Hugo Koblet

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Koblet
Hugo Koblet pendant le Tour de France 1954
Informations
Naissance
Décès
Nationalité
Distinction
Équipes professionnelles
1946-1947Amberg
1946Mercier-R.Lapebie
1947Fuchs
1948Tebag
1949-1958Cilo
1950-1954Faema-Guerra
1951-1955La Perle-Hutchinson
1958Ghigi-Coppi
Principales victoires

8 championnats
Champion de Suisse de poursuite 1947, 1948, 1949, 1950, 1951, 1952, 1953 et 1954
Champion de Suisse sur route 1955
2 grands tours
Maillot jaune Tour de France 1951
Tour d'Italie 1950
1 classement annexe sur un grand tour
Grand Prix de la montagne du Tour d'Italie 1950
7 étapes dans les grands tours
Tour de France (5 étapes)
Tour d'Italie (2 étapes)
4 courses par étapes
Tour de Suisse 1950, 1953 et 1955
Tour de Romandie 1953
2 classiques

Championnat de Zurich 1952 et 1954

Hugo Koblet, né le Modèle:Date sport à Zurich et mort accidentellement le Modèle:Date sport à Esslingen, commune de Egg, près de Zurich, est considéré comme l’un des meilleurs coureurs cyclistes suisses. Il fut professionnel de 1946 à 1958.

Biographie

Après avoir failli devenir boulanger-pâtissier dans le petit commerce familial, puis ferronnier, il commença sa carrière professionnelle comme pistard en 1946. Entre 1947 et 1954, il remporta tous les championnats de Suisse en poursuite. Dans cette discipline, il fut troisième au championnat du monde en 1947 et deux fois deuxième en 1951 et 1954. Après qu’il eut gagné en 1950 le championnat suisse sur route, toute l’Europe connut son nom quand il fut le premier non-Italien à s’adjuger le Tour d'Italie. Peu après il gagnait le Tour de Suisse.

En 1951, il battit le coureur cycliste italien Fausto Coppi dans le Grand Prix des Nations, qu’on regardait alors comme le championnat du monde officieux du contre la montre. Mais le plus grand succès de sa carrière fut sa victoire dans le Tour de France en 1951, où il remporta en outre cinq étapes.

S’il ne put renouveler sa victoire dans le Tour de France, ses succès ne s’arrêtèrent pas pour autant. C’est ainsi qu’il fut deux fois deuxième du Giro (1953 et 1954), et deux fois de plus gagna le Tour de Suisse (1953 et 1955), deux fois le Trophée de Zurich (1952 et 1954) et une fois le Tour de Romandie (1953). Malheureusement, après sa victoire au championnat de Suisse sur route en 1955, son niveau baissa nettement : il ne pouvait plus gagner que des épreuves de second ordre et il se retira en 1958.

En raison de son allure et de son élégance, on le surnommait « le Pédaleur de charme ». Après les plus grands efforts sa fatigue ne l’empêchait pas de soigner sa présentation, sur ce point il était tout l’opposé de son rival Ferdi Kübler. Souvent, il se donnait un coup de peigne peu avant le poteau d’arrivée pour pouvoir donner de lui une image plus avantageuse sur la photo.

Six ans après avoir décroché, Koblet mourut à l’âge de 39 ans dans un accident de voiture ; l’hypothèse d’un suicide n’est pas exclue. Des témoins oculaires, notamment l'agriculteur Emile Isler qui travaillait à ce moment-là dans le champ voisin, assurent qu’il roulait à vive allure dans son Alfa Romeo blanche sur la route entre Zurich et Esslingen. Les conditions météorologiques et la circulation étaient parfaites. Mais le véhicule se dirigea droit contre un poirier sans que Koblet eût essayé d’éviter le choc.

Le Tour de France 1951

Sa consécration eut lieu dans le Tour de France 1951, où il triompha avec panache. Dans cette épreuve il affrontait Fausto Coppi, mais le moral du « Campionissimo » avait subi un coup terrible avec la mort de son frère Serse quelques jours auparavant, à la suite d'une chute dans le Tour du Piémont, et c’est à contrecœur qu’il avait participé à la course[1]. Koblet s’assura la victoire dans l'étape Brive-Agen avec une échappée solitaire de 135 km dans laquelle il réussit à laisser à 3' 35’’ un groupe de poursuivants qui, outre Coppi comprenait d'autres grands champions comme Bartali, Magni, Bobet, Geminiani et Derycke. Les journalistes parisiens lui donnèrent alors le surnom de « Pédaleur de Charme ».

Toujours dans ce Tour de 1951 on ne doit pas oublier un épisode qu’a raconté Pierre Chany, journaliste qui suivit pendant tant d'années le Tour pour le journal L'Équipe. Sur la fin du tour et ayant déjà partie gagnée, Koblet souffrit un jour de la chaleur et, n’ayant plus d’eau, en demanda un peu à Gino Bartali ; le champion toscan, cependant, saisit sa gourde, but une longue rasade et, sans dire un mot, jeta le reste sur la route[2]. Koblet ne se démonta pas et quelques jours plus tard, pendant une étape contre la montre de près de 100 km d’Aix-les-Bains à Genève, il rejoignit Bartali parti quelques minutes avant lui et, comme il était sur le point de le dépasser, il se rendit compte que l’Italien n’avait plus de gourdes avec lui, il en prit une encore presque pleine et sans même le regarder il la mit dans le porte-gourdes de son rival avant de s’envoler irrésistiblement vers la victoire[3].

Palmarès et distinctions

Palmarès sur route

Résultats sur les grands tours

Tour d'Italie

  • 1950 : Vainqueur du classement général, du classement de la montagne et des 6e et 8e étapes, maillot rose pendant 11 jours
  • 1951 : 6e, vainqueur de la 19e étape
  • 1952 : 8e
  • 1953 : 2e, maillot rose pendant 12 jours
  • 1954 : 2e, vainqueur des 15e (contre-la-montre) et 21e étapes
  • 1955 : 10e, vainqueur de la 21e étape

Tour de France

  • 1951 : Vainqueur du classement général, des 7e (contre-la-montre), 11e, 14e, 16e et 22e (contre-la-montre) étapes, maillot jaune pendant 11 jours
  • 1953 : abandon (10e étape), vainqueur de la 4ea étape (contre-la-montre par équipes)
  • 1954 : abandon (13e étape)

Tour d'Espagne

  • 1956 : abandon (11e étape), vainqueur de la 9e étape

Palmarès sur piste

Distinctions

Notes

  1. Beppe Conti, Ciclismo - Storie segrete, Milan, Gruppo Editoriale Armenia, 2003, pag. 24. ISBN 88-8113-226-5
  2. Beppe Conti, Ciclismo - Storie segrete, Milano, Gruppo Editoriale Armenia, 2003, pagg. 23-24. ISBN 88-8113-226-5
  3. Beppe Conti, Ciclismo - Storie segrete, Milano, Gruppo Editoriale Armenia, 2003, pagg. 23-24. ISBN 88-8113-226-5

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