Hervé de Saisy de Kerampuil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Hervé-René-Marie-Elzéar de Saisy de Kerampuil, né au château de Ker-Saint-Éloy à Glomel (Côtes-du-Nord, actuellement Côtes d'Armor, Bretagne) le et y décédé le , est un militaire et un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Issu d'une ancienne famille noble de Bretagne remontant aux Croisades, il est le fils de Emmanuel de Saisy comte de Kerampuil (1793-1868) - Garde du corps du roi, chef de bataillon, maire de Glomel, conseiller d'arrondissement, conseiller général des Côtes-du-Nord - et de Agathe d'Andigné de Mayneuf (1805-1839), fille de Louis, député sous Louis XVIII. Il épouse en 1860 Faustina Tenerani (1843-1916), fille du sculpteur italien Pietro Tenerani.

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Il embrasse la carrière des armes, et fait les campagnes d'Italie et du Mexique où il se retire avec le grade de capitaine pour entrer dans les zouaves pontificaux. Au moment de la Guerre de 1870, il devint commandant du bataillon des mobiles de Loudéac.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Notice nécrologique d'Hervé de Saisy de Kerampuil publiée dans le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest le .

Élu député le , il représente les Côtes-du-Nord où il prend place à droite, sans se faire inscrire à aucun groupe, et conserve jusqu'à la fin de la session la plus grande indépendance. Il demande la vente des joyaux de la couronne, la suppression des sous-préfectures et la consultation du peuple, par un plébiscite, sur la forme du gouvernement. Il vote contre la paix, pour l'abrogation des lois d'exil, pour la pétition des évêques, pour le service de trois ans, pour la démission de Thiers, contre le septennat, contre le ministère de Broglie et pour les lois constitutionnelles. En janvier 1875, le cabinet de Cissey, qui vient de tomber, fait une telle distribution de croix (Légion d'honneur) in extremis, que M. de Saisy dépose une proposition portant que les nominations signées par des ministres démissionnaires ne seraient valables que si elles étaient ratifiées par leurs successeurs; mais cette proposition n'eut pas de suites[source insuffisante].

Conseiller général du canton de Maël-Carhaix, il est porté sur la liste des gauches aux élections sénatoriales du , et est élu sénateur inamovible. Il continue de siéger en indépendant, demande le rétablissement du scrutin de liste, et fut le seul membre de la droite qui refusa de voter la dissolution de la Chambre demandée, le , par le ministère de Broglie. Il s'est également prononcé contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, contre la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )