Guy-Crescent Fagon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 7 janvier 2015 à 15:09 et modifiée en dernier par MOSSOT (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Guy-Crescent Fagon
Description de cette image, également commentée ci-après
Gravure de Guy-Crescent Fagon par Edelinck d’après Rigaud (1702) Perpignan, musée Rigaud.

Naissance
Paris (France)
Décès (à 79 ans)
Paris (France)

Guy-Crescent Fagon, né le 11 mai 1638 à Paris où il est mort le 11 mars 1718, est un médecin et botaniste français.

Biographie

Il est le fils d'Henri Fagon, commissaire des guerres, et de Louise de La Brosse, nièce de Guy de La Brosse (1586-1641), fondateur du Jardin du roi et parrain de l’enfant. Si son premier prénom est celui de son parrain, on ignore l’origine de Crescent.

Très tôt orphelin de père, il fait des études brillantes. Il obtient son titre de docteur en médecine le . Il exerce de 1666 à 1667 à l'Hôtel-Dieu de Paris. Il apprend la botanique, notamment auprès de Pierre Magnol (1638-1715), botaniste à Montpellier.

Antoine Vallot (1595 ou 1596-1671) fait appel à lui pour récolter des plantes en France. II contribue à l'embellissement du Jardin des Plantes, qu'il enrichit par des excursions botaniques en Auvergne, en Provence, dans les Alpes et les Pyrénées. Il collabore au premier catalogue du jardin, Hortus regius, que Denis Joncquet (?-1671) fait publier en 1665. C’est Fagon qui en rédige la plus grande part. 4 000 espèces y sont décrites. En 1699, il devient membre honoraire de l’Académie des sciences.

La mort de Joncquet lui permet d’obtenir un poste de sous-démonstrateur. L'année suivante, il obtient le poste de démonstrateur en pharmacie.

Il se distingue dans la pratique de la médecine par ses succès et son désintéressement. Il est le médecin de la Dauphine en 1680 et il est nommé premier médecin du roi Louis XIV en 1693 après le renvoi d’Antoine d'Aquin (1620-1696). Il est le premier à mettre en doute les bienfaits du tabac sur la santé.

Tyrannique et caractériel[1], il aurait appuyé le discrédit d'Antoine d'Aquin en incriminant la consommation de vin de Champagne (vins tranquilles à cette époque) par Louis XIV. Il impose la consommation des vins de Bourgogne (le 16 octobre 1695, selon Dangeau) à la table du Roi, avec adjonction de quinquina qui, selon la petite histoire, aurait permis au Roi de conserver toutes ses facultés viriles.

Il fait ordonner par Louis XIV les explorations de Charles Plumier en Amérique, de Louis Éconches Feuillée au Pérou, de Joseph Pitton de Tournefort, dont il est le protecteur, en Asie.

Il est l'un des premiers à reconnaître l'efficacité des eaux de Barèges et du quinquina et il rédige un mémoire sur les Qualités de Quinquina en 1703. Il est partisan de la théorie sur la circulation du sang et s'oppose ainsi à d'autres scientifiques de la Sorbonne.

Un genre de plantes porte son nom : Fagonia.

Il est le père de Louis Fagon (25 mars 1680 - 8 mai 1744), conseiller d’État ordinaire, et au Conseil royal, intendant des finances, en 1714-1715 et en 1722-1744, et d'Antoine Fagon, évêque de Lombez puis évêque de Vannes.

Source partielle

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Guy-Crescent Fagon » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)

Iconographie

Fagon a notamment été peint par Hyacinthe Rigaud en 1694. Le portrait a été gravé par Gérard Edelinck en 1702.

Notes et références

  1. Franck Ferrand, « Louis XIV », émission Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 29 octobre 2012

Lien externe

Fagon est l’abréviation botanique standard de Guy-Crescent Fagon.

Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI