Hiram Keller

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hiram Keller
Description de cette image, également commentée ci-après
Hiram Keller dans Satyricon, en 1969.
Nom de naissance Hiram Keller Undercofler
Surnom Hiram Keller
Naissance
Moody Field, (Géorgie), Drapeau des États-Unis États-Unis
Nationalité Américaine
Décès (à 52 ans)
Atlanta, (Géorgie), Drapeau des États-Unis États-Unis
Profession Acteur
Films notables Satyricon
Une vraie jeune fille
Countryman

Hiram Keller, nom de scène d’Hiram Keller Undercofler Jr., né le à Moody Field (Géorgie), et mort le à Atlanta, est un acteur américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Hiram Keller est né le à Moody Field, en Géorgie, aux (États-Unis).

Carrière[modifier | modifier le code]

Très tôt, ce fils d’un juge géorgien se sent des dispositions artistiques. En effet, vers l’âge de huit ans, Hiram est déjà attiré par la danse classique, mais ses parents refusent que, si jeune, il abandonne ses études pour aller apprendre la danse à New York.

En 1966, il quitte enfin son université de Géorgie pour New York où, au Carnegie Hall, il s’inscrit aux cours privés dispensés par le célèbre Lee Strasberg de l’Actors Studio. Suivront, la même année, quelques représentations théâtrales estivales dans son université de Géorgie.

Hiram abandonne les cours de Lee Strasberg pour l’Europe où il tient quelques petits rôles dans différentes pièces avant de regagner les États-Unis à la fin de la saison théâtrale.

Il auditionne alors pour la comédie musicale Hair et figure durant 9 mois dans les chœurs du mythique « musical hippie »[1]. C’est là qu’il est remarqué par le réalisateur Franco Zeffirelli avec lequel il noue des liens amicaux. Ce dernier le présente à Federico Fellini qui prépare son Satyricon. Le Maître trouve en Hiram son Ascylte rêvé et l’engage immédiatement. Le Satyricon sort en 1969 et, du jour au lendemain, Hiram devient la star que les réalisateurs italiens s’arrachent.

Il tourne sans interruption en Europe et essentiellement en Italie jusqu’en 1974. Son charme androgyne, félin, voire carnassier, en fait le fantasme latin qui va irradier dans des films souvent mineurs, mais sulfureux et scandaleux comme Le Sourire de la hyène ou Merci, Mesdames les p... (1972).

En 1973, lors du casting que Marcel Carné effectue à Rome pour trouver le jeune acteur devant incarner « l'ange » dans son prochain film La Merveilleuse Visite (1974), c'est Hiram Keller qui est sélectionné, car dixit Marcel Carné « Il était, de loin, le plus intéressant des garçons qui défilèrent devant la caméra. Je n'avais à lui reprocher qu'une chose, c'est qu'il faisait un peu pervers pour un ange, du moins tel que je le concevais ». Mais le rôle échappe à Hiram faute de n'avoir pas suffisamment travaillé son français comme il s'y était engagé par contrat deux mois avant le début du tournage. C'est le cover-boy Gilles Kohler, « 2e choix » du casting de Marcel Carné qui obtient le rôle[2].

Repéré depuis longtemps par Catherine Breillat, celle-ci engage Hiram Keller pour son premier film où il devient, cette fois, le « fantasme français » d’Une vraie jeune fille (1976). Hiram interrompt ensuite sa carrière cinématographique, mais reste toujours « le fantasme ».

Plusieurs années auparavant, Hiram Keller s’était lié avec Andy Warhol auquel on doit quelques sensuels clichés du félin éphèbe. Durant une demi douzaine d’année, entre New York et l'Europe, Hiram va promener sa dégaine d’éternel jeune loup ténébreux dans la jet set underground ambiguë (Warhol, Zeffirelli, Pasolini, Helmut Berger) avant d’achever sa carrière avec Countryman en 1982.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a été marié de 1981 à 1987 avec l'actrice Kristina St. Clair dont il a eu une fille, Serena Keller Undercofler.

Mort[modifier | modifier le code]

Le « Dorian Gray fellinien » s’éteint en 1997, à l'âge de 52 ans, des suites d’un cancer du foie.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Interprètes crédités dans Hair sur l'IBDb
  2. Source : livre de souvenirs de Marcel Carné, La Vie à belles dents, Paris, Éditions Jean-Pierre Ollivier, , 488 p.
  3. Reportage-hommage à Federico Fellini tourné durant les prises de vues du Satyricon.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :