Imran Khan
Imran Khan | |
Imran Khan au Forum économique mondial en janvier 2012. | |
Fonctions | |
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Député à l'Assemblée nationale | |
En fonction depuis le (10 ans, 11 mois et 12 jours) |
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Élection | |
Législature | élections législatives de 2013 |
– (4 ans, 10 mois et 16 jours) |
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Élection | |
Législature | élections législatives de 2002 |
Biographie | |
Nom de naissance | Imran Ahmad Khan Niazi |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lahore, Pendjab |
Nationalité | Pakistan |
Parti politique | Mouvement du Pakistan pour la Justice |
Diplômé de | Université d'Oxford |
Religion | Islam |
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Imran Khan Niazi (ourdou : عمران خان نیازی) communément appelé Imran Khan, né le , est un ancien joueur pakistanais de cricket devenu homme politique après sa retraite sportive. Outre ses activités politiques, Khan est aussi un philanthrope et commentateur de cricket. Il a fondé le Mouvement du Pakistan pour la Justice, parti politique qu'il dirige.
Khan a joué pour l'équipe pakistanaise de cricket de 1971 à 1992 et a été par intermittence son capitaine sur la période 1982-1992. Après s'être retiré du cricket à la fin de la Coupe du monde de 1987, il a été rappelé pour rejoindre l'équipe en 1988. À 39 ans, Khan mena son équipe à la victoire de la Coupe du monde de 1992, la première et seule victoire du Pakistan en Coupe du monde.
En avril 1996, Khan fonda et assura la présidence du Mouvement du Pakistan pour la Justice (« Pakistan Tehreek-e-Insaf », PTI), un parti politique longtemps petit et marginalisé, dont il fut le seul membre à avoir été au Parlement[1]. Il représenta la ville de Mianwali en qualité de membre de l'Assemblée nationale de novembre 2002 à octobre 2007[2]. Cependant, son parti émerge lors des élections de 2013 comme la troisième force du pays et lui-même est élu député, devenant l'une des principales figures politiques du pays.
Vie personnelle et éducation
Imran Khan est né à Lahore, dans la province du Pendjab, de Ikramullah Khan Niazi, qui a été ingénieur civil, et Shaukat Khanum. Sa famille est originaire de Mianwali et issue d'une tribu pachtoune parlant seraiki. Il vit, avec ses quatre sœurs, à Lahore dans un milieu plutôt aisé.
Il fait sa scolarité à Lahore, puis en Angleterre, où il intègre le cours Philosophie, politique et économie du Keble College de l'Université d'Oxford en 1972.
Il s'est marié à Jemima Khan en 1995 à Paris. Ils ont divorcé à l'amiable en 2004. Imran Khan vit à Islamabad depuis.
Carrière sportive
Imran Khan a joué pour l'équipe pakistanaise de cricket de 1971 à 1992 et a été par intermittence son capitaine sur la période 1982-1992. Après s'être retiré du cricket à la fin de la Coupe du monde de 1987, il a été rappelé pour rejoindre l'équipe en 1988. À 39 ans, Khan mena son équipe à la victoire de la Coupe du monde de 1992, la première et seule victoire du Pakistan en Coupe du monde. Il est distingué par l'ICC Cricket Hall of Fame.
Carrière politique
Fondation du PTI et début de carrière marginale
Quelques années après la fin de sa carrière professionnelle dans le cricket, Khan s'engagea dans la vie politique. Il admit n'avoir jamais voté à une élection auparavant. Depuis lors, ses travaux politiques majeurs ont consisté à s'opposer aux dirigeants politiques au pouvoir, tels que Pervez Musharraf ou Asif Ali Zardari, ainsi qu'aux politiques étrangères avec les États-Unis et le Royaume-Uni.
Il a fondé son propre parti politique, le Mouvement du Pakistan pour la Justice (PTI), le 25 avril 1996. Il échoue aux élections législatives de 1997, en ne remportant aucun siège. En revanche, le PTI obtient un siège aux élections législatives de 2002, grâce à l'élection d'Imran Khan dans une circonscription du district de Mianwali.
En 2007, Imran Khan et son parti s'engagent dans le mouvement des avocats, de même que d'autres partis d'opposition, pour protester contre la révocation de nombreux juges par le président Pervez Musharraf. C'est dans ce contexte que son parti boycotte les élections législatives de 2008.
Ascension politique et élections de 2013
Dès 2011, à l’approche des élections législatives de 2013, son parti profite d'une attention soudaine, réunissant des foules importantes et bénéficiant du ralliement de nombreux hommes politiques, venant notamment des trois principaux partis.
Dans le cadre de l'affaire du mémorandum qui provoque une crise politique en 2011-2012, Imran Khan demande des élections anticipées. Il indique par ailleurs qu'il ne supporterait pas d'action anti-constitutionnelle de la part de l'armée, en référence à des rumeurs de coup d'État[3].
En vue des élections de 2013, il a indiqué son ambition de devenir Premier ministre et cherche donc à obtenir une majorité pour son parti[4]. Il dénonce les deux partis historiques, centre son discours autour de la lutte contre la corruption et pour l'union du pays, en rejetant toute influence étrangère et cherchant à protéger la souveraineté du pays. Il s'oppose aux attaques de drones américains dans les régions tribales ainsi qu'à la lutte armée contre les talibans anti-gouvernementaux, et dit rechercher une solution politique[5]. Les sondages publiés en 2012 donnent son parti entre la première et troisième position, avec entre 17 et 31 % des voix.
C’est finalement Nawaz Sharif et son parti qui remportent les élections, ce premier devenant Premier ministre. Imran Khan est pour sa part élu député simultanément dans trois circonscriptions nationales : avec 62 % des voix dans la première de Peshawar, 50,2 % dans la septième de Rawalpindi et 61,6 % dans la première de Mianwali[6]. De même, son parti s'inscrit comme la troisième force de l'Assemblée nationale et surtout, il remporte le scrutin dans la province de Khyber Pakhtunkhwa et mène une coalition gouvernementale, dirigée par un proche de Khan, Pervez Khattak.
Bien que reconnaissant dans un premier temps sa défaite, Imran Khan dénonce rapidement des fraudes électorales à Karachi en faveur du parti local, puis dans le Pendjab en faveur du vainqueur de l'élection, la Ligue musulmane du Pakistan (N). Les plaintes déposées à la Cour suprême aboutissent rapidement à un nouveau scrutin dans une circonscription très contestée de Karachi, mais les recours déposés à propos de 55 circonscriptions du Pendjab ne donnent rien[7]. En août 2014, à l'occasion de la fête nationale, il lance en parallèle avec Mohammad Tahir ul-Qadri une marche politique partant de Lahore et terminant par un sit-in dans la capitale Islamabad. Il demande de nouvelles élections législatives et la démission de Premier ministre, en raison des fraudes alléguées.
Philanthropie
Après sa retraite du cricket en 1992, et durant plus de quatre ans, Khan se consacra entièrement à des activités philanthropiques. En 1991, il avait fondé le Shaukat Khanum Memorial Trust, une association caritative nommée en hommage à sa mère, Shaukat Khanum. Pour le premier accomplissement du Memorial Trust, Khan instaura le premier et seul hôpital pour cancéreux du Pakistan, construit avec des dons et des fonds dépassant les 25 millions de dollars, que Khan collecta dans le monde entier. En mémoire de sa mère, qui décéda d'un cancer, le Shaukat Khanum Memorial Cancer Hospital & Research Centre (en), un hôpital caritatif pour cancéreux couvrant 75 % des frais de soin, ouvrit à Lahore le .
Références
- Imran Khan: ‘What I do now fulfils me like never before’ - publié le 6 août 2006 dans The Sunday Times
- Pakistan MPs in election boycott - publié le 2 octobre 2007 sur le site de BBC News
- (en) PTI will not support any unconstitutional step by army: Imran Khan sur The Expres Tribune, le 11 janvier 2012.
- (en) I will be next prime minister, says Imran sur Pakistan Today, le 5 mars 2012.
- (en) PTI calls for solving Taliban problem politically sur Dawn.com, le 17 octobre 2012.
- (en) NA-Pakistan 2013 - Commission électorale du Pakistan
- (en) Imran harping on poll rigging for political gains sur The News, le 3 mai 2014
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) Pakistan Tehreek-e-Insaf, le parti politique d'Imran Khan.
- (en) Site officiel du Shaukat Khanum Memorial Cancer Hospital & Research Centre (SKMCH&RC)