Herménégilde Chiasson

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Herménégilde Chiasson
Illustration.
Herménégilde Chiasson en 2010.
Fonctions
Lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick

(6 ans, 1 mois et 4 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Adrienne Clarkson
Michaëlle Jean
Premier ministre Bernard Lord
Shawn Graham
Prédécesseur Marilyn Trenholme Counsell
Successeur Graydon Nicholas
Biographie
Date de naissance (78 ans)
Lieu de naissance Saint-Simon (Canada)
Nationalité Canadienne
Conjoint Marcia Babineau
Diplômé de Université de Paris
Université de Rochester
Université Mount Allison
Université Panthéon-Sorbonne
Université d'État de New York
École nationale supérieure des beaux-arts
Université de Moncton
Profession Poète
Dramaturge
Réalisateur
Critique littéraire
Journaliste
Scénariste
Photographe

Herménégilde Chiasson
Lieutenants-gouverneurs du Nouveau-Brunswick

Herménégilde Chiasson, né le à Saint-Simon, au Nouveau-Brunswick (Canada), est un poète, dramaturge et réalisateur acadien[1]. Il est lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick de 2003 à 2009[1].

Officier de l'Ordre du Canada, chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres de la France, membre de la Société royale du Canada, de l'Ordre du Nouveau-Brunswick et de l’Ordre des francophones d'Amérique, il est considéré comme le père de la modernité acadienne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Herménégilde Chiasson naît le à Saint-Simon, au Nouveau-Brunswick[2]. Il obtient un baccalauréat de l'Université de Moncton en 1967 et un autre en 1972 de l'Université Mount Allison de Sackville en arts visuels[2]. Il obtient ensuite un diplôme d'études avancées en esthétique de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1977, une maîtrise en beaux-arts au Visual Studies Workshop de l'Université de Rochester en 1981 et un doctorat sur la photographie américaine après 1950, de l'Université de Paris I, en 1983[2].

Il occupe plusieurs postes dans des domaines variés parallèlement à ses études, comme enseignant au secondaire, rédacteur, journaliste, recherchiste puis réalisateur à Radio-Canada Acadie[2]. Il est aussi chargé de cours à l'Université de Moncton à partir de 1973[2].

Herménégilde Chiasson se décrit lui-même avant tout comme un artiste visuel mais il crée aussi dans le domaine de la littérature, du cinéma, et du théâtre ; depuis la fin des années 1970, il se consacre surtout aux arts[2]. Il aborde par le regard les différents arts, comme le démontre son premier recueil de poésie, Mourir à Scoudouc, publié en 1974, mais aussi ses œuvre subséquentes[2]. Il décrit des scènes quotidiennes dans Existences (1991) et Miniature (1995), qui lui vaut le prix de poésie Terrasses Saint-Sulpice[2]. Dans Conversations (1998) et Actions (2000), ses poèmes sont condensés dans une phrase ou deux alors qu'ils s'allongent et s'approchent de la satire dans Climats (1996)[2]. Sinon, il joue avec le lyrisme dans Vous (1991) et dans Béatitudes (2007), gagnant respectivement le prix France-Acadie et le prix Champlain[2]. Il écrit la plupart du temps en prose et tend vers le récit, qui peut être poétique comme dans Légendes (2000) ou plutôt proche de l'essai comme Pour une culture de l'injure (1999) et parfois inspiré par son passé comme dans Brunante (2000), lauréat du prix Éloizes[2].

En 1975, il écrit sa première pièce de théâtre, Becquer Bobo, à la suite d'une commande du Département d'arts dramatiques de l'Université de Moncton[2]. C'est toutefois le Théâtre l'Escaouette, fondé en 1978, qui va faire d'Herménégilde Chiasson son principal auteur à partir de 1980 avec la pièce Histoire en histoire, sur les défis qu'a dut affronter le gouverneur Nicolas Denys[2]. Il écrit en tout une trentaine de pièces, que ce soit pour les enfants – Les Aventures de Mine de Rien (1980), Atarelle et les Pacmaniens (1983) – pour les adolescents – Pierre, Hélène et Michael (1990), Cap Enragé (1992) – ou les adultes – Aliénor (1997), Laurie ou la vie de galerie (1998), Pour une fois (1999), Le Christ est apparu au Gun Club (2003)[2].

Herménégilde Chiasson a aussi participé à plus d'une centaine d'expositions de photographies et de peintures et il a réalisé une quinzaine de films[1].

Son œuvre est militante, est le fruit d'une réflexion parfois angoissée mais jamais désespérée, et s'inspire toujours de la question identitaire ou des préoccupations sociales[2]. L'identité est d'ailleurs au cœur d'une correspondance qu'il entretient pendant un an avec la poète franco-ontarienne Andrée Lacelle, publiée dans les pages de la revue Francophonies d'Amérique en 1998[3].

De 2003 à 2009, il a exercé la fonction de lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick[2] à la suite de Marilyn Trenholme Counsell. Graydon Nicholas le précède[1].

Dans la culture[modifier | modifier le code]

Herménégilde Chiasson et son œuvre Mourir à Scoudouc sont mentionnés dans le recueil de poésie La terre tressée, de Claude Le Bouthillier[4].

Il est considéré comme le père de la modernité de l'Acadie[5].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Récit[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Collaborations[modifier | modifier le code]

Filmographie — Réalisateur[modifier | modifier le code]

  • 1985 : Cap Lumière, (Meilleure cinématographie au Festival du film et de la vidéo de l'Atlantique à Halifax) ;
  • 1985 : Toutes les photos finissent par se ressembler, ONF, (Prix d'excellence au Festival du film et de la vidéo de l'Atlantique à Halifax) ;
  • 1987 : Le Grand Jack (Jack Kerouac's Road - A Franco-American Odyssey), ONF, (Silver Apple Award à Oakland) et (Prix d'excellence au Festival du film et de la vidéo de l'Atlantique à Halifax) ;
  • 1987 : Madame Latour, (Golden Sheaf Award au Festival du film de la Saskatchewan) et 'Meilleure cinématographie au Festival du film et de la vidéo de l'Atlantique à Halifax) ;
  • 1989 : Le Taxi Cormier, Productions du Phare-Est inc. et ONF, (Prix au Festival du film et de la vidéo de l'Atlantique à Halifax) ;
  • 1989 : Robichaud ;
  • 1991 : Marchand de la mer, Productions du Phare-Est inc. et ONF ;
  • 1995 : Les années noires, ONF ;
  • 1995 : Acadie à venir, ONF ;
  • 1996 : Épopée, ONF, (Meilleur film documentaire au Festival international du film francophone de Namur) ;
  • 2002 : Ceux qui attendent, ONF.

Prix et honneurs[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l et m « Herménégilde Chiasson | l'Encyclopédie Canadienne », sur www.thecanadianencyclopedia.ca (consulté le )
  2. a b c d e f g h i j k l m n o et p David Lonergan, Paroles d'Acadie : Anthologie de la littérature acadienne (1958-2009), Sudbury, Prise de parole, , 445 p. (ISBN 978-2-89423-256-9), p. 106-108
  3. Herménégilde Chiasson et Andrée Lacelle, « Portraits d’auteurs : Andrée Lacelle de l’Ontario et Herménégilde Chiasson de l’Acadie », Francophonies d'Amérique, no 8,‎ , p. 161–187 (ISSN 1183-2487 et 1710-1158, DOI 10.7202/1004863ar, lire en ligne, consulté le )
  4. Claude Le Bouthillier, La terre tressée : poésie, Tracadie-Sheila, La Grande Marrée, , 109 p. (ISBN 978-2-349-72276-8), p. 62
  5. « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  6. « Gagnants et finalistes précédents des LivresGG », sur Prix littéraires du Gouverneur général (consulté le )
  7. (en) « Honorary degrees | Mount Allison », sur mta.ca (consulté le )
  8. « Les Prix Gascon-Thomas », sur École nationale de théâtre du Canada (consulté le )
  9. « RÉPERTOIRE | La Société royale du Canada », sur rsc-src.ca (consulté le )
  10. « 2017 Herménégilde Chiasson – Fondation Sheila Hugh Mackay » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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