Ibrahim II

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Ibrahim II
Fonction
Émir
Ifriqiya
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
ابراهيم بن أحمد بن محمد بن الأغلبVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Souverain, émir, wāliVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Fratrie
Muhammad II of Ifriqiya (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Abdullah II (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Abu Ikal ben Muhammad (d) (neveu)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ibrahim II (arabe : أبو إسحاق إبراهيم الثاني), né le et mort le [1], est le neuvième émir de la dynastie des Aghlabides régnant sur l'Ifriqiya de 875 à sa mort[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il succède à son frère Aboul Gharaniq, mort en 875 après onze ans de règne[2], et hérite d'un royaume dépeuplé par la peste de 874. Pourtant, son règne est prospère : il fait édifier en 876 la nouvelle cité de Raqqada près de Kairouan et développe l'agriculture en instaurant un système moderne d'irrigation.

Toutefois, le déclin de la dynastie aghlabide commence au cours de son règne. Son règne connaît pourtant des succès militaires : il s'empare d'abord de la ville de Syracuse en 878[3] puis achève la conquête de la Sicile en 902[4].

Ibrahim II quitte Kairouan et s'installe à Tunis avec son gouvernement le [5]. À cet effet, il fait édifier la kasbah à son emplacement actuel[5]. La citadelle se trouve alors à quelques mètres de la médina de Tunis dont elle est séparée par un cimetière et les fortifications. Marquant son séjour à Tunis par de nombreux crimes, le souverain aghlabide rentre à Kairouan en 896. Les Tunisois profitent de son éloignement pour envoyer des plaintes motivées à Bagdad. Ces plaintes contribuent à décider le calife à imposer l'abdication d'Ibrahim II en faveur de son fils Abdullah II (en). Ibrahim se lance alors dans une guerre contre les Byzantins et meurt pendant une bataille durant l'invasion de la Calabre.

Dans le domaine de l'art et de l'architecture, Ibrahim II fait réaliser des travaux d'embellissements dans la Grande Mosquée de Kairouan[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ibn Abi Dhiaf, Présent des hommes de notre temps : chroniques des rois de Tunis et du pacte fondamental, vol. I, Tunis, Maison tunisienne de l'édition, , p. 147.
  2. a et b Abi Dhiaf 1990, p. 140.
  3. Michel Terrasse, Islam et Occident méditerranéen : de la conquête aux Ottomans, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques, , 360 p. (ISBN 978-2735504428), p. 54.
  4. Michel Grenon, Conflits sud-italiens et royaume normand : 1016-1198, Paris, L'Harmattan, , 458 p. (ISBN 978-2296069640), p. 50.
  5. a et b Abi Dhiaf 1990, p. 145.
  6. Faouzi Mahfoudh, Architecture et urbanisme en Ifriqiya médiévale : proposition pour une nouvelle approche, Tunis, Centre de publication universitaire, , 297 p. (ISBN 978-9973371232), p. 164.