Histoire économique

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Histoire économique
Croissance économique exponentielle
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Histoire des sciences sociales
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Historien(ne)s de l'économie et économistes
Champs

Histoire des faits économiques

Histoire des systèmes économiques
Personne clé
Fernand Braudel, Diamond Jared, Piketty Thomas, Smith Adam, Marx Karl, Weber Max
Histoire

Histoire du capitalisme

Histoire de l'esclavage

Histoire de la Révolution industrielle

Histoire du commerce


L'étude de l'histoire économique consiste à examiner le passé à travers le prisme des méthodes issues de l'économie, en mettant en lumière les phénomènes économiques. Cette recherche combine des approches historiques et statistiques, appliquant la théorie économique à des contextes et des institutions historiques variés[1]. Le champ d'étude englobe divers sujets tels que l'égalité, la finance, la technologie, le travail et les affaires. L'accent est mis sur la contextualisation historique de l'économie en la considérant comme une entité dynamique, visant à analyser sa structure et sa conception tout en offrant des perspectives sur son évolution[2].

Naissance et développement de l'histoire économique[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

La protohistoire économique existe déjà au XVIIe siècle. Cependant, elle n’émerge comme discipline académique[3] qu’à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Elle apparaît en Allemagne notamment grâce à Friedrich List, Bruno Hildebrand, Karl Knies, Wilhelm Roscher, Carl Menger. Cette discipline se répand, dans un premier temps, en Grande-Bretagne où on préfère parler d’économie politique et ensuite aux États-Unis après 1880[4]. Son nom  évolue en « histoire économique » et elle est considérée comme une science sociale[5]. La première chaire d’histoire économique est créée à Harvard en 1892 par William Ashley (en)[6].

Selon certains historiens, l’histoire économique proclame la relativité de toute théorie économique, la prépondérance de l’étude historique pour les problèmes économiques ainsi que l’utilisation de lois économiques. En effet, il faut garder en mémoire que les premiers historiens de l’économie ont travaillé dans le secteur économique ou ont été professeurs d’économie[7]. Par la suite, historiens et économistes se séparent dans le but de créer, dès 1892, une méthodologie propre à l’histoire économique basée sur la quantification[8].

Développement en fonction des zones géographiques et conflits méthodologiques[modifier | modifier le code]

Premières oppositions en Allemagne[modifier | modifier le code]

En Allemagne, comme aux Etats-Unis, l’histoire économique est, à ses débuts, fortement liée à la construction de l’État-nation et donc de l’identité nationale[9].

En 1883, surgit un des premiers conflits méthodologiques : Gustav Schmoller estime qu’une théorie économique n’est valide que si elle se base sur une analyse historique de la société. Il rejette ainsi les théories économiques pures et s’oppose aux idées de Carl Menger qui considère que l’on peut connaitre la valeur d’un bien économique en se basant sur le “comportement économique” des individus[10]. En cela, s’opposent l'induction caractéristique de la méthode historique et la déduction propre à la méthode économique à partir de modèles théoriques[11].

En 1893, plusieurs revues économiques voient le jour, notamment la Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, dont le comité de rédaction était international.

Évolution en Grande-Bretagne[modifier | modifier le code]

En Grande-Bretagne, on utilise, dans un premier temps, le terme économie politique plutôt qu’histoire économique. À la suite des grands problèmes des années 1920, en particulier ceux posés par la crise de 1929, les théories basées sur des évidences empiriques sont progressivement abandonnées au profit d’une histoire “à part entière”, prenant en compte une pluralité de facteurs et s’éloignant ainsi de l’économie elle-même[12].

Des  revues apparaissent : l’Economic Journal en 1926 et l’ Economic History Review en 1927.

À la fin des années 1930, on observe une séparation entre la microéconomie et la macroéconomie[13]. Dès la fin de la deuxième guerre mondiale, l’économie politique abandonne l’aspect humain de son étude pour se concentrer sur l’économie en tant que telle[14]. Dans les années 1950, les étudiants anglais cherchent à lire les ouvrages en langues étrangères afin d’élargir leurs connaissances[13].

Évolution en France[modifier | modifier le code]

Les plus grands représentants français de l’histoire économique sont Ernest Labrousse (1895-1988) et Fernand Braudel (1902-1985). Labrousse ne fait pas de l’histoire économique pure, mais bien une économie sociale, à savoir une histoire sociale des faits économiques[12]. Il analyse la transition entre ce qu’il qualifie d’économie d’ancien type et l’économie contemporaine[15]. Il travaille essentiellement sur la période moderne et peu sur la période contemporaine. Son influence ne s’étend donc pas sur toutes les périodes de l’histoire[16]. Seule la revue des Annales, fondée en 1929, se consacre, en grande partie, à l’histoire économique[17]. Notons toutefois que la revue des Annales (d’histoire économique et sociale) n’est pas la seule à voir le jour en France au début du XXe siècle. À titre d’exemple : la Revue de doctrines économiques et sociales est fondée en 1908 par Auguste Dubois et Auguste Deschamps; elle prendra le nom de Revue d’histoire économique et sociale en 1913[18].

Fin des années 1960, certains historiens, tel Jean Bouvier, estiment que l’histoire économique connait une certaine perte d’hégémonie[19] au profit d’autres branches concurrentes de l’Histoire comme l’histoire sociale. Celle-ci est liée, à la base, à l’histoire économique avant de s’en émanciper dans les années 1960[19].

De plus, l’histoire économique française doit faire face à l’expansion de la cliométrie dans le monde anglo-saxon[20]. Les Français n’y adhèrent pas, invoquant le manque de critique historique et l’utilisation d’analyses contrefactuelles. Jean-Claude Daumas explique ce rejet par l’insuffisance de formation économique et mathématique chez les historiens français[21].

« Nouvelle » histoire économique ou « cliométrie »[modifier | modifier le code]

À la suite des événements liés à la crise de 1929, se développe, aux États-Unis, la nouvelle histoire économique ou cliométrie dont le but inavoué est de créer une narration du passé qui soit en accord avec l’économie néolibérale. Elle cherche à contribuer aux progrès des théories économiques en lien avec les statistiques et les mathématiques[22] et se définit elle-même comme une science qui étudie des faits économiques du passé grâce à des modèles explicites testés de façon rigoureuse[23].

L’Europe, particulièrement la France, est restée très longtemps frileuse face à la cliométrie[24]. Cette branche ne peut être comprise qu’en prenant en compte le contexte intellectuel et culturel des États-Unis de l’époque. La cliométrie utilise, de préférence, la déduction économique plutôt que l’induction historique et recourt aux statistiques et aux mathématiques qu’elle combine à quelques indices historiques pour défendre des théories économiques[25]. Cette idée trouve sa source dans l’histoire contrefactuelle qui construit des modèles imaginaires pour expliquer certains faits, comme Robert Fogel l’exprime dans son œuvre Railroads and American Economic Growth de 1964[26].

La nouvelle histoire économique se distingue donc de l’histoire “normale”. Elle utilise les méthodes issues de l’histoire quantitative afin d’organiser les preuves, et recourt systématiquement à des théories lui permettant de généraliser des modèles[23]. Un modèle se définit comme suit : c’est “un ensemble de relations logiques formalisées et explicites entre les variables”[27]. Ce développement est rendu possible grâce aux ordinateurs qui rendent les calculs beaucoup moins fastidieux[28].

Une des erreurs de “l’ancienne” histoire économique est, selon la cliométrie, d’expliquer par une description n’utilisant pas suffisamment les statistiques et les mathématiques[29]. De plus, les historiens semblent toujours répéter les mêmes techniques pour résoudre des problèmes parfois très différents[30] et recourent à des termes ayant plusieurs significations, alors que la science tend à réduire ces significations et à les standardiser[31].

Aujourd’hui, certains spécialistes se détournent de cette nouvelle histoire économique qu’ils jugent trop peu performante[26].

Histoire économique aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Entre les années 1980 et 1990, avec la disparition de certains modèles marxistes et structuralistes, les branches de l’Histoire vont se multiplier (histoire politique, biographie, etc.) et interagir avec les sciences sociales ; ce qui transforme le cadre de l’histoire économique qui se diversifie quelque peu[32]. On peut citer, à titre d'exemples, l’économie néo-institutionnelle, l’économie des conventions ou encore la nouvelle sociologie économique[33]. Cette multiplication des sous-disciplines de l’histoire économique est caractéristique de l’éclatement actuel des différents courants historiques.

Actuellement, cette discipline semble plus que jamais divisée : la cliométrie reste la référence dans les pays anglo-saxons tandis que sur le continent européen, les départements universitaires consacrés à l’histoire économique ferment les uns après les autres depuis les années 1990[34]. Cette branche semble avoir perdu son attrait dans les institutions scientifiques du continent, principalement face à la prépondérance de l’histoire sociale et de ses sous-courants[24].

C’est particulièrement le cas en France où, après le succès de l’école des Annales et du leadership d'Ernest Labrousse dans les années 1960-1970, on observe un repli sur soi et ses "vieux travers"[35]. Ceux-ci pourraient être résumés par un éloignement progressif des contacts et échanges avec les économistes « purs », un centrisme purement français, une fixation sur des phénomènes micro-économiques et enfin, un manque flagrant de publications en anglais[36].

Néanmoins, depuis la crise financière de 2008, on note un regain d’intérêt pour l’histoire économique, principalement pour l’histoire des systèmes financiers[34]. De plus, le dialogue, longtemps rompu entre historiens et économistes, semble reprendre face à l’émergence de courants favorisant l’interdisciplinarité tels que l’histoire de longue durée ou de long terme ou encore l’histoire connectée et globalisée[34]. En outre, on voit de plus en plus d'historiens de l'économie de premier plan comme Nicholas Crafts (LSE), Bob Fogel ou Douglass North (deux récents prix Nobel d'économie) devenir les conseillers d'institutions économiques comme le FMI, l'OCDE ou l'OIT, prouvant ainsi la reconnaissance de cette discipline dans les plus hautes sphères des institutions internationales.

Sources et méthodes de l'histoire économique[modifier | modifier le code]

Sources de l’histoire économique[modifier | modifier le code]

Les sources de l'histoire économique sont multiples et proches de celles de l'histoire en général :

  • l’archéologie et la numismatique (études des monnaies) sont les principales sources pour l'histoire ancienne ;
  • les séries compilées de prix, données de douanes, mouvements de navires, production des sites de fabrication, etc. permettent de constituer des séries statistiques de tous ordres ;
  • les documents publics ou privés, comme les chartes, traités, lois, règlements, accords, contrats, livres de comptes, livres de gages, etc. ;
  • les sources de l'activité bancaire et financière, etc.

Méthodes de base de l'historien[modifier | modifier le code]

Comme toute branche de l'histoire, l'histoire économique recourt à toutes les méthodes traditionnelles de l'historien, à savoir la recherche de sources et leurs critiques (démarche heuristique).

Méthodes issues de la discipline économique[modifier | modifier le code]

L’utilisation des méthodes et des lois propres à la discipline économique comme les mathématiques, l’économétrie (« l'étude des phénomènes économiques à partir de l'observation statistique des grandeurs pertinentes pour décrire ces phénomènes »[37]) ou les statistiques s’appliquent ici à la critique historique. Toutefois, il faut savoir qu’il n’existe pas de lois ou de règles en économie qui soient valables pour toutes les périodes de l’histoire[38].

Quelques spécialistes de l'histoire économique[modifier | modifier le code]

International

Francophone

Les disciplines apparentées à l'histoire économique[modifier | modifier le code]

Les deux branches principales de l'histoire économique sont :

Mais, on recense aussi de nombreuses disciplines apparentées :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dumas J-C, L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 44
  2. Cipolla Carlo, Between History and Economics. An Introduction to Economic History, Oxford, , p. 3
  3. (en) Hartwell R. M., « Good Old Economic History », The Journal of Economic History,‎ , p. 28
  4. (en) Parker W. N., Economic History and the Modern Economist, Oxford, , p. 1
  5. (en) Parker W. N., Economic History and the Modern Economist, Oxford, , p. 6
  6. (en) Hartwell R. M., « Good Old Economic History », The Journal of Economic History,‎ , p. 30
  7. (en) Hartwell, R. M., « Good Old Economic History », The Journal of Economic History,‎ , p. 31
  8. (en) Hartwell R. M., « Good Old Economic History », The Journal of Economic History,‎ , p. 33
  9. Margairaz M., « HISTOIRE (Domaines et champs) - Histoire économique », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  10. (en) Boldizzoni F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, , p. 3
  11. Robert V., Intellectuels et polémiques dans l’espace germanophone, Paris, , p. 199-208
  12. a et b (en) Boldizzoni F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, , p. 4
  13. a et b (en) Parker W. N., Economic History and the Modern Economist, Oxford, , p. 5
  14. (en) Parker W. N., Economic History and the Modern Economist, Oxford, , p. 6-7
  15. Caron F., « Ernest Labrousse et l’Histoire économique », Histoire, économie et société,‎ , p. 424
  16. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d'Ascq, , p. 27
  17. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d'Ascq, , p. 23-24
  18. Deschamps A. et Dubois A., « Revue d’histoire économique et sociale », Fonds Dubois / Dubois Collection,‎ (consulté le 8 décembre 2020) (lire en ligne)
  19. a et b Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 21
  20. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, p. 31
  21. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 32
  22. Heffer J., Andreano R. et Roger G., La nouvelle histoire économique : exposés de méthodologie, Paris, , p. 16
  23. a et b Heffer J., Andreano R. et Roger G., La nouvelle histoire économique : exposés de méthodologie, Paris, , p. 9
  24. a et b (en) Boldizzoni F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, , p. 6-7
  25. (en) Boldizzoni F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, , p. 12
  26. a et b (en) Boldizzoni F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, , p. 13
  27. Heffer J., Andreano R. et Roger G., La nouvelle histoire économique : exposés de méthodologie, Paris, , p. 36
  28. Heffer J., Andreano R. et Roger G., La nouvelle histoire économique : exposés de méthodologie, Paris, , p. 22
  29. (en) Murphy G. G. S., The New History, dans Andreano R. L., éd., The New Economic History : Recent Papers on methodology, New York, , p. 3
  30. (en) Murphy G. G. S., The New History, dans Andreano R. L., éd., The New Economic History : Recent Papers on methodology, New York, , p. 6
  31. (en) Murphy G. G. S., The New History, dans Andreano R. L., éd., The New Economic History : Recent Papers on methodology, New York, , p. 8-9
  32. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 34 et 37
  33. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 38-39
  34. a b et c « Le retour de l’histoire économique ? », sur Histoire des idées.fr, (consulté le )
  35. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 41
  36. Dumas J-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, , p. 50 et 54
  37. Florens J.-P., « Econométrie », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  38. Bairoch P., Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paris, , p. 244

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie utilisée pour la rédaction de cette notice[modifier | modifier le code]

  • Andreano, R. L., The New Economic History : Recent Papers on Methodology, New-York, 1970.
  • Bairoch, P., Mythes et paradoxes de l’histoire économique, trad. Saint-Giron, A., Paris, 1999.
  • Boldizzoni, F., The Poverty Of Clio. Resurrecting Economic History, Oxford, 2011.
  • Calafat, G. et Monnet, E., Le retour de l’histoire économique ?, dans Histoire des idées.fr, 2016 (http://www.laviedesidees.fr/Le-retour-de-l-histoire-economique.html).
  • Caron, F., Ernest Labrousse et l’Histoire économique, dans Histoire, économie et société, t. 9, 1990, p. 423-440.
  • Cipolla, C. M., Between History and Economics. An Introduction to Economic History, trad. De Woodall, C., Oxford, 1991.
  • Deschamps A. et Dubois A., Revue d’histoire économique et sociale, dans Fonds Dubois / Dubois Collection (https://dubois.hypotheses.org/la-revue-dhistoire-economique-et-sociale).
  • Dumas, J.-C., L’Histoire économique en mouvement. Entre héritages et renouvellements, Villeneuve d’Ascq, 2012.
  • Florens J.-P., « ÉCONOMÉTRIE », Encyclopædia Universalis [en ligne]. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/econometrie/.
  • Hartwell, R. M., Good Old Economic History, dans The Journal of Economic History, t. 33, 1973, p. 28-40.
  • Heffer, J., Andreano, R. et Roger, G., La nouvelle histoire économique : exposés de méthodologie, Paris, 1977.
  • Janssens, P., Histoire économique ou Économie Rétrospective ?, dans History and Theory, t. 13, 1974, p. 21-38.
  • Margairaz M., «HISTOIRE (Domaines et champs) - Histoire économique », Encyclopædia Universalis [en ligne]. URL : https://www.universalis.fr/encyclopedie/histoire-domaines-et-champs-histoire-economique/.
  • Nautz J., Une tempête intellectuelle dans un verre d’eau ? La querelle de méthode entre l’École viennoise d’économie politique et l’École Historique allemande, dans Robert V., Intellectuels et polémiques dans l'espace germanophone, Paris, 2003, p. 199-208.
  • Parker, W. N., éd., Economic History and the Modern Economist, Oxford, 1986.

Bibliographie sur l'histoire économique et l'histoire de l'économie[modifier | modifier le code]

 Deux grandes séries d'histoire économique ont été publiées en français depuis 50 ans :

Voir aussi :

Histoire des faits économiques[modifier | modifier le code]

Capitalisme, finance et mondialisation[modifier | modifier le code]

  • Fernand Braudel, La dynamique du capitalisme, Flammarion, "Champs Histoire", 120 pages, 2008. (ISBN 978-2081212961)
  • Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe-XVIIIe siècle (trois tomes), Le Livre de Poche, "Références", 2513 pages au total, 1993. (ISBN 978-2253064565), (ISBN 978-2253064572) et (ISBN 978-2253064558)
  • Christian Grataloup, Géohistoire de la mondialisation: Le temps long du monde, Armand Colin, "U Géographie", 288 pages, 2010. (ISBN 978-2200244507)
  • Michel Beaud, Histoire du capitalisme : 1500-2010, Seuil, "Points Économie", 457 pages, 2010. (ISBN 978-2757817865)
  • Michel Freitag, L'impasse de la globalisation : Une histoire sociologique et philosophique du capitalisme, Les Éditions Ecosociété, "Théorie", 2008. (ISBN 978-2923165417)
  • Cécile Bastidon Gilles, Jacques Brasseul et Philippe Gilles, Histoire de la globalisation financière, Armand Colin, "U Histoire", 320 pages, 2010. (ISBN 978-2200355388)
  • Carmen M. Reinhart et Kenneth Rogoff, Cette fois, c'est différent : Huit siècles de folie financière, Pearson Education, "Les Temps Changent", 470 pages, 2010. (ISBN 978-2744064517)
  • Philippe Beaujard, Laurent Berger et Philippe Norel, Histoire globale, mondialisations et capitalisme, Éditions La Découverte, "Recherches", 502 pages, 2009. (ISBN 978-2707157928)
  • Philippe Norel, L'histoire économique globale, Seuil, "Économie humaine", 260 pages, 2009. (ISBN 978-2020975988)
  • Philippe Norel, L'invention du marché : Une histoire économique de la mondialisation, Seuil, "Économie humaine", 592 pages, 2004. (ISBN 978-2020410915)
  • Charles-P Kindleberger, Histoire mondiale de la spéculation financière, Valor, 349 pages, 2005. (ISBN 978-2909356228)
  • Loïc Belze et Philippe Spieser, Histoire de la finance : Le temps, le calcul et les promesses, Vuibert, 553 pages, 2007. (ISBN 978-2711769438)
  • Agnès d'Artigues et Hélène Rey-Valette, Histoire économique du capitalisme industriel, Vuibert, "Dyna'sup", 300 pages, 2003. (ISBN 978-2711774159)
  • Jean-Marie Albertini, Capitalismes et socialismes. L'histoire abrégée du combat du siècle, De l'Atelier, "Initiation économique", 294 pages, 1990. (ISBN 978-2708228504)

Analyse économique et historique des sociétés contemporaines[modifier | modifier le code]

  • Joseph Alois Schumpeter, Histoire de l’analyse économique (trois tomes), Gallimard, 1983, "Tel", 1739 pages au total, réédition 2004. (ISBN 978-2070313419), (ISBN 978-2070313426) et (ISBN 978-2070313433)
  • Serge Bosc, Alain Combes, Claude-Danièle Echaudemaison, Bruno Marcel, Lucien Orio, Anne-Marie Gronier, Robert Soin et Jacques Silvano, L'économie aux concours des grandes écoles - Analyse économique et historique des sociétés contemporaines - 1re et 2e années, NATHAN SCOLAIRE, "PREPAS COMMERC", 672 pages, 2011. (ISBN 978-2091617916)
  • Marc Montoussé, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Bréal, 640 pages, 2010. (ISBN 978-2749509396)
  • Alain Beitone, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Armand Colin, "U Économie", 638 pages, 2010. (ISBN 978-2200350185)
  • Henri Bourachot, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Ellipses, "Optimum", 560 pages, 2011. (ISBN 978-2729864149)
  • Philippe Deubel, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Pearson Education, "Cap Prépa", 517 pages, 2011. (ISBN 978-2744075575)
  • Philippe Deubel, Dictionnaire d'analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Pearson Education, "Cap Prépa", 512 pages, 2009. (ISBN 978-2744073465)
  • Pierre-André Corpron, Serge d'Agostino et Marc Montoussé, L'indispensable en analyse économique et historique des sociétés contemporaines 1e et 2e année, Bréal, "L'indispensable", 192 pages, 2009. (ISBN 978-2749508726)
  • Pascal Glémain, Analyse économique et historique des sociétés contemporaines, Ellipses, "Optimum", 176 pages, 2002. (ISBN 978-2729812041)

Crises[modifier | modifier le code]

  • Christian Chavagneux, Une brève histoire des crises financières : Des tulipes aux subprimes, Éditions La Découverte, "Cahiers libres", 236 pages, 2011. (ISBN 978-2707169693)
  • Bruno Marcel et Jacques Taïeb, Les grandes crises: 1873-1929-1973-2008 ?, Armand Colin, "Cursus", 256 pages, 2010. (ISBN 978-2200249984)
  • Philippe Gilles, Histoire des crises et des cycles économiques : Des crises industrielles du 19e siècle aux crises financières actuelles, Armand Colin, "U Histoire", 333 pages, 2009. (ISBN 978-2200244552)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]