Gwenc'hlan Le Scouëzec

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Gwenc'hlan Le Scouëzec
Gwenc’hlan Le Scouëzec
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Gwenc’hlan Le Scouëzec, Heol Loïc Gwennglan Le Scouëzec à l'état-civil, né le à Plouescat et mort le [2] à Brasparts, est un médecin et écrivain français. Il a dirigé la Gorsedd de Bretagne, Fraternité des Druides, Bardes et Ovates de Bretagne, de 1979 jusqu'à sa mort.

Il est le fils du peintre voyageur Maurice Le Scouëzec (1881-1940).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Maurice Le Scouëzec, artiste-peintre, il passe une partie de son enfance à Madagascar, Paris, Landivisiau et Douarnenez, avant d'entreprendre ses études secondaires à Saint-Vincent de Pont-Croix, Saint-Yves de Quimper et à Saint-Grégoire de Tours, en 1942. Il fait partie du mouvement scout breton Bleimor. Il étudie d'abord l'histoire à la Sorbonne à Paris.

Il fait son service militaire en 1951-1953 comme officier de réserve à la Légion étrangère à Sidi bel-Abbès et à Daya en Algérie. Il est rappelé au 5e régiment étranger en 1957-1958.

Il enseigne le français en Crète et à Athènes (de 1953 à 1957). Après son service, il est professeur à l’Institut français d’Athènes puis, à Saint-Didier-en-Velay et à Versailles.

À partir de 1960, il étudie la médecine et soutient sa thèse à la Faculté de médecine de Paris. En 1963, il se marie à Martine Goudard dont il aura quatre enfants. Il milite alors au Parti socialiste unifié, puis à l'Union démocratique bretonne. Il s'occupe, pendant quelque temps, de la fabrication des livres, particulièrement sur les arts et le patrimoine, aux Éditions du Seuil.

Il s'installe ensuite à Quimper, où il exerce comme médecin allergologue (de 1969 à 1985).

Il est l'un des cofondateurs de l’association humanitaire du « Secours Breton » Skoazell Vreizh, avec Xavier Grall et Yann Choucq, en 1969. Il participe au colloque Bretagne et autogestion en 1973. Il est le préfacier du livre de Morvan Lebesque : Comment peut-on être breton ? Essai sur la démocratie française, et celui de Paol Keineg : Hommes liges des talus en transes (Oswald, 1969).

En 1985, il cesse d'exercer la médecine et crée les éditions Beltan. Il s'établit comme libraire, éditeur et galeriste à Brasparts (Finistère) et, aidé de façon très efficace par Maï-Sous Robert-Dantec, sa compagne de l'époque, il se donne ainsi les moyens de faire redécouvrir l’œuvre de son père, le peintre Maurice Le Scouëzec.

Il décède le à Brasparts.

Druidisme[modifier | modifier le code]

Gorsedd de Bretagne[modifier | modifier le code]

Nommé Grand Druide adjoint de la Gorsedd de Bretagne, avec une succession implicitement prévue, par le conseil directeur (Poellgor) le , il a succédé comme cinquième Grand Druide de Bretagne à Per Loisel le .

À son initiative, la Gorsedd complète son appellation par celle de « Fraternité des druides, bardes et ovates de Bretagne ». Fondée en 1899, elle est le plus ancien organe néo-druidique existant en France, alors que la Fraternité des bardes de Bretagne (Breuriez Barzed Breiz), créée en 1838 par Théodore Hersart de la Villemarqué, n'a eu qu'une activité très réduite, littéraire et linguistique[3],[4]. Les scissions au sein de la Gorsedd ont souvent pour origine des divergences sur les rapports entre la religion et la philosophie et sur l'importance à accorder à l'Antiquité celtique.

Il a laïcisé l'institution, en la détachant de toute tendance religieuse, et en condamnant tout penchant raciste. Il l'a tirée vers la philosophie. Il s'est également lancé dans la recherche d'une filiation antique dont il ne trouva des indices que dans des rituels forestiers faiblement attestés, dans une incorporation éventuelle de l'esprit des druides dans l'Église de la Grande-Bretagne antique ou encore chez des alchimistes penchant vers le panthéisme[5].
Comme son prédécesseur, Taldir, il a documenté le fonctionnement interne de la Gorsedd à partir des archives qui lui avaient été transmises[6].

Rite forestier[modifier | modifier le code]

En novembre 1993, il rassemble autour de lui un groupe de francs-maçons français[réf. nécessaire].

Sous l'impulsion du frère Régis Blanchet, et après un travail de recherche historique, ils constituent une « loge maçonnique de la pierre » pour ensuite y instaurer le rite maçonnique forestier des Modernes, qui prit le nom des « Forestiers d'Avallon », première vente forestière de la résurgence des rites forestiers en France[réf. nécessaire].

Publications[modifier | modifier le code]

  • L’Encyclopédie de la divination (sous la direction de René Alleau). Tchou, 1963.
  • Guide de la Bretagne mystérieuse. Tchou, 1966 (réédité depuis sous le titre Le Guide de la Bretagne).
  • La Bretagne, Sun, 1967.
  • Histoire du Mouvement breton. Que sais-je ?, PUF, 1971 .
  • Bretagne terre sacrée. 1977.
  • La médecine en Gaule. Guipavas, Ed. Kelenn. 1976.
  • Brasparts : une paroisse des monts d’Arrée. Le Seuil, 1980.
  • Le peintre Le Scouëzec. Brasparts, Alrea, 1984.
  • Maurice Le Scouëzec, L’aventure de peindre. Brasparts, Beltan, 1993.
  • Le peintre Le Scouëzec, mon père. Brasparts, Beltan, 1995.
  • Le Scouëzec, 1881-1940 : Montparnasse, la Bretagne, l'Afrique. Cénomane, 1998.
  • Dictionnaire de la Tradition bretonne. Paris, Éditions du Félin, Philippe Lebaud, 1999.
  • Guide des calvaires bretons. Spézet, Coop Breizh, 1999.
  • Itinéraire spirituel en Bretagne. Paris, La Table Ronde, 2000.
  • La tradition des druides, trois tomes. Beltan, 2001.
  • Le grand druide était innocent. Éditions Beltan. (François Taldir-Jaffrenou).
  • Arthur, roi des Bretons d'Armorique. Le Manoir du Tertre.
  • Maurice Le Scouëzec, 1881-1940. Textes de Gwenc'hlan Le Scouëzec et Henry Le Bal. Éditions Beltan, 2005.

En collaboration avec Jean-Robert Masson :

  • Pierres sacrées de Bretagne : calvaires et enclos paroissiaux (1982).
  • Pierres sacrées de Bretagne : croix et sanctuaires (1983).
  • Bretagne mégalithique (1987).
  • Enez Eusa, Ouessant mystérieux (avec la coll. de Maï-Sous Robert-Dantec). Quimper : Élisart Éditeur, 2001.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Thierry Jigourel, Les Druides : modernité d'une tradition millénaire, Coop Breizh, 2002. p. 95-98.
  • Entretiens avec un druide nommé Gwenc'hlan, de Régis Blanchet, Éditions du Prieuré, 1993.

Fonds et archives[modifier | modifier le code]

En 2008, Bernadette Le Huche-Le Scouëzec, sa dernière épouse, a fait don d'une partie de la bibliothèque de Gwenc'hlan Le Scouëzec à la Bibliothèque Yves-Le Gallo[7] du Centre de recherche bretonne et celtique (CRBC) de l'Université de Bretagne occidentale. Cela représente près de 5 000 ouvrages dont l'inventaire et le catalogage sont en cours de finalisation. Une salle est entièrement consacrée à ce fonds qui contient de nombreux ouvrages précieux. Des archives[8] ont également été déposées au CRBC.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.univ-brest.fr/crbc/menu/Biblioth%C3%A8que+Yves+Le+Gallo+%28UMS3554%29/Fonds+d%27archives/Le_Scou_zec__Gwenc_hlan_ » (consulté le )
  2. « AFP : Les druides bretons perdent leur chef », sur Internet Archive (consulté le ).
  3. Stéphane François. Le néo-paganisme : une vision du monde en plein essor, Éditions de la Hutte, Coll Essais, 2012, p. 59
  4. Gwenc'hlan Le Scouëzec. La tradition des druides (Tome 3), Éditions Beltan, 2001, p. 119
  5. C'est une partie notable de son troisième tome de « La Tradition des druides ».
  6. P. p. 159-186 du T. 3 de « La tradition des druides ».
  7. (en) « Bibliothèque Yves Le Gallo catalog », sur univ-brest.fr (consulté le ).
  8. « Le Scouëzec, Gwenc'hlan », sur univ-brest.fr via Wikiwix (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]