Gérard Lyon-Caen

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Gérard Lyon-Caen, né en 1919 et mort le , est un professeur de droit spécialisé dans le droit social. Il est le fils de Léon Lyon-Caen, ancien premier président de la Cour de Cassation, et le père d'Antoine Lyon-Caen, professeur de droit social, et d'Olivier Lyon-Caen, neurologue universitaire parisien.

Biographie

Docteur en droit en 1945 (avec une thèse sur les spoliations), puis agrégé de droit privé en 1947, Gérard Lyon-Caen devient alors professeur à la faculté de droit de Saïgon. En 1950, il rejoint celle de Dijon, avant d'intégrer, en 1963, l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[1] où il enseigne le droit civil, le droit commercial, et surtout le droit du travail et de la sécurité sociale, jusqu'à sa retraite en 1988.

Durant toutes ces années, Gérard Lyon-Caen est par ailleurs l'auteur de nombreuses publications (ouvrages juridiques et articles dans la presse spécialisée)[1].

Il est aussi l'auteur, en 1992, d'un rapport, commandé par le ministère du travail, sur les libertés publiques et l'emploi, et sur lequel se basera le législateur pour élaborer la loi du 31 décembre 1992 relative à l'emploi, au travail à temps partiel et à l'assurance-chômage[2].


Thèses

Le professeur Gérard Lyon-Caen a dirigé la thèse de Doctorat d'Etat "Les conflits entre syndicats" soutenue en juin 1978 (avec félicitations du jury) par madame Simone Ballet, professeur agrégée honoraire à l'Université Paris V René Descartes.[réf. nécessaire] Cette thèse a été soutenue à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne.

Gérard Lyon-Caen se prononçait pour un droit du travail fort, protecteur des salariés et du droit syndical (tout en déplorant la faible représentativité des syndicats, qu'il attribuait à ces derniers)[2]. Il était également un farouche opposant à la dérèglementation du droit du travail sous couvert de flexibilisation du marché du travail, regrettait l'influence des nouvelles technologies dans le renforcement du lien de subordination entre employeur et salarié, et défendait, de manière générale, les droits fondamentaux de celui-ci[2]. Il est également, de par sa doctrine, à l'origine des dispositions prévoyant la réintégration des représentants du personnel licenciés sans cause réelle ni sérieuse[2].

Publications

  • Manuel de droit du travail et de la sécurité sociale, Dalloz, 1955.
  • Précis Dalloz de droit du travail, en collaboration avec GH Camerlynck, Jean Pélissier et Alain Supiot, Dalloz, plusieurs éditions.
  • Droit social international et européen, en collaboration avec Antoine Lyon-Caen, 1991.
  • Relations de travail internationales, 1991.
  • Droit du travail non salarié, 1990.
  • Manuel de droit social, en collaboration avec Jeanne Tillhet-Pretnar, LGDJ, 1998.
  • La Prévoyance, Dalloz, 1997.
  • Le droit du travail, une technique réversible, Dalloz, 1997.
  • Les grands arrêts du droit du travail, en collaboration avec Jean Pélissier, Antoine Lyon-Caen et Antoine Jeammaud, Dalloz, plusieurs éditions.
  • Traité théorique et pratique du droit du cinéma français et comparé, en collaboration avec Pierre Lavigne, 2 tomes, LGDJ, 1957.
  • Étude sur le salaire, dans le cadre du Traité de Droit du Travail dirigé par GH Camerlynck.

Notes et références