Henri de Redinghen

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Henri de Redinghen
Image illustrative de l’article Henri de Redinghen
Le clocher de l'abbaye de Parc.
Biographie
Nom de naissance Henricus Radingius
Naissance XIIIe siècle
Louvain
Ordre religieux Ordre des Prémontrés
Décès
Abbé de l'Église catholique
17e abbé de Parc

Blason

Henri de Redinghen fut chronologiquement le 17e abbé du monastère de l'ordre des Prémontrés qui existe toujours, fondé en 1129 près de Louvain, dans le duché de Brabant, situé en 2021 toujours à Heverlee, dans le Brabant flamand de Belgique et que l'on nomme abbaye de Parc.

Cet abbé a administré l'abbaye de Parc de 1332 à sa mort, le . Il a montré durant son abbatiat une dévotion particulière à sainte Barbe, mais a manqué d'audace face à l'adversité quand il s'est agi de lutter contre la famine, la pauvreté, les maladies et l'aliénation des biens de l'abbaye.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Henri de Redinghen est né à Louvain d'une famille patricienne[1],[2]. Il meurt le et est enseveli au chœur de l'abbatiale du côté droit du maître-autel[2].

Abbatiat[modifier | modifier le code]

Affaires courantes[modifier | modifier le code]

Comme son prédécesseur Guillaume Bodenvlas de Lubbeek, l'abbé Henri de Redinghen obtient par lettres des indulgences pour ceux qui viendraient visiter l'église de l'abbaye de Parc[3].

Affaires religieuses[modifier | modifier le code]

Sainte Barbara par Robert Campin (~1378-1444).

L'abbé Henri de Redinghem montre une estime particulière à sainte Barbe, vierge et martyre[note 1],[2]. En outre, pour marquer sa dévotion envers elle, il donne au couvent 10 florins d'or pour offrir neuf leçons à la place de trois, à la fête de cette sainte[1].

Postérité[modifier | modifier le code]

Le cénotaphe de l'abbé Henri de Redinghen indique qu'il fut doux, c'est-à-dire que l'abbé n'eut pas la force de réagir face aux calamités que connurent l'abbaye de Parc à cette époque : conditions météorologiques très difficiles, famine, pauvreté, maladie[1]. De plus, des biens ont été indûment aliénés, des gens malhonnêtes ayant profité de la mauvaise santé de l'abbaye pour acquérir certaines propriétés[1].

D'autre part, lors de l'agrandissement du choeur en 1630, on parvient à déchiffrer, sur la pierre funéraire très usée où est enterré l'abbé Henri de Redinghen, une inscription en latin[note 2],[4].

Enfin, dans son ouvrage cité plus bas, J.E. Jansen[note 3] accompagne la chronologie de l'abbé Henri de Redinghen d'une indication en latin le concernant et qu'un outil informatique traduit de façon approximative par « Au-delà d'être né d'une famille patricienne, il est, aussi bien avant que pendant son mandat, le plus dévot à sainte Barbara, vierge et martyre, et adorateur »[note 4].

Armes de l'abbé[modifier | modifier le code]

Armes des abbés de Parc (1724).

Le blasonnement des armes de l'abbé Henri de Redinghen est : d'argent à la fasce de gueules, sommée d'un lion issant, de sable, armé et lampassé de gueules. Ce blason apparaît ainsi sur le tableau des armes des abbés de Parc qui existe au sein de l'abbaye. Il est repris dans l'armorial des abbés de Parc. L'ouvrage de J.E. Jansen[note 3] fait état d'un blasonnement fautif[1],[note 5].


Annexes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon une tradition, il est rapporté que Henri de Redinghen, encore simple religieux, fit un jour pour ses affaires le trajet à cheval de sa maison au village de Schrieck en risquant pour sa vie car qu'il s'engageait dans un endroit marécageux. C'est alors que sainte Barbe lui apparut et l'aida pour le sortir du danger qu'il courait. Quand il parvint à la dignité d'abbé, il fit célébrer solennellement la fête de la Sainte Barbe et lui érigea un autel dans une des chapelles latérales du choeur. Il est vraisemblable de plus qu'il fit construire la chapelle de Sainte Barbe au hameau de Te Ninde sous Werchter, qui se trouvait non loin de l'endroit où s'est déroulé l'événement.
  2. Les mots suivants apparaissent sur cette pierre tombale : Milis prelatus de Rhedingen vocitatus Abbas Henricus jacet hic tumulatus ... data candida vestis.
  3. a et b J.E. Jansen est chanoine de l'abbaye de Parc, archiviste de la ville de Turnhout et membre titulaire de l'Académie royale d'Archéologie de Belgique.
  4. L'indication d'origine en latin est Qui praeterquam quod patricia et aequestris familia oriundus invenitur fuisse, tam ante, quam regiminis sui tempore, devotissimus S. Barbarae Virginis et martyris cultor fuit.
  5. L'ouvrage de J.E. Jansen indique : d'argent à la fasce de gueules, au lion de sable, armé et lampassé de gueules, naissant au bord inférieur de la fasce, ce qui est un blasonnement fautif.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Jansen 1929.
  2. a b et c Raymaekers 1858, p. 537.
  3. Raymaekers 1858, p. 538.
  4. Raymaekers 1858, p. 539.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • J.E. Jansen (chanoine et archiviste), L'abbaye norbertine de Parc-le-Duc - Huit siècles d'existence - 1129-1929, Malines, H. Dessain, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • F.J. Raymaekers (professeur et chronologiste), « Recherches historiques sur l'ancienne abbaye de Parc », Revue catholique - Recueil religieux, philosophique, scientifique, historique et littéraire, Louvain, P.J. Verbiest, sixième, vol. premier,‎ année 1858, p. 401-418, 481-490, 527-541, 588-598, 661-676 et 712-722. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Article connexe[modifier | modifier le code]