.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

L'A13 passe par Incarville (sortie 19, échangeur de Louviers), le territoire de la commune s'étendant de façon discontinue à un fragment de la forêt de Bord-Louviers (séparation par Louviers et Val-de-Reuil), plus vaste que le territoire du bourg proprement dit.

À proximité, a été construit en 1970 le viaduc de la Vallée de l'Eure [2].

Enfin, l'A154 borde l'est de la commune.

Transport urbain et interurbain[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par la ligne 390 (Rouen-Évreux) du réseau VTNI.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 732 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Incarville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Elle appartient à l'unité urbaine de Louviers, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[13] et 39 762 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (76,4 %), zones urbanisées (8,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,6 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), terres arables (0,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Wicardi Villa en 1025[19], Wiscardivilla en 1026 (charte de Richard II), Wiscarvilla en 1190 (charte de la fondation de Bonport), Iscarville en 1291 (livre des jurés de Saint-Ouen), Ysquarvilla en 1296 (jugement des assises de Louviers), Ycarvilla au XIIe siècle[19] et vers 1380 (Bibliothéque nationale), Yscarville en 1400 (aveu de Guillaume de Vallan, évêque d’Évreux), Incurville en 1631 (Tassin, Plans et profilz)[20].

Histoire[modifier | modifier le code]

Incarville est un ancien port gallo-romain[21] implanté sur la rive gauche du lit majeur de l’Eure, à 1 km en amont de la confluence Seine-Eure-Andelle.

Le , l'Ensemble urbain du Vaudreuil est créé à partir de parcelles de huit communes, dont celles d'Incarville. Le , Le Vaudreuil (ex-ensemble urbain) est érigée en commune sous le nom du Vaudreuil-Ville Nouvelle. Elle prendra le nom de Val-de-Reuil le .

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1835 François Gondard    
1835 1846 Armand Canival    
1846 1854 François Marie Clément de La Roncière    
1854 1878 Narcisse Morel    
1878 1893 Lucien Barbé    
1893 1912 Emile Planterose    
1912 1930 Joseph Caudron de Coquereaumont    
1930 1931 Albert Gondard    
1931 1937 Georges Boulard    
1937 1944 Louis Bohère    
1944 1956 André Lemarchand    
1956 1987 René Marc    
1987 1989 André Gouriou    
1989 2003 Nicole Cornier    
mars 2003 mars 2008 Leslie Cléret PS Conseillère générale du canton de Louviers-Nord (1998-2015)
mars 2008 2020 Alain Lemarchand DVG[23] Chef de projet
2020 En cours Patrick Maugars Divers droite  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 1 375 habitants[Note 3], en diminution de 3,44 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
396440512563527536521506526
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
468498579505506488476431403
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
428419439419387409400449465
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
5446249201 1251 4581 3791 3301 3381 440
2021 - - - - - - - -
1 375--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Pierre où est enterré l'abbé Delamare.
  • Église Saint-Pierre du XIIe siècle[28], restaurée entre 1868 et 1875. Le diocèse catholique d'Évreux en est l'affectataire par l'intermédiaire de la paroisse « Père Laval - Louviers - Boucle de Seine » qui dessert cette église. Présence de nombreux vitraux, notamment une série de sept baies posées au XXe siècle :
  1. Débarquement des Normands à Incarville ; construction de l'église d'Incarville ; dédicace de l'église à saint Pierre.
  2. 1023 : Richard II donne l'église à l'abbaye de la Trinité de Fécamp.
  3. 1254 : charte de Goudart d'Incarville en faveur de l'abbaye Notre-Dame de Bonport.
  4. 1449 : Robert Fromont, curé d'Incarville rédige le traité de paix qui met fin à la guerre.
  5. 1854 : mort de François Marie Clément de La Roncière ; saint Roch, patron des tisserands.
  6. 1792 : Jacques Antoine de Maurey introduit les métiers à tisser ; léproserie Saint-Hildevert ; la charité de Louviers enterre les paroissiens d'Incarville.
  7. 1836 : les cultivateurs érigent la corporation de saint Éloi ; le père Pierre Nicolas Le Chéron d'Incarville et les missions de Chine ; le curé d'Ars sauve les prisonniers d'Incarville.
  • Château d'Incarville, bâtisse du XIXe siècle

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

L'abbé Delamare
  • Raoul de la Motte-Labbé (mort avant 1629), conseiller du roi en la cour des aides de Normandie, seigneur d'Incarville, d'Épreville et autres lieux[29].
  • François Marie Clément de La Roncière (1773-1854), décédé à Incarville dont il fut le maire, général des armées de la Révolution et de l'Empire.
  • René Delamare, prêtre de 1929 à 1948, année de sa mort, auteur de publications historiques locales (histoire des rues de Louviers, notamment, en sa qualité de président de la Société d'études diverses). Il est l'inventeur de la source d'eau chaude en 1931.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des voies vertes et des véloroutes de France#Normandie.
  2. Viaduc de la vallée de l'Eure ligne sur [1] Structurae
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  6. « Orthodromie entre Incarville et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Unité urbaine 2020 de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
  14. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. a et b Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 940 - (ISBN 2600001336).
  20. Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 117.
  21. « Cadre de vie, vie quotidienne et environnement », dans Laurence Jeanne, Laurent Paez-Rezende, Julien Deshayes, Bénédicte Guillot, et la collaboration de Gaël Léon, ArchéoCotentin, t. 2 : Les origines antiques et médiévales du Cotentin à 1500, Bayeux, Éditions OREP, , 127 p. (ISBN 978-2-8151-0790-7), p. 50.
  22. « Maires depuis la révolution | Incarville », sur incarville.fr (consulté le ).
  23. Données du Monde - élections municipales à Incarville.
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Église Saint-Pierre », notice no IA00019290, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Raoul de la Motte-Labbé, généalogie.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]