Hōjō Takatoki

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Hōjō Takatoki
Fonction
Shikken
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
北条高時Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Mère
Kakukai Enjō (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Hōjō Yasuie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
安達時顕の娘 (北条高時の正室) (d)
常葉前 (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Hōjō Kunitoki (d)
Hōjō TokiyukiVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Hōjō Harutoki (d) (Youzi)Voir et modifier les données sur Wikidata

Hōjō Takatoki (北条 高時?, 1303-) est le dernier tokusō et shikken de facto du shogunat de Kamakura, les précédents dont l'avant-dernier, Hōjō Morotoki, étant ses marionnettes. Membre du clan Hōjō, il est le fils de Hōjō Sadatoki.

Biographie[modifier | modifier le code]

Takatoki devient shikken à l'âge de huit ans, aussi la réalité du pouvoir réside-t-elle entre les mains d'Adachi Tokiaki, sa grand-mère, et de Nagasaki Takasuke, un ministre qui lui est attaché. Takatoki tombe malade en 1326 à l'âge de vingt-trois ans, peu de temps après avoir commencé à exercer lui-même le pouvoir. Le shogunat est alors miné et va s'effondrer d'ici quelques années. Takatoki se retire et devient moine bouddhiste, tout en conservant une certaine influence à la cour. Cette même année, le gouvernement shogunal demande à l'empereur Go-Daigo d'abdiquer en faveur de son successeur afin de poursuivre la tradition de l'empereur cloîtré et l'alternance des branches de la famille impériale au sein de la lignée de succession. Go-Daigo choisit de maintenir la règle et la polémique qui s'ensuit amène aux guerres de Nanboku-chō durant lesquelles les agents des deux branches familiales impériales s'engagent dans une guerre déclarée.

George Sansom qualifie cette manœuvre du shogunat d'« erreur fatale » et décrit Takatoki comme étant « rarement sain d'esprit, au jugement médiocre, à la conduite erratique. Il se livrait à des extrêmes de luxe et de débauche […] » et en se retirant, transmet ses pouvoirs à « certains adjoints indignes[1] ». En 1331, quand les événements commencent à atteindre un point extrême, Takatoki se dispute avec son conseiller Nagasaki sur la façon de réagir au « complot de Burei-kō » dans lequel des membres du clan Hino, fidèles à Go-Daigo, conspirent contre le shogunat. Ce n'est que l'un des nombreux événements qui mènent à l'éclatement de la guerre, et les conflits au sein de l'administration shogunale, entre Takatoki et d'autres, entraînent des réactions lentes et inadéquates face à ces situations. Fortement soutenu par Takatoki, Ashikaga Takauji est bientôt placé à la tête des armées du shogunat afin de se mobiliser contre les partisans de Go-Daigo. Ce soutien et cette confiance s'avèrent bien mal avisés car Takauji utilise bientôt ces mêmes armes contre Kamakura, mettant à bas le gouvernement Minamoto/Hōjō et établissant son propre shogunat Ashikaga.

Takatoki se suicide avec sa famille durant le siège de Kamakura en 1333, un des épisodes les plus dramatiques de cette guerre, quand les forces du clan Ashikaga incendient Kamakura, mettant un terme à l'existence du shogunat.

Source de la traduction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. George Sansom, A History of Japan to 1334, Stanford, Californie, Stanford University Press, , p. 465.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Louis Frédéric, Japan Encyclopedia, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, .
  • (en) George Sansom, A History of Japan: 1334-1615, Stanford, Californie, Stanford University Press, .