Hypericaceae

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La famille des Hypericaceae (Hypéricacées) est constituée de plantes dicotylédones. Elles étaient auparavant incluses dans les Clusiacées mais la classification phylogénétique APG II (2003)[2], la classification phylogénétique APG III (2009)[3] et la classification phylogénétique APG IV (2016)[4] acceptent cette famille qui comprend environ 560 espèces réparties en 6 à 9 genres.

Ce sont des arbustes ou des plantes herbacées, à feuilles opposées simples et sans stipules, à marge entière, qui se retrouvent sur tous les continents.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom vient du genre type Hypericum qui, selon Fournier, est le nom grec de la plante composé de hypo, presque, et éreïke, Bruyère[5]. Selon Christenhusz et ses collaborateurs, Hypericum, dérivé du grec υπέρ / hyper, au-dessus, et εικών / ikon, image ou icône, fait référence au fait que l'on accrochait cette plante au-dessus d'une image dans le but d'en éloigner les mauvais esprits[6].

Caractères botaniques[modifier | modifier le code]

Appareil végétatif[modifier | modifier le code]

Au niveau de l'appareil végétatif, cette famille est représentée par des plantes herbacées annuelles ou vivaces, ou des plantes ligneuses (sous-arbrisseaux, arbrisseaux). Les feuilles des plantes sont simples et entières, le plus souvent opposées. L'appareil sécréteur s'observe sous forme de poches translucides au niveau des feuilles de certaines espèces, et de massifs sécréteurs constituant des points noirs au niveau des feuilles et du périanthe[7].

Appareil reproducteur[modifier | modifier le code]

Les fleurs sont groupées en inflorescences constituant le plus souvent une cyme corymbiforme. Généralement jaunes, actinomorphes et hermaphrodites, elles sont dotées d'un périanthe constitué d'un calice à 5 sépales imbriqués généralement persistants, et d'une corolle constituée de 5 pétales souvent ponctuées de noir. L'androcée montre en général de nombreuses étamines (androcée méristémone) à long filet, réunies à la base en 3 (Hypericum) à 5 (Vismia) faisceaux. Le gynécée et constitué par 3 (Hypericum) ou 5 (Vismia) carpelles soudés en un ovaire supère. Le fruit est le plus souvent une capsule septicide, parfois une drupe ou une baie[8].

Classification[modifier | modifier le code]

La flore de Fournier de 1947 reconnaissait cette famille[5].

La classification classique de Cronquist (1981)[9] inclut ces plantes dans les Clusiacées, dans l'ordre des Theales.

La classification phylogénétique APG III (2009)[3] et la classification phylogénétique APG IV (2016)[4] situent cette famille dans l'ordre des Malpighiales.

Liste des genres[modifier | modifier le code]

Selon Angiosperm Phylogeny Website (8 mai 2021)[10] :

Selon NCBI (11 décembre 2016)[11] :

Selon ITIS (8 mai 2021)[12] :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BioLib, consulté le 8 mai 2021
  2. (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG II », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 141, no 4,‎ , p. 399–436 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1046/J.1095-8339.2003.T01-1-00158.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. a et b (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG III », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 161, no 2,‎ , p. 105–121 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/J.1095-8339.2009.00996.X)Voir et modifier les données sur Wikidata
  4. a et b (en) Angiosperm Phylogeny Group, « An update of the Angiosperm Phylogeny Group classification for the orders and families of flowering plants: APG IV », Botanical Journal of the Linnean Society, Wiley-Blackwell, Linnean Society of London et OUP, vol. 181, no 1,‎ , p. 1-20 (ISSN 0024-4074 et 1095-8339, DOI 10.1111/BOJ.12385)Voir et modifier les données sur Wikidata
  5. a et b Paul-Victor Fournier, Les quatre flores de la France : Corse comprise (Générale, Alpine, Méditerranéenne, Littorale), Paris, Lechevalier, , 1104 p. (ISBN 978-2-7205-0529-4), p. 453
  6. (en) Maarten J M Christenhusz, Michael F Fay et Mark W. Chase, Plants of the World : An Illustrated Encyclopedia of Vascular Plants, Chicago, The University of Chicago Press, , 792 p. (ISBN 978-0-2265-2292-0, lire en ligne), p. 313
  7. Michel Botineau, Botanique systématique et appliquée des plantes à fleurs, Lavoisier, (lire en ligne), p. 531.
  8. Michel Botineau, Botanique systématique et appliquée des plantes à fleurs, Lavoisier, , p. 532.
  9. (en) Arthur Cronquist, An Integrated System of Classification of Flowering Plants, New York, Columbia University Press, (ISBN 0-231-03880-1, OCLC 1136076363, lire en ligne)Voir et modifier les données sur Wikidata
  10. Stevens, P. F. (2001 onwards). Angiosperm Phylogeny Website. Version 14, July 2017 [and more or less continuously updated since]." will do. http://www.mobot.org/MOBOT/research/APweb/, consulté le 8 mai 2021
  11. NCBI, consulté le 11 décembre 2016
  12. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 8 mai 2021

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]