Gérone
Gérone - Girona (officiel) (ca) - Gerona (es) | |
Héraldique |
Drapeau |
Vue générale de Gérone, sur l'Onyar. | |
Administration | |
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Pays | Espagne |
Statut | Municipio |
Communauté autonome | Catalogne |
Province | Province de Gérone |
Comarque | Gironès |
District judic. | Gérone |
Maire Mandat |
Carles Puigdemont (Convergence et Union) 2011-2015 |
Code postal | 17.001 à 17.007 |
Démographie | |
Gentilé | - gironí / ina (ca) - gerundense (es) - géronais (fr) |
Population | 97 292 hab. (2013) |
Densité | 2 497 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 41° 59′ 04″ nord, 2° 49′ 16″ est |
Altitude | 70 m |
Superficie | 3 897 ha = 38,97 km2 |
Distance de Madrid | 721 km |
Rivière(s) | Le Ter, l'Onyar, le Güell et le Galligants |
Divers | |
Saint patron | Saint Narcisse (29 octobre) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.girona.cat |
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Gérone (officiellement et en catalan Girona, Gerona en espagnol, Gironne en vieux français) est une ville située dans le nord-est de l'Espagne en Catalogne. Elle est la capitale de la province de Gérone ainsi que de la comarque du Gironès, et comptait environ 95 000 habitants en 2005.
Géographie
Localisation
La ville de Gérone est située au confluent des rivières Onyar, Güell, Galligants et Ter, à une altitude de 70 m, dans ce qu'on appelle el pla de Girona (« la plaine de Gérone »).
Le territoire municipal de Gérone est limitrophe au nord avec les communes de Sant Julià de Ramis et Sarrià de Ter ; à l'est avec celles de Celrà et Juià ; au sud-est avec celle de Quart ; au sud-ouest avec celles de Fornells de la Selva et Vilablareix ; et enfin à l'ouest avec celles de Salt et Sant Gregori.
Géologie et relief
Hydrographie
Climat
Voies de communication et transports
Urbanisme
Gérone est divisée en 9 quartiers et 31 secteurs.
- Centre: Barri Vell, Mercadal et Carme
- Eixample: Sant Narcís, Eixample Nord et Eixample Sud
- Est: Sant Daniel, Torre Gironella, Pedreres, Font de la Pólvora, Vila-roja et Gavarres
- Mas Xirgu: Mas Xirgu
- Montjuïc: Montjuïc
- Nord: Pedret, Pont Major, Muntanya de Campdorà et Pla de Campdorà
- Oest: Sant Ponç, Fontajau, Taialà, Germans Sàbat, Domeny Nord et Domeny Sud
- Santa Eugènia: Hortes, Santa Eugènia de Ter et Can Gibert del Pla
- Sud: Palau, l'Avellaneda, Montilivi et la Creueta
Toponymie
Gérone est fondée sous le nom de Gerunda. L'étymologie de ce toponyme n'est pas claire, mais pourrait peut-être signifier entre le Undarios nom qui désignait en langue ibère la rivière Onyar.
Histoire
Fondation de Gérone
Les premiers habitants reconnus de la région furent les Ibères de la tribu des Indigetes établis dans des noyaux de peuplement autour de la plaine de Gérone, particulièrement à l'endroit où se dresse maintenant le village de Sant Julià de Ramis. Durant la guerre opposant Sertorius à Pompée (82-72 av. J.-C.), ce dernier fit construire un oppidum sur la Voie Heraclea (future Via Augusta) pour la défendre contre les troupes levées par Sertorius. C'est donc pour répondre à des nécessités stratégiques que fut fondée Gérone baptisée alors Gerunda.
Le bourg nouvellement édifié fut occupé par les habitants de Sant Julià de Ramis qui apparemment furent obligés de rejoindre l'oppidum. La position stratégique de la ville sur l'artère constituée par la Via Augusta la transforma en un pôle régional. Le finage de Gérone se composait alors d'une urbe (la partie urbanisée) entourée d'un ager (la zone cultivée), disposition traditionnelle de l'organisation territoriale romaine. Bien que Gerunda se trouvât enclavée à l'intérieur des terres, elle disposait d'un lien solide avec l'espace maritime, étant reliée au port d'Emporiæ première colonie romaine du Nord-Est péninsulaire, occupée durant la deuxième guerre punique et voisine de la cité grecque fondée ultérieurement.
Moyen Âge
Les Wisigoths dirigèrent la région depuis la chute de l'empire romain jusqu'à l'arrivée des Maures. En 785, Charlemagne s'empara de la ville.
Elle fut assiégée par Philippe III le Hardi, roi de France parti en guerre contre le roi d'Aragon, du 26 juin au . Il ravagea la ville et la sépulture de Saint-Narcisse, patron de Gérone dont le tombeau se situait dans la cathédrale de Santa Maria. Selon la tradition, un énorme essaim de mouches sortit de la sépulture et refoula l’armée française. 20 000 soldats et 15 000 chevaux auraient péri, le roi de France mourut lui-même à Perpignan emporté par les fièvres. Dès lors le patron de Gérone est appelé « le Saint aux mouches » et le jour de sa fête, le 18 mars, le dicton « À Sainte-Narcisse les mouches, aux pêcheurs les touches » lui est directement dédié.
Époque moderne
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les Français assiégèrent plusieurs fois Gérone, dont en 1653 et 1694[1].
Napoléon prit la ville en 1809 après un siège de 7 mois. Gérone fut la préfecture du Département du Ter de 1812 à 1814, quand Napoléon Ier incorpora la Catalogne dans l'Empire Français. Les remparts de la ville furent en partie abattus au XIXe siècle pour permettre son expansion.
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
À travers le programme de relations extérieures de la municipalité de Gérone, la ville s'est jumelée avec plusieurs villes du monde.
- Reggio d'Émilie (Italie) depuis 1982
- Albi (France) depuis le
- Bluefields (Nicaragua) depuis 1987
- Perpignan (France) depuis 1988
- Farsia (Sahara occidental) depuis 1997
- Nueva Gerona (Cuba). Processus initié en novembre 2001 avec protocoles de collaboration signés.
- Nashville (États-Unis). Processus initié en juin 2005.
Population et société
Démographie
Enseignement
Université de Gérone
L'Université de Gérone (Universitat de Girona -UdG-) actuelle est la première institution d'enseignement de ce niveau dans la ville. Créée en 1992 de l'Enquête générale de Gérone, une section rattachée à l'Université Autonome de Barcelone signifiait la reprise de l'université de Gérone depuis 1717, l'année où Philippe V a fermé l'université de Gérone. Les installations universitaires actuelles sont divisés en trois campus : la vieille ville, le centre de la ville (Campus Centre), et Montilivi.
Cette section est en cours d'élaboration.
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Sports
Économie
Gérone est, depuis plusieurs années, une des grandes villes d'Espagne où le revenu par habitant est le plus haut. Elle est également considérée, selon plusieurs enquêtes publiées dans les magazines d'information générale, comme la ville où il fait le plus bon vivre en Espagne.
Economie basée essentiellement sur les petites boutiques et petites et moyennes entreprises. La région de Gérone possède un important secteur des denrées alimentaires, spécialement la viande.
Gérone accueille un fabricant important de café du groupe Nestlé, avec ses variantes Nescafé et Dolce Gusto. Dans la zone urbaine de Girona sont situés usines des motos GasGas ou OSSA; les entreprises alimentaires Bicentury, Bellsolà ou Haribo, entre autres.
Gérone compte, avec El Celler de Can Roca, établissement fondé par les trois Roca (Joan, Josep et Jordi), un des meilleurs restaurants du monde, classé plusieurs fois qu'il a été dans les dix premiers, et, en 2013, à la première place.
Culture locale et patrimoine
Gérone jouit d'une richesse culturelle et patrimoniale importante, dont elle sait tirer parti. En effet le tourisme joue un grand rôle dans l'économie de la ville, qui compte environ 300 000 visiteurs par an.
Lieux et monuments
- Le Barri Vell
Le Barri Vell (Vieux quartier) correspond à la vieille ville de Gérone, délimitée par les murailles médiévales et les bastions de l'époque moderne. C'est la Gérone d'avant 1895, avant la démolition des remparts du Pla de Girona. En son sein l'on trouve ses principaux monuments, ainsi que les constructions originelles de la ville.
Ce quartier fut l'objet d'une profonde rénovation à partir de 1982 de la part de la municipalité, en vue de sa valorisation touristique. À peine deux décennies plus tard, le Barri Vell est devenu l'attraction touristique majeure de Gérone, avec la majeure partie de ses constructions restaurées, surtout dans le ghetto juif, le Call Jueu.
- La cathédrale de Santa Maria
Édifiée entre les Xe et XIIIe siècles, elle comporte des éléments d'architecture romane, gothique et baroque à la fois. Elle possède la nef gothique la plus large en portée du monde (23 m), tous styles confondus, après celle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Elle abrite deux musées où l'on peut admirer le célèbre tapis de la Création (qui est un fac-similé, pour préserver l'original).
- L'église Sant Feliu
Église construite au XIIe siècle sur la tombe de saint Félix l'Africain.
À côté de l'édifice se trouve la célèbre Lleona (lionne), un des symboles de la ville. Il s'agit d'une statue médiévale représentant une lionne grimpée sur une colonne. La légende veut que tout bon Gironais partant en voyage, ou tout voyageur de passage rentrant chez lui, se doit de baiser son derrière pour que la chance lui sourie. La statue actuelle est en fait une copie ; l'original est conservé au Museu d'Art.
- Le monastère de Sant Pere de Galligants, Musée d'Archéologie de Catalogne
L'ancienne abbaye bénédictine de Sant Pere (Saint-Pierre) de Galligants est une des constructions les plus réussies ayant survécu du passé roman de Gérone. Commencée en 992, la nef actuelle date de 1130, de même que le clocher octogonal de style lombard. Elle possède également un cloître de style roman également, datant d'entre 1154 et 1190. Il recueille actuellement la partie géronaise du Musée d'archéologie de Catalogne.
- Le quartier juif
Le Call Jueu est un enchevêtrement de rues médiévales du Barri Vell. C'est là que vivait (avant le décret d'expulsion des Juifs d'Espagne de 1492) la communauté juive de la ville. Il s'agit de l'un des quartiers médiévaux les mieux conservés d'Europe, et du plus grand de la péninsule Ibérique. On y trouve notamment l'ancienne synagogue, aujourd'hui transformée en dépendance de l'université de Gérone. Au nord du Call se dresse Montjuïc (le mont juif).
- Les bains arabes (Banys àrabs)
Abusivement appelés « arabes », ils n'ont en fait jamais été construits par les musulmans. Inspirés des thermes et bains publics romains, ils sont décorés d'éléments d'inspiration orientale, comme la coupole laissant passer la lumière céleste. L'édifice extérieur, de style roman, fut construit en 1194, avec une structure imitant la distribution des bains musulmans, selon la mode de l'époque. Sous restructuration fin 1200, les bains seront fermés au XVe siècle. En 1671, ils sont mis à la disposition du couvent des Capucins, qui les utilisèrent comme local, pour la cuisine ou la lessive. Le lieu rouvrira au public en 1929. Ils sont situés Carrer Ferran el Catòlic.
- Les remparts (les muralles en catalan)
Les remparts entourant le Barri Vell ont fait l'objet d'une restauration voire d'une reconstruction partielle, rendant possible une promenade panoramique depuis ses hauteurs.
- Les maisons et les ponts de l'Oñar
Gérone est caractérisée par ses maisons suspendues sur la rivière . Ces maisons pittoresques construites au cours des siècles sur la rivière lui donnent ce splendide visage de petite ville méditerranéenne. Toutes les façades situées le long de la rivière sont peintes selon la palette d'Enric Ansesa, Jaume Faixó et les architectes Fusibles et J. Viader
La maison la plus remarquable est la Maison Maso, au bord de la rivière Oñar. Il s'agit du lieu de naissance de l'architecte Rafael Maso i Valenti. Située au numéro 29 rue Ballesteries, elle est un symbole de l'évolution du "noucentisme" à Gérone. Depuis 2006, c'est le siège de la Fundación Rafael Maso. La façade sur l'Oñar est identifiable par ses couleurs blanc et bleu.
- La Farinera Teixidor et la Casa de la Punxa
Le "Farinera Teixidor" est un bâtiment moderniste dessiné par l'architecte Rafael Masó i Valentí, conçu pour être une minoterie ; aujourd'hui, c'est la maison d'un grand éditeur de journaux. La Casa de la Punxa, également conçue par Rafael Masó, était un immeuble d'appartements. Aujourd’hui c'est la maison des Architectes de Gérone.
- Le parc de la Devesa
- La Rambla de la Llibertat
Artère principale de l'ancienne Gérone médiévale, baroque et néoclassique, c'est l'espace public le mieux achalandé et le plus emblématique de Gérone. Cependant, l'existence de la Rambla dans sa configuration actuelle est plus récente, puisqu'elle remonte à 1885, lorsque l'architecte municipal Martí Sureda i Deulovol unifie la Plaza de las Coles avec la Calle del Abrevadero et les portiques des esparteros qu'il fait détruire. Tout cet espace devient alors, un boulevard bordé d'arbres de tilleuls, et des bancs y sont installés. Il est appelé Rambla de la Llibertat pour honorer l'arbre de la liberté planté en 1869, au cours des six années de démocratie. Bien que le lieu ait été beaucoup modifié par Sureda, il conserve quelques arcades médiévales et certains des palais de la même période. Cependant, la construction de bâtiments au XIXe siècle a transformé, en partie, son caractère médiéval. Actuellement, la Rambla est le point d'entrée du vieux quartier pour les touristes visitant la ville et un lieu de promenade pour tous.
- La Plaça de la Independència
La Plaça de la Independència, en référence à la Guerre d'indépendance espagnole et non à l'indépendance de la Catalogne, est une des places les plus célèbres et fréquentées de la ville. Située dans le Barri del Mercadal, en centre-ville, la place occupe l'espace de l'ancien couvent de Sant Agustí, ce qui explique qu'elle soit également connue sous le nom de Plaça de Sant Agustí. Son architecture néoclassique rappelle celle austère et identique, avec des arcades au rez-de-chaussée, dans un style similaire à celui de la Plaça Reial de Barcelone. Au centre de la place se trouve un groupe de sculptures duXIXe siècle dédiées aux défenseurs de la ville pendant les sièges de 1808 et 1809. À l'intérieur de cette place se trouvent des établissements connus partout pour leur histoire et leur ancienneté, comme le Café Royal, le Cinéma Albéniz et Casa Marieta[2].
Patrimoine culturel
Personnalités liées à la commune
- Rafael Masó i Valentí (1880-1935) : architecte né à Gérone ;
- Xavier Cugat (1900-1990) : musicien né à Gérone ;
- Josep Maria Corredor i Pomés (1912-1981) : écrivain et traducteur né à Gérone.
Notes et références
- Martin Barros, Nicole Salat et Thierry Sarmant (préf. Jean Nouvel), Vauban - L’intelligence du territoire, Paris, Éditions Nicolas Chaudun et Service historique de l'armée, , 175 p. (ISBN 2-35039-028-4), p 166-167
- (en) « Diario de Gerona el 20 de agosto del 2000 »
Voir aussi
Articles connexes
- Comarque : Gironès
- Aéroport de Gérone