Hibou

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 1 janvier 2015 à 22:02 et modifiée en dernier par Antoine-574 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Modèle:Biohomonymie Modèle:Biohomonymie fin

Le mot hibou est un terme très général du vocabulaire courant qui, en français, ne correspond pas à un niveau de classification scientifique. Il s'agit d'un nom vernaculaire dont le sens est ambigu en biologie car utilisé seulement pour désigner une partie des différentes espèces d'oiseaux rapaces classées dans la famille des Strigidés. Cette famille regroupe à la fois les hiboux et des chouettes, répartis dans différents genres, le hibou se distinguant de la chouette par la simple présence d'aigrettes sur la tête.

Par le terme « hibou », les francophones font référence aux rapaces que les spécialistes nomment Hibou, mais aussi Kétoupa, Grand-duc, Petit-duc ou Duc tout court selon les espèces.

Physiologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des hiboux sont celles des Strigidae. Ce sont donc des oiseaux rapaces généralement nocturnes, carnivores, au bec crochu et possédant des serres, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur description ou leur mode de vie.

Les aigrettes sont des touffes de plumes qui, dans le cas du hibou, donnent l'impression d'oreilles ou de cornes.

On dit que le hibou « hue », « ulule » (ou « hulule ») ou « bouboule ».

Certaines des espèces appelées « hibou »

Symbolisme

Hibou grand duc

Le hibou, de par son cri nocturne inquiétant, ses grands yeux scrutateurs et son mode de vie « en retraite », fut vecteur de nombreuses superstitions. Il reste toujours très lié au domaine du surnaturel, de la magie et de la spiritualité. Selon les époques et les cultures, le hibou a pris une image tantôt négative, tantôt positive.

Occident

Dans la mythologie grecque également l'interprète d'Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée.

Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire.

Parce qu'il n'affronte pas la lumière du jour, le hibou fut également symbole de tristesse, d'obscurité, de retraite solitaire et mélancolique. Comme le chat et parfois le chien, on l'associe à l'occultisme, et on lui prête la faculté de pouvoir voir les défunts dans l'au-delà[1].

En Amérique du Nord, pour les Indiens de la prairie, le hibou a le pouvoir de donner aide et protection la nuit. De là, l'emploi des plumes du hibou dans les cérémonies rituelles.
Dans les rites initiatiques de certaines sociétés algonquines, figure, perché dans la loge cérémonielle, un homme-hibou qui montre le chemin de la terre du soleil couchant, royaume des morts. Il remplirait ici une fonction de psychopompe. Il peut aussi être considéré comme annonçant la mort : quand le hibou chante, l'Indien meurt.

Dans le récit médiéval Mabinogi de Math, Blodeuwedd, la femme infidèle de Llew, est transformée en hibou en punition de son adultère avec un seigneur voisin.

Le hibou symboliserait l'intelligence et la réflexion.
Dans son poème "Les hiboux", Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse :

Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement.

Orient

En Égypte, il exprime le froid, la nuit, et également la mort. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance.

- « J'ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d'expérience que tout autre oiseau » , dit le hibou à l'hirondelle.
- « Comment est-il possible que l'on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
- « C'est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », lui répondit le hibou.

Autres espèces

  • Le Kakapo (Strigops habroptilus) est aussi nommé perroquet-hibou.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

  1. cf.L'âme des animaux, Jean Prieur, 1986