Guy Roberty

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 21 décembre 2014 à 15:19 et modifiée en dernier par ThF (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Guy Roberty

Naissance
Marseille (France)
Décès
Nationalité Drapeau de la France Français
Domaines Botanique
Institutions Office du Niger
Institut français d'Afrique noire
Office de la recherche scientifique et technique outre-mer
Diplôme Université de Genève
Directeur de thèse Georges Hochreutiner
Renommé pour Taxinomie de la végétation d’Afrique tropicale occidentale

Guy Édouard Roberty est un botaniste et explorateur français, né en 1907 et mort en 1971, surtout connu pour ses travaux sur la végétation d'Afrique tropicale occidentale.

Biographie

Louga
Paysage typique
du terrain exploré par Roberty
La grande serre
du Jardin botanique de Genève

De 1933 à 1939, Roberty travaille pour l'Office du Niger au jardin botanique de Soninkoura, à quelques kilomètres de Ségou (Mali). Il y réunit une collection de huit cents espèces de plantes, dont cinq cents indigènes, caractéristiques des divers écosystèmes d'Afrique occidentale, tant forestières que fruitières, tant alimentaires que médicinales ou ornementales[1],[2].

Sous la direction de Georges Hochreutiner à l’université de Genève, il obtient son doctorat en sciences naturelles en 1940, avec une Contribution à l'étude phytogéographique de l'Afrique-Occidentale française[3].

Pendant plus de vingt ans, de 1934 à 1955, Roberty ne cesse de retourner sur le terrain[4]. Entre autres travaux, il poursuit des recherches sur les Cotonniers cultivés, de la systématique desquels il propose une révision complète, aussitôt vivement critiquée[5]. En 1947 et 1948, c'est de près de deux mille six cents plantes rapportées d'Afrique-Occidentale française qu'il dote l'herbier du Conservatoire botanique de Genève[6].

Devenu directeur de recherche à l’Orstom, il continue de consacrer l'essentiel de ses travaux au recensement et à l’étude de la végétation d'Afrique tropicale occidentale. Il contribue à la connaissance de nombreuses familles botaniques, notamment des Andropogonées, plantes très recherchées par le bétail et utiles à divers usages[7]. Il identifie ou il classe plus de cinq cents espèces nouvelles[8]. Entre autres nombreuses publications, on lui doit une Petite Flore de l'Ouest africain (1954) et une Carte de la végétation de l'Afrique tropicale occidentale (1964).

Publications

Volumes

Cartographie

  • 1951-1957 : Carte de la végétation de l'Afrique-Occidentale française au 1/200 000e, Paris, Orstom :
  • 1964 : Carte de la végétation de l'Afrique tropicale occidentale à l'échelle de 1/1 000 000, et documents annexes en 3 vol., Orstom, Paris.

Quelques articles

Chrysopogon zizanioides
(L.) Roberty, 1960
  • 1933 : « Les Importations de plantes médicinales : Rapport fait à la Conférence du commerce colonial (18-20 mai 1933) », Desableaux.
  • 1933 : « Notes au sujet de l'alfa et de quelques plantes affines », extrait des Actes et comptes rendus de l'Association colonies-sciences.
  • 1935 : « Probabilités et sélection », dans A. c. r. Assoc. col.-sc., vol. 9, pp. 161-166.
  • 1938 : « Hypothèse sur l'origine et les migrations des cotonniers cultivés et notes sur les cotonniers sauvages », dans Candollea, vol. 7, pp. 297-360 (ISSN 0373-2967).
  • 1942-1950 : « Gossypiorum revisionis tentamen », dans Candollea, vol. 9, 10, 13 et 14 ((en) « An Attempt at Revision of the Genus Gossypium », 3e partie, dans Candollea, vol. 13, no 2, 1950, pp. 9-165. (Résumé. Consulté le 13 mars 2013.))
  • 1946 : « Proposition sur la nomenclature des groupements systématiques de rang inférieur à l'espèce », dans Candollea, vol. 10, pp. 293-344.
  • 1947 : « Des règles de la logique à celles de l'évolution », dans Gesnerus, no 3-4, pp. 146-150.
  • 1948 : « Les Représentants ouest-africains du genre Acacia dans les herbiers genevois, dans Candollea, vol. 11, pp. 113-174.
  • 1949 : « Variation de longueur dans les poils d'une même graine de coton », dans Cot. et fibres trop., no 4, pp. 25-32.
  • 1949 : « Nomenclature et taxonomie de quelques cotonniers anormaux », ibid., pp. 88-93.
  • 1949 : « Le Principe de Carnot-Clausius et la Spécification des groupements végétaux », dans Actes de la Société helvétique des sciences naturelles, pp. 156-157.
  • 1951 : « Les Déterminations infraspécifiques », dans Bulletin de la Société botanique de France, vol. 98, no 7-9, pp. 228-230.
  • 1952 : « Les Combretum ouest-africains (notes complémentaires) », dans Bull. soc. bot. Fr., vol. 99, pp. 16-30.
  • 1952 : « Genera Convolvulacearum », dans Candollea, vol. 14, pp. 11-65. (Texte intégral [PDF]. Consulté le 13 mars 2013.)
  • 1952 : « Tables pour la détermination des subdivisions infraspécifiques dans les trois grandes espèces de cotonniers cultivés », dans Cot. et fibres trop., no 7, pp. 253-262.
  • 1953 : « Proposition sur la nomenclature des groupements systématiques de rang supérieur à l'espèce », dans Ann. mus. col. Marseille, no 61, pp. 5-75. (Texte intégral [PDF]. Consulté le 16 juin 2012.)
  • 1961 : « Les Andropogonées ouest-africaines », dans le Bulletin de l'Institut français d'Afrique noire, vol. 3, série A, no 3, pp. 638. (Texte intégral [PDF]. Consulté le 16 juin 2012.)
  • 1967 : « Schémas généraux pour l’analyse des migrations et variations des végétaux phanérogames », dans Comptes rendus du 91e congrès national des sociétés savantes (Rennes 1966), vol. 3, pp. 69-81. (Texte intégral [PDF]. Consulté le 17 août 2012.)
  • 1968 : (en) « Logical Analysis and Angiospermic Families », dans New Phytologist (en), no 67, pp. 349-364.
  • 1970 : « Définition corrélative des écotypes et des biotopes », dans Actes du 95e congrès national des sociétés savantes (Reims 1970), vol. 3, pp. 277-283. (Texte intégral [PDF]. Consulté le 17 août 2012.)

Source

Notes et références

  1. René Tourte, « La Station expérimentale de Soninkoura », dans Histoire de la recherche agricole en Afrique tropicale francophone, vol. 5, 3e section, p. 162 (texte intégral, consulté le 21 août 2012).
  2. G. Roberty, « Le Jardin botanique de Soninkoura (Mali) en décembre 1950 », dans Notes africaines, no 49, IFAN, 1951, pp. 73-78.
  3. Extrait de Candollea, vol. VIII, 1940, pp. 83-135, Société genevoise d'éditions et impressions, 1942.
  4. Cf. Guy Roberty, « Distribution géographique des prospections effectuées de 1934 à 1955 », publié en annexe à la Carte de la végétation de l'Afrique tropicale occidentale. (Télécharger. Consulté le 21 août 2012.)
  5. Auguste Chevalier, « Systématique des Cotonniers cultivés ou ayant été cultivés anciennement en Afrique tropicale », Revue internationale de botanique appliquée et d'agriculture tropicale, vol. 28, nos 307-308,‎ , p. 228-241 (lire en ligne).
  6. Voir le Compte rendu de l'administration municipale de la ville de Genève pendant l'année 1947, p. 101 (Texte intégral. Consulté le 21 août 2012.), et pendant l'année 1948, p. 89 (Texte intégral. Consulté le 21 août 2012.)
  7. Michel Grouzis, Christian Floret, Dominique Masse, Alain Rocheteau, « Les Recherches en écologie végétale à l'ORSTOM au Sénégal : Historique et état actuel », Orstom, Dakar, 1994, p. 2. (Lire en ligne.)
  8. Voir (en) Paul A. Fryxell, A Nomenclator of Gossypium : The Botanical Names of Cotton, Washington, D. C., département de l'Agriculture et université A&M du Texas, coll. « Technical Bulletin » (no 1491), (lire en ligne).
  9. Voir Joanny Guillard, Au service des forêts tropicales : Histoire des Services forestiers français outre-mer, (lire en ligne), partie 3, chap. 1 (« Contribution des forestiers à la connaissance des forêts »), p. 60-61.
  10. Ouvrage récompensé par le jury du prix Augustin Pyrame de Candolle de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève

Roberty est l’abréviation botanique standard de Guy Roberty.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI