Impératrice Eugénie (paquebot)

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Impératrice Eugénie
illustration de Impératrice Eugénie (paquebot)

Autres noms Atlantique (1870-1873)
Amérique (1873-1895)
Type Paquebot transatlantique
Histoire
Chantier naval Chantier Scott (Saint-Nazaire, France)
Quille posée
Lancement
Mise en service Février 1865
Statut Échoué le
Caractéristiques techniques
Longueur 108 m
Maître-bau 13,4 m
Déplacement 5 600 tonnes
Tonnage 3 200 tonneaux
Propulsion 2 roues à aubes latérales, machine à vapeur
Puissance 3 000 chevaux
Vitesse 13 nœuds
Caractéristiques commerciales
Passagers 200
Carrière
Propriétaire Compagnie générale transatlantique
Armateur Compagnie générale transatlantique
Pavillon Drapeau de la France France

L’Impératrice Eugénie est le nom du premier transatlantique construit en France. C'est aussi le premier navire issu de la construction navale à Saint-Nazaire, au chantier Scott, aujourd'hui devenu les Chantiers de l'Atlantique.

Débuts[modifier | modifier le code]

Ce paquebot fut construit par le Chantiers John Scott, sur le site de Penhoët qui deviendra plus tard les Chantiers de l'Atlantique. Il navigua pour la Compagnie générale transatlantique. Il s'agit du premier paquebot transatlantique construit en France[1].

Il fut commandé sous le nom d’Atlantique ; troisième d’une série de huit paquebots à roues commandés, pour trois d’entre eux, en Écosse, et pour les cinq autres aux chantiers de Penhoët nouvellement créés. Ses sister-ships sont le Washington (1864), le Lafayette (1864), l’Europe (1865), le France (1865), le Nouveau Monde (1865), le Panama (1866) et le Saint Laurent (1866), modifié sur cale en navire à hélice.

Il est mis sur cale le et lancé le [2].

Service actif[modifier | modifier le code]

Il est mis en service en février 1865 sur la ligne du Mexique sous le nom d’Impératrice Eugénie. C'est à son bord que l'impératrice du Mexique Charlotte rentre en Europe en .

Il est rebaptisé Atlantique en 1870, après la chute de Napoléon III.

Ce paquebot conserve encore les voiles mais il est doté d'une importante machine à vapeur qui lui permet d'actionner deux roues à aubes. Ce fut l'unique paquebot utilisant cette technique à être construit à Saint-Nazaire. Il effectue alors des traversées en environ 20 jours.

En 1873, il est transformé en paquebot à hélice, sa coque est allongée de 17 mètres et un troisième mât est ajouté. Il est rebaptisé Amérique et remis en service en sur la ligne Le Havre—New York.

Fin[modifier | modifier le code]

Le , il est abandonné par les passagers et l’équipage en pleine tempête à environ 100 milles nautiques de Brest, les pompes ne suffisant plus à évacuer l’eau qui s’engouffre dans le navire. Les passagers et l’équipage sont recueillis par trois autres navires. Finalement, il est repéré le , toujours à flot, par un vapeur anglais, remorqué jusqu’à Plymouth puis revient au Havre par ses propres moyens. Il est remis en service en .

Le , il s’échoue à Seabright sur la côte du New Jersey, où il reste immobilisé durant quatre mois. Il reprend son service en août. En septembre 1880, Sarah Bernhardt traverse l'Atlantique à son bord, pour sa première tournée en Amérique. En septembre 1886, il est transféré sur la ligne de Colon. En 1892, il reçoit des machines à triple expansion.

Le , il est perdu par échouement sur la côte colombienne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Armelle Bohineust, « Le berceau des plus grands bateaux du monde depuis cent cinquante ans», Le Figaro, samedi 29 / dimanche 30 décembre 2012, page 20.
  2. Charles Nicol, Dominique Macel, Saint-Nazaire : ville maritime et portuaire, Siloë, , p. 29

Articles connexes[modifier | modifier le code]