Gyrolite

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Gyrolite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Gyrolite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique NaCa16Si23AlO60(OH)8·14H2O
Identification
Couleur brun, incolore, blanc, vert
Système cristallin triclinique
Réseau de Bravais a = 9,74 Å ; b = 9,74 Å ; c = 22,4 Å ; α = 95,71° ; β = 91,51° ; γ = 120,01°
Classe cristalline et groupe d'espace pinacoïdale 1
P1
Clivage parfait
Cassure irrégulière, inégale
Échelle de Mohs 2,5
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα = 1,535
nβ = 1,548
nγ = 1,549
Biréfringence biaxial (-) ; δ = 0,014
Dispersion optique r > v faible
Propriétés chimiques
Densité 2,45 à 2,51 g/cm³ (mesurée) ;
2,74 g/cm³ (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La gyrolite est un minéral de la classe des silicates, qui appartient et a donné son nom au groupe éponyme. Il tire son nom du grec guros, "cercle", faisant allusion à la forme ronde des groupements cristallins qu'il présente[2].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

La gyrolite est un silicate de formule chimique NaCa16Si23AlO60(OH)8·14H2O. Elle cristallise dans le système triclinique. Sa dureté sur l'échelle de Mohs est de 2,5.

Classification[modifier | modifier le code]

Selon la classification de Nickel-Strunz, la gyrolite appartient à "09.EE - Phyllosilicates avec des réseaux tétraédriques d'anneaux à 6 membres connectés par des réseaux ou des bandes octaédriques", avec les minéraux suivants : bémentite, brokenhillite, pyrosmalite-(Fe), friedélite, pyrosmalite-(Mn), mcgilelite, nelenite, schallerite, palygorskite, tuperssuatsiaïte, yofortierite, windhoekite, falcondoïte, loughlinite, sépiolite, kalifersite, orlymanite, tungusite, reyerite, truscottite, natrosilite, makatite, varennesite, raïte, intersilite, shafranovskite, zakharovite, zéophyllite, minehilelite, fédorite, martinite et lalondéite.

Présence dans la pâte de ciment durcie et dans le béton[modifier | modifier le code]

La gyrolite est également mentionnée comme phase rare de silicate de calcium hydraté (C-S-H) dans les ouvrages sur la chimie du ciment[3],[4], avec une formulation simplifiée : Ca8(Si4O10)3(OH)4 · ~6 H2O, ce qui est cohérent avec la formulation générale donnée plus haut, mais ne prend pas en compte la substitution isomorphique d'un atome de silicium par un atome d'aluminium et un atome de sodium dans son réseau cristallin. La gyrolite peut se former à plus haute température dans les boues de ciment de puits pétroliers contenant du laitier de haut fourneau granulé broyé (en) (en anglais ground granulated blast furnace slag ou GGBFS) activé par un alcalin. Elle peut aussi se former dans du béton de ciment CEM III exposé à la réaction alcali-granulat (RAG) à température élevée.

Formation et gisements[modifier | modifier le code]

Elle a été découverte dans The Storr, à Portree, la plus grande ville de l'île de Skye (Highlands, Écosse). Bien qu'il s'agisse d'une espèce inhabituelle, elle a été décrite sur tous les continents de la planète à l'exception de l'Antarctique.

Références[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) « Gyrolite », Mindat (consulté le )
  3. (en) Peter Hewlett, Lea's chemistry of cement and concrete. See chapter 14.2 Oilwell cement, p. 807, Elsevier, (ISBN 0-08-053541-0)
  4. (en) Harry F.W. Taylor, Cement chemistry. See gyrolite at pp. 344 and 348., Thomas Telford, (ISBN 0-7277-2592-0)