Ignace Brice

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Ignace Brice
Naissance

Bruxelles (Pays-Bas autrichiens)
Décès
(à 71 ans)
Saint-Josse-ten-Noode (Belgique)
Sépulture
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Élève
Lieu de travail
Influencé par
signature d'Ignace Brice
Signature d'Ignace Brice en 1856, sur le portrait de son beau-père Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862).
Vue de la sépulture.

Ignace Brice est un peintre belge né à Bruxelles le et mort à Saint-Josse-ten-Noode le [2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Ignace Brice appartenait à une famille française originaire de la ville de Saint-Venant, située non loin de Béthune, que son grand-père, le peintre Pierre-François Brice (1714-1794) avait quittée pour devenir peintre et décorateur à la cour bruxelloise de Charles-Alexandre de Lorraine. Son père, Antoine Brice (1752-1817), était aussi un peintre et graveur de talent, professeur à l’Académie royale des beaux-arts de Bruxelles.

Acte de naissance d'Hortense Van Dievoet, née à Bruxelles le 16 Brumaire de l'an XIII (), qui épousera le peintre Ignace Brice à Bruxelles le .

Il épousa à Bruxelles, le , Hortense Van Dievoet, née à Bruxelles le 16 brumaire an XIII ()[3], morte à Saint-Josse-ten-Noode le et inhumée au cimetière de Laeken dans le caveau Brice-van Dievoet (section P.6), fille de Jean-Baptiste Van Dievoet (1775-1862), licencié en droit civil et droit canon de l'ancienne université de Louvain (Juris utriusque Licenciatus), puis receveur des contributions directes, droits d'entrée et sortie et accises de la commune de Kerkrade (Limbourg hollandais), et de Catherine-Jeanne Cuerens[4] (1781-1823), fille de Pierre Cuerens, avocat au Conseil souverain de Brabant, avocat aviseur des échevins de Vilvorde en 1792, et de dame Jeanne Marie d'Elderen, née à Liège, de la noble famille d'Elderen illustrée par Jean-Louis d'Elderen, prince-évêque de Liège de 1688 à 1694.

Tombe du peintre Ignace Brice (1795-1866), Bruxelles, cimetière de Laeken (Section P.6).

Ignace Brice et Hortense van Dievoet eurent une fille, Catherine Jeanne Eugénie Brice, née à Bruxelles le et morte à Saint-Josse-ten-Noode, 1, avenue Galilée, le . Elle épousa à Saint-Josse-ten-Noode le Adrien-Joseph-Eugène Oorlof, né à Bruxelles le et mort le , fils de Pierre Oorlof, avoué à la Cour supérieure de Justice de Bruxelles, et de Dame Marie-Antoinette-Pétronille Thielens. Ils moururent sans descendance.

Hortense Van Dievoet (1804-1854) était l'arrière-petite-nièce du sculpteur bruxellois Pierre Van Dievoet et de Philippe Van Dievoet, dit Vandive, orfèvre du roi Louis XIV.

Ignace Brice est enterré au cimetière de Laeken[5].

Carrière[modifier | modifier le code]

Ignace Brice est d’abord élève de son père et de l’Académie de Bruxelles. Il reçoit une forte influence de Jacques-Louis David, exilé à Bruxelles. Il devient professeur de dessin à l’Académie où il succède à son père. Il expose à Bruxelles en 1815, 1824, 1827, 1830 et 1833. Il expose également à Gand, Anvers et Amsterdam. Il figure parmi les fondateurs de la Société des beaux-arts de Bruxelles.

Peintre de genre, il est également portraitiste et un dessinateur. Son style est sobre, classique et dépouillé.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Peintures et dessins[modifier | modifier le code]

  • 1813 : La Peste des Israëlites, dessin au crayon noir, Bruxelles, Archives de la Ville de Bruxelles[6].
  • 1815 : Portrait d'une demoiselle dans un fonds de paysage[7].
  • 1818 : La Sainte Famille entourée d'anges, huile sur toile, Bruxelles, Centre public d'aide sociale[8].
  • 1819 : Portrait en buste de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), époux de Marie Joseph Brice, dessin au crayon noir, localisation inconnue.
  • vers 1819 : Portrait en buste de Julien Joseph Flanneau (1795-1885), époux de Marie Joseph Brice, huile sur toile, localisation inconnue.
  • 1824 : Portrait d'un écrivain à sa table de travail, huile sur toile, 85 × 70 cm, vente publique Vanderkindere à Uccle le 9 décembre 2008, lot 47, localisation inconnue.
  • 1826 : Portrait de Jean-Louis Van Dievoet (1777-1854), oncle de son épouse, secrétaire du Parquet de la Cour de cassation, 61 × 70 cm[9], localisation inconnue.
  • vers 1826 : Portrait d'une religieuse tenant un livre de prière, huile sur toile, 81 × 63 cm, vente publique Jordaens le 7 février 2018, localisation inconnue.
  • 1827 : La Cuisinière et le marchand de volailles, Salon de Bruxelles de 1827, Amsterdam, Rijksmuseum[10].
  • 1827 : Portrait d'Alphonse, huile sur toile, 58 × 50 cm, vente publique Horta à Bruxelles le 16 mai 2011, lot 25, localisation inconnue.
  • 1828 : Portrait d'un marchand de fruits connu à Bruxelles, localisation inconnue.
  • 1831 : Jeunes Savoyards se recommandant à la pitié publique, exposition à Douai[11], localisation inconnue.
  • 1833 : En plein-air (peintre dans un chemin creux devant son chevalet), huile sur toile, 85 × 113 cm[12], localisation inconnue.
  • 1839 : Portrait de Louis-Xavier Gomand (1803-1875), entrepreneur de travaux publics, localisation inconnue.
  • 1839 : Portrait de Jeanne-Catherine De Keuster (1806-1855), épouse de Louis-Xavier Gomand[13], localisation inconnue.
  • 1840 : Portrait d'Hortense Poelaert (1815-1900), épouse d'Eugène van Dievoet (1804-1858), huile sur toile, 71 × 85 cm, localisation inconnue.
  • 1840 : Portrait de sa fille Jeanne Catherine Eugénie Brice, épouse d'Adrien Joseph Eugène Oorlof[14], localisation inconnue.
  • 1842 : La Jeune dame avec sa fille dans un jardin, Salon national de 1842[14], localisation inconnue.
  • 1838 : Portrait de Henri Joseph Meeûs (1763-1849)[15], maître brasseur, époux de Marie Magdeleine van der Borcht (1771-1837), localisation inconnue.
  • 1849 : Portrait d'homme, 59 × 69 cm, vente publique Galerie Thémis à Bruxelles des 9 et 10 juin 1971[14], localisation inconnue.
  • 1849 : Portrait d'homme, 56 × 69 cm, vente publique Galerie Thémis à Bruxelles des 9 et 10 juin 1971[14], localisation inconnue.
  • 1856 : Portrait de son beau-père Jean-Baptiste van Dievoet (1775-1862), huile sur toile, localisation inconnue.
  • Le Prestidigitateur, huile sur toile, 120 × 108 cm, localisation inconnue.
  • Portrait d'Adrien Joseph Eugène Oorlof[16], beau-fils du peintre, directeur au ministère des Finances, chevalier de l'ordre de Léopold, né à Bruxelles le et mort à Saint-Josse-ten-Noode le, fils de Pierre Oorlof, avoué près la Cour supérieure de Justice de Bruxelles et de Marie Antoinette Thielens[17], épousa à Saint-Josse-ten-Noode le Jeanne-Catherine-Eugénie Brice, née à Bruxelles le et morte à Saint-Josse-ten-Noode le , localisation inconnue.
  • Portrait de dame au chapeau à plume, 115 × 92 cm, localisation inconnue.
  • Portrait de Napoléon Bonaparte, huile sur toile, 65 × 53 cm, vente publique Vanderkindere à Uccle le 12 mai 2015, lot 41, localisation inconnue.
  • Jeunes mendiants[18] avec des chiens et une guenon entre des instruments de musique, huile sur toile, 59 x 46 cm, vente publique Leo Spik à Berlin le 28 septembre 2006, lot 30, localisation inconnue[19].

Œuvre gravé[modifier | modifier le code]

  • Portrait de Thérèse Langhendries, supérieure de l’hôpital Saint-Jean de Bruxelles, lithographie[20].
  • Guillaume II, prince héréditaire des Pays-Bas, d'après une peinture de Charles Verhulst, dessiné par Brice et gravé par Benoist[21].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jean-Baptiste Madou » sur rehs.com.
  2. Il était domicilié 2, rue de l'Équateur, rebaptisée rue Brialmont en 1903, en souvenir du général Brialmont qui y résida.
  3. Acte de naissance à Bruxelles le 16 brumaire an XIII () : « 370. Du Dixhuitième jour du mois de Brumaire l’an treize de la République française. Acte de Naissance de Jeanne Hortence Van dievoet. Née le Seizième Jour du mois de Brumaire courant, à quatre heures de rélevée, fille de Jean Baptiste Van dievoet, Commis de Négociant, et de Cathérine Jeanne Cuerens, Conjoints, domiciliés Montagne de la félicité Sixième Section N° 1341. Le sexe de l’enfant a été reconnu être Feminin. Premier témoin Pierre Cuerens, Juris Consulte, agé de soixante un ans, domicilié Montagne Susdite. Second témoin Corneil Vankerckhoven, Peruquier agé de quarante sept ans, demeurant rue des Comediens. Sur la réquisition à nous faite par Jean Baptiste Van Dievoet, Pere de l’Enfant. Et ont Signé. Constaté, suivant la loi, par moi Henri Joseph Van Langhenhoven Maire de la Ville de Bruxelles, faisant les fonctions d’Officier public de l’État-civil, soussigné après Lecture ».
  4. Jean-Baptiste Van Dievoet (1775-1862) épousa Catherine-Jeanne Cuerens (1781-1823) à Bruxelles le 21 nivôse an XII (12 janvier 1804) (témoins : l'avocat François-Louis Camusel, beau-frère, Joseph-Henri de Turck, beau-frère, Jean-Louis van Dievoet, Paul Jacques van Dievoet)
  5. Caveau Brice-Van Dievoet, section P. 6.
  6. Cité dans : Explication des ouvrages de peinture… exposés au Salon de Bruxelles de 1813, p. 22.
  7. a et b Paul De Zuttere, catalogue raisonné, n° 5.
  8. La Sainte Famille entourée d'Anges notice sur kikirpa.be.
  9. « Portrait à l'huile de Jean-Louis Van Dievoet (1777-1854), 61 × 70 cm, signé à gauche à hauteur de l'échancrure du jabot qui orne le personnage, daté de 1826 (collection particulière). Cette belle peinture fait penser aux portraits de David et Navez » — Paul De Zuttere, op. cit., p. 119.
  10. La Cuisinière et le marchand de volaille, notice du Rijksmuseum d'Amsterdam.
  11. Les Salons retrouvés. Répertoire des artistes ayant exposés dans les Salons du Nord de la France (1815-1848), 1993, tome II, p. 23. Cité par Paul De Zuttere, op. cit.
  12. « En plein-air, Maler in einem Hohlweg vor seinerStaffelei, by Ignace Brice », sur www.artnet.com (consulté le ).
  13. Reproduit dans : E. Gomand de l'Espinette, Étude généalogique sur les Gomand, 1956, p. 127. Cité par Paul De Zuttere, op. cit.
  14. a b c et d Paul De Zuttere, op. cit.
  15. Reproduit dans : Jean-Louis Van Belle, Meeûs à de Meeûs, 1997, p. 197.
  16. Le nom d'Adrien Oorlof est cité plusieurs fois dans l’Histoire de la Ville de Bruxelles de Louis Hymans en dessous de gravures concernant la révolution brabançonne : « Collection Adrien Oorlof ». Cité par Paul De Zuttere, op. cit.
  17. Adrien Joseph Eugène Oorlof (1825-1890), n'est pas le fils de Guillaume Oorlof (1786-1848) et de Marie Louise de Marneffe (1763-1832) comme indiqué par erreur dans l'article cité de Paul De Zuttere, op. cit., p. 122.
  18. peut-être ce portrait s'identifie-t-il avec celui de 1831 1831 : Jeunes Savoyards se recommandant à la pitié publique, voir supra.
  19. (en) « Bettlerjunge mit hunden und meerkatze zwischen instrumenten, auction sale for ignace brice (4180403) », sur Artprice.com (consulté le )
  20. Bibliothèque Royale, Cabinet des Estampes, coté S II 36.730, in 4°, cahier XII. Cette lithographie est reproduite dans : Mémoires du Cercle archéologique et historique de Hal, tome VI, 1929, p. 274.
  21. Un exemplaire de cette estampe est conservé au Musée royal de l'Armée à Bruxelles.
  22. Vente publique Vanderkindere à Uccle le 18 janvier 2017.
  23. Vente publique Vanderkindere (Uccle) le 9 décembre 2008, lot 47.
  24. Vente publique Jordaens le 7 février 2018. Peut-être ce portrait s'identifie-t-il avec le tableau de 1826 envoyé par Brice à la Société des Beaux-Arts de Gand. Paul De Zuttere, catalogue raisonné, p. 121, écrit : « Nous pensons qu'il doit s'agir du portrait d'une religieuse. » (Voir H. Hymans, Près de 700 biographies d'artistes belges, t. II, p. 108)}.
  25. Vente publique Horta à Bruxelles le 16 mai 2011, lot 25.
  26. wilnitsky.at.
  27. Vente publique Vanderkindere (Uccle) le 12 mai 2015, lot 41.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]