Havre Hamelin

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Havre Hamelin
Stromatolithes dans le havre Hamelin à marée basse.
Stromatolithes dans le havre Hamelin à marée basse.
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau de l'Australie Australie
Subdivisions
territoriales
Australie-Occidentale
Géographie physique
Type Baie
Localisation Baie Shark, océan Indien
Coordonnées 26° 11′ 00″ sud, 114° 04′ 00″ est
Subdivisions Baie de l'Attaque
Baie Lharidon
Géolocalisation sur la carte : Australie
(Voir situation sur carte : Australie)
Havre Hamelin
Géolocalisation sur la carte : Australie-Occidentale
(Voir situation sur carte : Australie-Occidentale)
Havre Hamelin
Réserve naturelle marine du Havre Hamelin
Géographie
Pays
État
Superficie
1 320 km2
Partie de
Administration
Catégorie UICN
Ia
Création
1990

Appelé Hamelin pool en anglais, le havre Hamelin est une baie australienne située à l'intérieur du golfe de l'océan Indien que l'on appelle baie Shark, sur la côte ouest de l'Australie-Occidentale.

Séparée du havre Henri Freycinet par la racine de la presqu'île Péron, elle a été nommée par l'expédition vers les Terres Australes du Français Nicolas Baudin en l'honneur de Jacques Félix Emmanuel Hamelin, capitaine du Naturaliste durant ce voyage d'exploration scientifique du début du XIXe siècle.

On y trouve plusieurs petites îles dont la plus grande est l'île Faure.

Richesse en biodiversité[modifier | modifier le code]

Ce site est mondialement connu pour le fait qu'il abrite encore des stromatolithes, concrétions minérales feuilletées dues à des colonies bactériennes. Ces concrétions sont très semblables à celles qui existaient il y a plus de 3,5 milliards d'années et qui sont les fossiles des plus anciennes formes de vie organisée connue[1]. Elles se développent dans les eaux peu profondes et chaudes du fond du golfe, dans la zone intertidale, sur l'estran, et sont donc à découvert à marée basse. Diverses espèces de bactéries produisent diverses sortes de stromatolithes, et leur biodiversité au havre Hamelin est très grande.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Awramik, S.M., J. Sprinkle. 1999. Proterozoic stromatolites: the first marine evolutionary biota. Historical Biology. Volume 13. PP 241–253.
  • Reid R.P., P.T. Visscher, A.W. Decho, J.F. Stolz, B.M. Bebout, C. Dupraz, I.G. Macintyre, H.W. Paerl, H.L. Pinckney, L. Prufert-Bebout, T.F. Stepper, and D.J. MesMarais. 2000. The role of microbes in accretion, lamination and early lithification of modern marine stromatolites. Nature. Volume 406. PP 989–992.
  • Steneck R.S., T.E. Miller; R.P. Reid; I.G. Macintyre. 1998. Ecological controls on stromatolite development in a modern reef environment: a test of ecological refuge. Carbonates and Evaporates. Volume 13. PP 48–65.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il y a 3,5 milliards d'années ou plus, la Lune étant plus proche de la Terre et tournant plus vite qu'aujourd'hui (les journées duraient 18 heures), la zone intertidale était beaucoup plus haute (moyenne estimée du marnage : 25 mètres) et donc l'estran était beaucoup plus vaste, de sorte que les stromatolites fossiles peuvent s'étendre sur d'énormes surfaces comme c'est le cas au sud de Marble Bar dans le craton de Pilbara, l'un des plus vieux cratons du monde, dans le groupe de Warrawoona dans l'ouest-australien : cf. James C. G. Walker et Kevin J. Zahnle, (en) article « Lunar nodal tide and distance to the Moon during the Precambrian », in : Nature, vol. 320, 17 avril 1986, p. 600–602, DOI 10.1038/320600a0 - [1], consulté le 14 septembre 2016 et Pour la science, no 494 décembre 2018, p. 13.