Henri Mingasson

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Henri Mingasson
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Sylvain Alphonse Henry MingassonVoir et modifier les données sur Wikidata
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Henri Mingasson, né le à Guéret (Creuse) et mort le à Villiers-Saint-Denis (Aisne), est un militaire et résistant français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sylvain Alphonse Henri Mingasson, né le 31 mars 1899 à Guéret dans la (Creuse), est le fils d'Aimé Joseph Ernest Mingasson, fonctionnaire de l'administration des Postes, et de Marie Louise Geneviève Georgette Aujay.

Appelé sous les drapeaux dans les derniers mois de la Première Guerre mondiale, à son retour, il poursuit une carrière militaire en entrant à l'École de Guerre.

Lors de la Seconde Guerre mondiale, il est affecté en à l’État-Major de l’Armée d’Armistice créée par Pétain après l’armistice.

En , il obtient le commandement du 35e RA avec le grade de chef d’escadron (commandant). Il prend alors contact avec le colonel de Grancey, commandant le 26e RI[1] et organise avec lui ce qui s’appellera l’ORA-Dordogne (Organisation Résistance Armée). En , après l’invasion de la zone libre par les Allemands, l’Armée d’Armistice est dissoute, ce qui provoque la création clandestine de l’AS. L’ORA est alors organisée au niveau national par le général Frère[2].

Henry Mingasson entre en clandestinité sous le nom de « Louis ». En , il est nommé responsable de l’ORA-Dordogne, tout en restant chef d’escadron du 35e RA. Il organise ainsi la participation de ce régiment à la résistance clandestine. En mars de la même année, il doit quitter ce poste pour rejoindre Bordeaux pour une mission secrète[3],[4]. Il est remplacé à la tête de l’ORA-Dordogne par le colonel de Grancey. L’ORA organise des caches d’armes pour les soustraire aux Allemands, ainsi que des parachutages de matériel et des sabotages[5]. En , Henry Mingasson, de retour de Bordeaux, devient responsable de l’ORA-Dordogne nord (région de Périgueux et de Vergt), le commandant Paquette étant son homologue pour la Dordogne sud (Sarlat).

En , toutes les organisations clandestines, ORA, FTPF, AS, fusionnent pour devenir les Forces françaises de l'intérieur (FFI) et en mai, Henry Mingasson est nommé chef des FFI-Dordogne[6],[7]. Il installe alors l’État-Major des FFI au château de Breuilh (Dordogne). Il reconstitue clandestinement, dans le maquis des bois de Cendrieux, le 26e RI, précédemment dissous[8],[9]. Cette reconstitution ne sera terminée qu’en . Peu après le débarquement allié en Normandie, les Allemands se retirent de Périgueux, et Henry Mingasson défile à la tête des régiments reconstitués, le 26e RI et le 35e RA, sur les boulevards de Périgueux[10]. Il y reçoit les félicitations du représentant officiel du roi d’Angleterre pour l’ensemble de ses actions de résistance. Il est alors lieutenant-colonel. Il est nommé officiellement chef de corps du 26e RI.

En , il part, avec ce régiment, sur le front de l’Atlantique[11] et organise, sous les ordres du général de Larminat, la libération de La Rochelle. Le , il reçoit la capitulation des Allemands. Dès le , l’ensemble du régiment part pour l’Algérie, où les troubles commencent. Il en revient en octobre. Il est ensuite nommé successivement à Bordeaux, à Dijon, à Paris et devient chef d’État-Major particulier du Ministre de la Défense de l’époque.

Nommé au grade de général de brigade, il meurt à Villiers-Saint-Denis (Aisne), près de Château-Thierry, le . Il est enterré au cimetière Saint-Just à Laon[12].

Il est commandeur de la Légion d’honneur, croix de guerre avec citations et médaille de la Résistance avec rosette.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Collectif, Qui s'y frotte s'y pique — Naissance et vie du 26e RI, Nancy, imprimerie Lemoy, , p. 108.
  2. Augustin de Dainville, L'ORA — La Résistance de l'Armée, Paris, Amicale de l'Organisation de résistance de l'armée, , p. 137 et 289
  3. Guy Penaud, Histoire de la Résistance en Périgord, Pierre Fanlac, , p. 97.
  4. Collectif, En Dordogne, la Résistance, ANCAR/Copédit, , p. 128.
  5. Penaud, p. 184.
  6. Penaud, p. 279 et 415.
  7. En Dordogne, la Résistance, p. 105 et 422.
  8. Qui s'y frotte s'y pique, p. 205.
  9. En Dordogne, la Résistance, p. 129.
  10. Penaud, p. 389.
  11. En Dordogne, la Résistance, p. 462 et 476.
  12. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 9782749121697, lire en ligne), p. 14.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Colonel Augustin de Dainville, L'ORA — La Résistance de l’armée/guerre 39-45, éditions Lavauzelle.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Guy Penaud, Histoire de la Résistance en Périgord, éditions Pierre Fanlac.
  • Jacques Lagrange, 1944 en Dordogne, éditions Pilote 24, Périgueux.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Collectif, Qui s’y frotte s’y pique — Naissance et vie du 26e RI, imprimerie Lemoy, Nancy.
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Collectif, En Dordogne, la Résistance, ANACR/Copédit, Dordogne.

Liens externes[modifier | modifier le code]