Hôpital La Rochefoucauld

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Hôpital La Rochefoucauld
Façade principale avenue du Général-Leclerc.
Présentation
Destination initiale
maison royale de santé
Destination actuelle
Style
Architecte
Construction
Patrimonialité
Localisation
Région
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte du 14e arrondissement de Paris
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Localisation sur la carte de Paris
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L'hôpital La Rochefoucauld est un ancien hôpital de l'Assistance publique - hôpitaux de Paris (AP-HP) situé dans le 14e arrondissement de Paris.

Description[modifier | modifier le code]

L'hôpital comprend un grand bâtiment néo-classique du XVIIIe siècle en U.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le « regard de Saux » (no 25), partie de l'aqueduc Médicis, situé dans le jardin de l'hôpital La Rochefoucauld.

Cette « Maison royale de Santé » fut fondée en 1780 avec l'aide du roi Louis XVI, elle a été construite par l'architecte Jacques-Denis Antoine, auteur de l'hôtel de la Monnaie, dont les travaux ont été poursuivis par Charles-François Viel de Saint-Méaux.

L'établissement nommé Maison royale de santé est doté par la vicomtesse de La Rochefoucauld (branche La Rochefoucauld-Surgères)[2], née Anne Rosalie Chauvelin, fille du garde des Sceaux Germain-Louis Chauvelin. L'établissement est rebaptisé sous la Révolution, Hospice national de Montrouge avant de porter le nom en 1821 d'hospice de La Rochefoucauld, puis actuellement, Hôpital La Rochefoucauld[3].

L'hôpital La Rochefoucauld fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [1].

La maison de retraite La Rochefoucauld[4], bel ensemble à l'ordonnance rectiligne, offre au promeneur une halte reposante.

Cette Maison royale de Santé est établie près de l'ancienne barrière d'Enfer, à l'extérieur du mur des fermiers généraux dans le quartier du Petit-Montrouge[5] et sur le grand chemin menant à Bourg-la-Reine, pour recevoir exclusivement des militaires et des ecclésiastiques malades et dénués de ressources. Les premiers pensionnaires ne durent pas s'y sentir à l'étroit, car ils n'étaient encore que vingt-trois lorsqu'éclata la Révolution.

Le docteur Jean-Baptiste Dumangin (1744-1826), médecin chef de l'Hôpital de la Charité de Paris, est en 1782, le premier médecin de la maison de santé fondé par le père Gérard des Frères de Saint-Jean de Dieu. Pendant la Révolution française, il demande sous la Terreur des certificats pour pouvoir se déplacer facilement. En voici un : « Nous, Administrateurs soussignés des hospices nations de l'Unité, dit ci-devant de la Charité, rue des SS Pères, de celui du Bac, dit des convalescents et celui de Mont-Rouge, certifions que le citoyen Jean-Baptiste Eugénie Dumangin, Docteur Médecin de la ci-devant Faculté de Paris, exerce son art gratuitement à l'Hospice de l'Unité depuis 1771 et à celui de Mont-Rouge, depuis son établissement sans aucune rétribution. » « à Paris, le 30 frimaire an deuxième de la République française une et indivisible (). 12 signatures illisibles[6]. » Le docteur Dumangin est appelé par le Comité de sûreté générale le à se rendre à la tour du Temple, la veille de la mort de Louis XVII pour soulager le docteur Pelletan d'une charge qu'il ne veut pas prendre seul et pour l'aider à soigner le fils de défunt Louis XVI[7].

De l'avenue René-Coty, on distingue bien la façade arrière de la maison et le curieux « regard de Saux » (no 25) de l'aqueduc Médicis (dit aussi « aqueduc d'Arcueil »), qui gouvernait les conduites d'eau approvisionnant l'asile, et dont l'architecture est inspirée du mausolée de Cyrus à Pasargades[8],[9].

En 2019, l'hôpital ferme. Il est mis à disposition pour l’accueil temporaire de femmes isolées, puis loué provisoirement en 2022 au commissariat de police du 14e arrondissement pendant les travaux de rénovation de son bâtiment de l'avenue du Maine[10].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôpital La Rochefoucauld est situé 15 avenue du Général-Leclerc et 8bis-8ter avenue René-Coty dans le 14e arrondissement de Paris.

Ce site est desservi par la station de métro Mouton-Duvernet.

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Ancien hospice de La Rochefoucauld », notice no PA00086618, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, tome XII, 1718, page 218.
  3. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris : Tome 1, Paris, Les éditions de Minuits, , 721 p. (ISBN 2-7073-0092-6), p. 572.
  4. AP-HP, « Hospice de La Rochefoucauld »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  5. Augustin Cabanès, Les morts mystérieuses de l'histoire, Paris, Albin Michel, , 439 p. (lire en ligne), p. 224.
  6. Archives de la famille Dumangin.
  7. Françoise Chandernagor, « Lettre de Pelletan aux gardiens du Temple »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur francoisechandernagor.com (consulté le ).
  8. Karine Berthier et Pierre Housieaux, L’aqueduc Médicis, des sources de Rungis aux fontaines de Paris, Paris, Somogy, coll. « Région Île-de-France, Parcours du Patrimoine », , 55 p. (ISBN 978-2-7572-0646-1, lire en ligne), p. 53.
  9. Philippe Laporte, « L'aqueduc Médicis : Des sources de Rungis aux fontaines du Palais du Luxembourg »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), OCRA (consulté le ).
  10. Menaces sur l’ancien hôpital La Rochefoucauld.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Couteaux, La Maison de retraite de La Rochefoucauld de l'Assistance publique de Paris, 1926, Paris, J. Solsona, 83 pages.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]