Hache de guerre
Une hache de guerre est une hache dont l'usage est celui d'une arme et non d'un outil. C'est une arme de taille. La conception, des plus simples, reprend celle de l'outil, à savoir une lame généralement courbe enfichée sur un manche de taille et de nature variables.
La question de savoir si l'outil a précédé l'arme reste ouverte car les deux usages ont coexisté depuis les temps immémoriaux[1]
L'expression « déterrer la hache de guerre » qui faisait référence à une pratique guerrière des Amérindiens, a pris un sens figuré signifiant l'adoption d'un comportement hostile.
Évolutions techniques de l'arme
Une amélioration assez courante consiste à utiliser une lame à double tranchant, inutile dans le cadre d'une utilisation technique – abattage d'arbres, charpente ou menuiserie – mais qui trouve son sens dans le cadre militaire, permettant de mieux équilibrer l'arme et de faciliter son emploi.
L'ajout d'une pointe à l'extrémité du manche autorise la frappe d'estoc, utile pour percer des protections telles qu'une armure de plates, que le tranchant de la hache ne ferait autrement qu'endommager, sans parvenir à blesser sérieusement son porteur.
Historique de l'utilisation des haches de guerre
Elle fut utilisée dès la préhistoire, où elle était en pierre et pouvait servir aussi d'outil, notamment quand elle était polie[1].
Dans l'antiquité, les prêtres grécos-romains les utilisaient pour sacrifier des bœufs.
Les licteurs, à Rome, portaient aussi des haches entourées de faisceaux.
Elle connut son âge d'or chez les Vikings qui utilisaient de grandes haches maniées à deux mains[2] et les Francs.
Elle fut peu à peu délaissée à la fin du Moyen Âge au profit du sabre et du mousquet.
La hache à double tranchant a survécu notamment dans le folklore et dans le domaine de l'heroic fantasy où elle est l'arme de prédilection des guerriers nains.
Exemples de hache de guerre
Notes et références
- www.persee.fr « Au sujet de la hache polie » par M. Louis de la Société préhistorique française, Année 1949, Volume 46, Numéro 9-10, pp. 349-352.
- François Neveux, L'Aventure des Normands (VIIIe-XIIIe siècle), Perrin, 2006, p. 38.