Héléna Soutadé

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Hélène Soutadé
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ToulouseVoir et modifier les données sur Wikidata
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La tombe fleurie de Sainte Héléna.

Hélène Soutadé, née le 7 janvier 1835 à Albi et morte le 11 août 1885 à Toulouse, est une institutrice et religieuse française. Déclarée, après sa mort, « sainte » par la ferveur populaire, mais non reconnue par l’Église catholique, elle est connue sous le nom de sainte Héléna.

Biographie[modifier | modifier le code]

Caroline Marie Louise Antoinette Hélène Almaide Soutadé naît le à Albi (Tarn)[1]. Son père, Jean Pierre Soutadé, est marchand, et sa mère Marie Louise Loupias sans emploi. Après avoir perdu ses parents, elle est accueillie par les sœurs de la Sainte-Famille au couvent des Minimes (actuel n° 22 rue du Général-Bourbaki).

Elle est institutrice et se consacre à l'enseignement des enfants. Elle serait ensuite devenue religieuse à l’âge de 42 ans. Elle meurt le à l’âge de 50 ans[2] à Toulouse[3]. Elle est inhumée au cimetière de Terre-Cabade où un culte lui est rendu.

Culte[modifier | modifier le code]

La « sainteté » d'Héléna Soutadé serait attestée par deux miracles :

  • deux colombes blanches auraient suivi son cortège funèbre entre la cathédrale Saint-Étienne et le cimetière de Terre-Cabade ;
  • plusieurs années après sa mort, après qu’un cierge eut malencontreusement mis le feu à sa tombe (en bois), les réparations auraient permis de découvrir son corps intact[4].

Le culte de sainte Héléna prend la forme de pèlerinages sur son tombeau et de contacts avec sa relique (une pièce de vêtement)[5].

Patronne des enfants en raison de sa profession d’institutrice, sainte Héléna est régulièrement appelée à l’aide, notamment par des parents inquiets (études, maladie…), mais aussi pour des sujets plus généralistes.

De nombreux ex-voto sont disposés sur sa tombe.

Pèlerinages[modifier | modifier le code]

De nombreux pèlerinages ont lieu sur sa tombe où les gens venaient se recueillir, prier et déposer leurs vœux. On trouve plus de 133 plaques de remerciements déposés sur sa tombe. Les anonymes participent à son entretien.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives du Tarn, premier registre, acte de naissance n°15 dressé le 08/01/1835, vue 6 / 36
  2. L'âge indiqué dans l'acte de décès est erroné.
  3. Archives municipales de Toulouse, acte de décès no 2304, vue 32
  4. « Ce mode de reconnaissance de la sainteté est un des plus sûrs et des plus répandus dans les récits hagiographiques », Blanc 1995.
  5. « Serti dans un cadre sous verre d’environ 20 centimètres sur 10, il est suspendu au baldaquin, au milieu de la végétation. Cette modeste relique offre la particularité de figurer, de manière assez floue, la sainte sur un lit, ou plus exactement son visage et la partie supérieure de son buste sur un oreiller. Cette double relation – métonymique et analogique – rappelle le saint suaire du Christ et confirme le climat de miracle entourant cette tombe pas comme les autres. », Élisabeth Blanc, op. cit.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • E. M., « Les "miracles" d'Héléna Soutadé », L'écho du Merveilleux,‎ , p. 463.
  • Louis Silvestre, « Le centenaire de "sainte Héléna" », L'Auta que bufo un cop cado més,‎ , p. 234.
  • Élisabeth Blanc, Héléna, la sainte du cimetière, Terrain, revue d'ethnologie, no 24, La fabrication des saints, 1995, p. 33-42.
  • Martine Cabanne, « Les bonnes adresses des saints guérisseurs

Toulouse : Coup de cœur pour Sainte Héléna et Saint Expédit », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne)

  • Chloé Delbès, « Sainte Héléna, protectrice des Toulousains, a retrouvé sa famille », La Dépêche du Midi,‎ (lire en ligne)