Hers-Mort

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Hers-Mort
Illustration
L'Hers-Mort à Fonbeauzard.
Carte.
Cours de l'Hers-Mort
Caractéristiques
Longueur 89,3 km [1]
Bassin 768 km2 [2]
Bassin collecteur Garonne
Débit moyen ~6 m3/s (Confluence avec la Garonne)
Régime pluvial
Cours
Source La Tuquelle
· Localisation Laurac
· Altitude 360 m
· Coordonnées 43° 13′ 16″ N, 1° 57′ 13″ E
Confluence Garonne
· Localisation Grenade
· Altitude 108 m
· Coordonnées 43° 46′ 27″ N, 1° 19′ 34″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche Jammas, Thésauque, Gardijol
· Rive droite Ganguise, Marcaissonne, Saune, Sausse, Girou
Pays traversés Drapeau de la France France
Départements Aude, Haute-Garonne
Régions traversées Occitanie

Sources : SANDRE:« O2--0250 », Géoportail, Banque Hydro

L'Hers-Mort [ɛʁs mɔʁ] ou simplement Hers[3] est une rivière du Sud-Ouest en France, dans les deux départements de l'Aude et de la Haute-Garonne, dans la région Occitanie, et un affluent direct, en rive droite, de la Garonne. Il traverse les régions naturelles du Razès, de la Piège et du Lauragais. D'ailleurs, vous pouvez voir qu'il coule très près du Canal du midi et le traverse même sans pour autant être son affluent. Car oui, il se jete en réalité au nord de Toulouse dans la Garonne. Si vous avez de l'oeil, vous pourrez peut-être voir qu'il coule à l'est de Toulouse en le délimitant de ses communes voisines de Balma et de L' Union. C'est d'ailleurs ce tracé naturel qu'a choisit la commune de Toulouse pour son périphérique.

Toponymie[modifier | modifier le code]

ainsi que l’Hers-Mort : Hereium, 1185 (arch. Hte-Gar., Malle, S.-Michel). Flumen Heraicum = Hereium, 1195 (Doat, 83, f. 224). Rivus Yrcii, 1378 (arch. Hte-Gar., Malte, S.-Mich., III, 8). L'Ers morte, 1781 (c. dioc. Mirep.). Lers mort (cad. de Fonters). (DT).

Géographie[modifier | modifier le code]

Confluence avec la Garonne près de Saint-Jory.

De 89,3 km de longueur[1], l'Hers-Mort prend sa source dans le Lauragais après Fonters-du-Razès, sur la commune de Laurac, à 360 m d'altitude[4], dans le département de l'Aude.

Il se jette dans la Garonne au nord de Saint-Jory, au niveau de la commune d'Ondes sur la commune de Grenade, en Haute-Garonne, à 108 m d'altitude[5], après avoir longé du sud au nord la commune de Toulouse, et traversé le canal latéral à la Garonne.

Sa vallée notamment est empruntée par le périphérique de Toulouse (partie nord-est), l'autoroute des Deux Mers, le canal du Midi qu'il traverse grâce à l'aqueduc des Voûtes, et la ligne de Bordeaux-Saint-Jean à Sète-Ville dans la portion Toulouse à Castelnaudary, ainsi que l'aérodrome de Toulouse - Lasbordes, le site de la cité de l'espace et Eurocentre[6].

Départements et principales communes traversés[modifier | modifier le code]

L'Hers-Mort à Toulouse.

Toponymes[modifier | modifier le code]

L'Hers-Mort a donné son hydronyme Hers aux deux communes suivantes : Salles-sur-l'Hers et Payra-sur-l'Hers. Peyrefitte-sur-l'Hers bénéficie du même suffixe tout en étant sur le Jammas, un affluent, mais non traversé directement par l'Hers-Mort.

Bassin versant[modifier | modifier le code]

Organisme gestionnaire[modifier | modifier le code]

Principaux affluents[modifier | modifier le code]

Confluence du Girou avec l'Hers.

L’Hers-Mort a quatre-vingt affluents référencés dont les principaux :

Hydrologie[modifier | modifier le code]

L'Hers-Mort a longtemps été une rivière capricieuse aux crues dévastatrices. Les villages qui le bordent sont, pour la plupart, situés sur les hauteurs pour s'abriter de ses inondations catastrophiques. Après 1975 on n'a plus observé de débordements.

L'Hers-Mort à Toulouse[modifier | modifier le code]

Le débit de l'Hers-Mort a été observé sur une période de 49 ans (1965-2013), à Toulouse (pont de Périole), c'est-à-dire assez loin de son confluent avec la Garonne et même bien avant la confluence de son principal affluent le Girou[2]. Le bassin versant de la rivière a une superficie de 768 km2 à cet endroit.

Le module de la rivière à Toulouse est de 3,87 m3/s au pont de Périole à Toulouse. Il est estimé à 6 m3/s à son confluent avec la Garonne. Cette différence s'explique notamment par l'apport en eau de son principal affluent : le Girou, au nord de Saint-Jory.

L'Hers-Mort présente des fluctuations saisonnières de débit assez importantes, avec des crues d'hiver-printemps portant le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 5,2 et 7,4 m3/s, de décembre à mai inclus (maximum en février), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 0,92 m3/s au mois d'août.

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : O2222510 - L'Hers-Mort à Toulouse (pont de Périole) pour un bassin versant de 768 km2[2]
(08/10/2013 données calculées sur 49 ans de 1965 à 2013)
Source : Banque Hydro - Ministère de l'écologie et du développement durable

Étiage ou basses eaux[modifier | modifier le code]

L'Hers-Mort à Baziège.

Le VCN3, mesure de la sévérité des étiages, peut chuter jusque 0,15 m3/s soit 150 litres/s, en cas de période quinquennale sèche.

Crues[modifier | modifier le code]

D'autre part les crues sont fort importantes comme déjà mentionné. En effet, les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 69 et 110 m3/s. Le QIX 10 est de 140 m3/s et le QIX 20 se monte à 170 m3/s. Quant au QIX 50, il est de 200 m3/s, soit plus du quart de celui de l'Oise en fin de parcours par exemple.

Le débit instantané maximal enregistré a été de 163 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale a été de 139 m3/s le même jour.

À titre de comparaison, rappelons que le QIX 10 de la Marne à l'entrée de Paris vaut 510 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 650 m3/s. On voit ainsi que le QIX 10 comme le QIX 50 de l'Hers-Mort, petite rivière à petit bassin et faible débit, sont de près du tiers de ceux de la Marne à Paris.

Lame d'eau et débit spécifique[modifier | modifier le code]

La lame d'eau écoulée dans le bassin de l'Hers-Mort est de 163 millimètres annuellement, ce qui est médiocre et nettement inférieur à la moyenne de l'ensemble de la France (320 millimètres par an), et aussi à la moyenne de la totalité du bassin versant de la Garonne (350 millimètres par an). Le débit spécifique (ou Qsp) atteint 5,2 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Histoire[modifier | modifier le code]

Dans la vallée de l'Hers, le long du territoire de la ville de Toulouse, la rivière fut canalisée à partir de 1710 (ces premiers travaux ont duré près de cinquante ans). Plus tard, le profond fossé rectiligne qui constitue le lit de l'Hers a été encore élargi et creusé en 1975 à la suite des inondations de 1971 et 1972. Depuis il ne déborde plus. Il a aussi été consolidé à l'occasion des travaux de construction du contournement autoroutier est de Toulouse à la fin des années 1990.

L'Hers-Mort est de plus réalimenté par le barrage de la Ganguise, situé près du Seuil de Naurouze, pour soutenir la capacité en irrigation de la plaine maraîchère de la région toulousaine.

Aménagements et écologie[modifier | modifier le code]

Écologie[modifier | modifier le code]

Les bords de l'Hers préservent une faune intéressante, attirée par le calme et la végétation. On y voit notamment des canards sauvages, des hérons, des ragondins, des sangliers et même des mouettes. Beaucoup d’acacias, de peupliers et frênes. C'est une coulée verte proche de Toulouse.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Sandre, « Fiche cours d'eau - L'Hers Mort (O2--0250) » (consulté le )
  2. a b et c Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - L'Hers-Mort à Toulouse (O2222510) » (consulté le )
  3. Institut géographique national, Carte de randonnée 2143 O - TOULOUSE, 2009, (ISBN 978-2-7585-0891-5)
  4. « Source de l'Hers Mort » sur Géoportail (consulté le 21 octobre 2013).
  5. « Confluence de l'Hers Mort en rive droite de la Garonne » sur Géoportail (consulté le 21 octobre 2013).
  6. Géoportail - IGN, « Géoportail » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]