Ignacio González González

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Ignacio González
Illustration.
Ignacio González, en 2013.
Fonctions
Président de la communauté de Madrid

(2 ans, 8 mois et 29 jours)
Gouvernement González
Législature IXe
Coalition Absolue PP
Prédécesseur Esperanza Aguirre
Successeur Cristina Cifuentes
Conseiller à la Culture et aux Sports du gouvernement de la communauté de Madrid

(3 ans, 4 mois et 25 jours)
Président Esperanza Aguirre
Gouvernement Aguirre II et III
Prédécesseur Santiago Fisas
Successeur Ana Mariño (Culture)
Lucía Figar (Sports)
Premier vice-président
Porte-parole du gouvernement

(8 ans, 10 mois et 4 jours)
Président Esperanza Aguirre
Gouvernement Aguirre I, II et III
Prédécesseur Carlos Mayor Oreja
Successeur Aucun (Vice-président)
Salvador Victoria (Porte-parole)
Biographie
Nom de naissance Jaime Ignacio González González
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Parti politique PP
Fratrie Isabel González González
Diplômé de Université autonome de Madrid
Profession Fonctionnaire municipal

Ignacio González González
Présidents de la communauté de Madrid

Jaime Ignacio González González, né le à Madrid, est un homme politique espagnol, membre du Parti populaire (PP).

Après avoir été nommé sous-secrétaire du ministère de l'Éducation et de la Culture en 1996, il devient, en 1999, secrétaire d'État à l'Administration publique. En 2002, il est désigné délégué du gouvernement aux Étrangers et à l'Immigration.

Lorsque Esperanza Aguirre est investie, en 2003, présidente de la communauté de Madrid, elle le choisit comme premier vice-président et porte-parole. Il prend, en 2009, la direction du département régional de la Culture.

Investi successeur d'Aguirre en 2012, il est écarté de la candidature du PP en 2015 et cède ses fonctions à Cristina Cifuentes. Il est placé en détention provisoire en 2017 dans le cadre d'une information judiciaire pour corruption dans l'affaire Lezo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fonctionnaire municipal[modifier | modifier le code]

Après avoir obtenu sa licence de droit à l'université autonome de Madrid, il passe avec succès, en 1984, le concours de technicien supérieur de la mairie de Madrid. Au cours des douze années qui suivent, il exerce diverses fonctions de direction, comme celle de directeur des Services culturels.

Haut fonctionnaire de l'ère Aznar[modifier | modifier le code]

Le , cinq jours après la formation du premier gouvernement de José María Aznar, il est nommé sous-secrétaire de l'Éducation et de la Culture en conseil des ministres, sur proposition de la ministre, Esperanza Aguirre[1].

À la suite du remaniement ministériel du , il devient, quatre jours après, secrétaire d'État à l'Administration publique, sous la direction du nouveau ministre, Ángel Acebes, qui cherche ainsi à renforcer le caractère municipal du ministère des Administrations publiques[2]. Il est maintenu dans ses fonctions par Jesús Posada, qui prend la succession d'Acebes après les élections générales du 12 mars 2000[3].

Toutefois, le , à peine dix jours après un important remaniement ministériel, il devient délégué du gouvernement aux Étrangers et à l'Immigration auprès du nouveau ministre de l'Intérieur, Ángel Acebes, qui fait ainsi face aux échecs et critiques de l'ancienne direction du ministère[4].

Vice-président de la communauté de Madrid[modifier | modifier le code]

Au début de l'année 2003, Esperanza Aguirre, désormais candidate à la présidence de la communauté de Madrid, fait savoir qu'en cas de victoire, elle compte le nommer au sein de son gouvernement[5]. Acebes accepte finalement de le laisser partir le 18 novembre[6] et il est nommé, quatre jours plus tard, premier vice-président et porte-parole du conseil de gouvernement de la communauté de Madrid[7].

Il cède le une partie de ses compétences à Francisco Granados, nouveau secrétaire général du PP de Madrid, mais conserve la tutelle de la direction générale des Relations avec l'Assemblée de Madrid et la présidence de la société du Canal Isabel II[8]. Après les élections régionales du , au cours desquelles il est élu député à l'Assemblée de Madrid, il est maintenu dans ses fonctions, alors que Granados renforce ses attributions en assumant désormais le poste de conseiller à la Présidence et à l'Intérieur[9].

Le , Aguirre procède à un remaniement de son gouvernement, révoquant les proches de Mariano Rajoy, à la suite du XVIe congrès national du Parti populaire, particulièrement tendu, maintenant González comme seul vice-président de la communauté de Madrid[10].

Espionnage en interne[modifier | modifier le code]

Au début de l'année 2009, le quotidien El País révèle des dossiers photos, qui prouvent que González a été suivi, photographié, espionné, lors de ses voyages, privés ou professionnels, effectués à partir de [11]. Il porte plainte dès le lendemain, tandis que le journal révèle l'existence d'une forme de « service secret » au sein du département de la Présidence, de la Justice et de l'Intérieur, dirigé par Francisco Granados, qui reçoit cependant le soutien d'Esperanza Aguirre[12]. Peu après, la presse met au jour la volonté, non aboutie, du vice-président de la communauté de mettre sur pied un service de renseignement afin de lutter contre l'espionnage interne des hauts responsables de la Région[13], tandis que Mariano Rajoy, contre la volonté des dirigeants régionaux du PP, confie à María Dolores de Cospedal et Ana Mato, une commission d'enquête interne au parti à ce sujet[14].

Alors qu'un juge d'instruction ouvre une enquête le 4 février[15], celle du PP est rapidement suspendue et le groupe parlementaire conservateur à l'Assemblée de Madrid met fin aux travaux d'une commission d'enquête parlementaire, à peine une semaine après sa création[16].

Bras droit d'Esperanza Aguirre[modifier | modifier le code]

À l'occasion d'un nouveau remaniement, organisé en , il devient conseiller à la Culture et aux Sports, tout en conservant ses autres attributions, mais sans obtenir les fonctions liées au tourisme[17]. Six mois plus tard, Aguirre tente de le faire élire président de Caja Madrid, contre l'avis de Rajoy[18], qui réussit à imposer son propre candidat, Rodrigo Rato[19].

Le , trois semaines après les élections régionales de nouveau remportées par le PP, il est reconduit dans l'ensemble de ses fonctions, tandis que Francisco Granados quitte le gouvernement au profit de Regina Plañiol, très proche de González, Antonio Beteta passe du département des Finances à celui des Transports après le malaise exprimé par le vice-président au sujet de la politique de rigueur budgétaire, et Salvador Victoria, secrétaire général du conseil de gouvernement, lui aussi très proche du bras droit d'Aguirre, devient conseiller aux Affaires sociales et à l'Immigration[20].

Seulement trois jours après les élections générales anticipées du , Granados est destitué de ses fonctions de secrétaire général du Parti populaire de la communauté de Madrid par Esperanza Aguirre, qui le remplace par Ignacio González[21].

Président de la communauté de Madrid[modifier | modifier le code]

Le , Aguirre annonce, par surprise, sa démission de la direction du gouvernement de la communauté de Madrid, après plus de huit ans et demi de mandat, ainsi que son retrait immédiat de la vie politique, ce qui fait, automatiquement, de son vice-président son successeur par intérim[22]. Ignacio González affirme immédiatement sa volonté de prendre la pleine succession comme président de la communauté de Madrid[23], malgré les réserves de la direction nationale concernant la présidence du PP régional[24].

Au bout de deux jours, Cospedal confirme le soutien du parti au vice-président de la Région, sans pour autant résoudre la question de la présidence de la fédération[25], tandis que la maire de Madrid, Ana Botella, refuse de diriger le parti mais sans apporter son soutien au président par intérim, qu'elle appuie cependant pour prendre la tête du gouvernement régional[26]. Le 26 septembre, après deux jours de débat, il reçoit l'investiture de l'Assemblée de Madrid, par 72 voix contre 53, quatre députés étant absents, seul le Parti populaire votant en sa faveur[27].

Après le pouvoir[modifier | modifier le code]

Dans le cadre des élections de , le président du PP Mariano Rajoy lui préfère la déléguée du gouvernement Cristina Cifuentes comme chef de file électoral. S'imposant avec une majorité relative, elle lui succède le suivant.

Il est cité dans l'affaire des Panama Papers en avril 2016[28].

Le , il est arrêté pour détournement de fonds dans le cadre de l'enquête de l'affaire Lezo tournant autour de l'entreprise publique Canal de Isabel II[29]. Le juge ordonne sa mise en détention provisoire deux jours plus tard[30], il entre alors à la prison de Soto del Real.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « El Gobierno nombra a 56 altos cargos », El País, le
  2. (es) « Piqué califica de "polémica artificial" las críticas por el método de designación de Aguirre », El País, le
  3. (es) « Rajoy nombra a Jorge Fernández como su 'número dos' y Michavila será secretario de Estado de Justicia », El País, le
  4. (es) « Los relevos en la cúpula de Interior destapan los problemas de seguridad e inmigración », El País, le
  5. (es) « Aguirre quiere contar con el 'viceministro' de Inmigración », El País, le
  6. (es) « Acebes concede la 'carta de libertad' a su viceministro de Extranjería para que sea vicepresidente de la Comunidad », El País, le
  7. (es) « Un puñado de fieles y cuatro hombres de Rodrigo Rato », El País, le
  8. (es) « Aguirre nombra consejera de Transportes a una abogada cercana a Ángel Acebes », El País, le
  9. (es) « Aguirre: giro a la derecha », El País, le
  10. (es) « Aguirre purga a los 'marianistas' », El País, le
  11. (es) « El vicepresidente de Esperanza Aguirre fue espiado en sus viajes al extranjero », El País, le
  12. (es) « El 'número dos' de Aguirre pide al fiscal que investigue quién le espió », El País, le
  13. (es) « El Gobierno de Aguirre sopesó crear un 'CNI' legal al sentirse espiado desde dentro », El País, le
  14. (es) « Rajoy exige responsabilidades y abre la guerra con Aguirre », El País, le
  15. (es) « El juez inicia la investigación por el espionaje al 'número dos' de Aguirre », El País, le
  16. (es) « Granados cierra la comisión acusando de mentir a su compañero espiado Prada », El País, le
  17. (es) « Es la tercera remodelación del Ejecutivo en dos años », El País, le
  18. (es) « Aguirre desafía a Rajoy para poner a su 'número dos' en Caja Madrid », El País, le
  19. (es) « El triunfo de Rajoy en el pulso con Aguirre coloca a Rato en Caja Madrid », El País, le
  20. (es) « Aguirre excluye a Granados del Gobierno », El País, le
  21. (es) « Aguirre fulmina a Granados y se blinda para el congreso del PP », El País, le
  22. (es) « Aguirre se va e impone al sucesor », El País, le
  23. (es) « La intención de González es tomar posesión la semana que viene », El País, le
  24. (es) « Rajoy se mueve para limitar el poder de González como sucesor de Aguirre », El País, le
  25. (es) « Cospedal apoya por ahora a González solo como presidente de Madrid », El País, le
  26. (es) « Botella se autodescarta como líder del PP y elude respaldar a González », El País, le
  27. (es) « González, cuarto presidente de la Comunidad de Madrid », El País, le
  28. (es) « Sobrino, el hombre de González en el Canal de Isabel II, tiene firmas en Hong Kong », sur elconfidencial.com, (consulté le )
  29. "Ignacio González, detenido por la Guardia Civil por el desvío de fondos en el Canal de Isabel II", El Mundo, 19/04/2017
  30. (es) « El juez envía a prisión sin fianza a Ignacio González », ELMUNDO,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]