Gustave Riquet (peintre)

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Gustave Riquet
Naissance
Décès
(à 72 ans)
Nationalité
Activité

Gustave David Riquet (-) est un peintre français qui a surtout œuvré dans le département de la Somme.

Biographie[modifier | modifier le code]

Gustave Riquet est le fils d'un négociant de Nîmes.

Il a étudié dans les ateliers de Carolus-Duran, Dubufe et Galland père.

En 1897, il est nommé professeur de peinture et de composition décorative à l'École régionale des Beaux-Arts d'Amiens[1]. C'est ainsi qu'il devient Amiénois d'adoption, et le restera jusqu'à son décès. Il demeurait au 57 rue des Cordeliers.

Son œuvre, à Amiens et dans la région, est importante : tableaux de chevalet, aquarelles ou illustrations (menus, diplômes...) et, surtout, peinture monumentale. La plus grande part de cette œuvre est consacrée à l'art religieux.

Pierre Dubois, dans son article paru dans le Journal d'Amiens en 1924, qualifie ainsi le peintre : « La composition, impeccablement ordonnée et dessinée, de ses pages hagiographiques ou de ses allégories, est toujours simple, très lisible : pas de mise en scène, d'accessoires en surcharge, de « fioritures » ; l'art n'est religieux que s'il est probe., clairement démonstratif, sans afféterie. Les coloris, fournis par une palette étendue, sont franchement posés, leur harmonie obtenue sans les roueries, si fréquentes, les « ficelles » du métier. Cet idéalisme de conception et cette loyauté de technique apparemment M. Riquet [les doit] aux grands primitifs florentins et aux « préraphaélites » anglais du milieu du XIXe siècle : ce sont deux groupes de maîtres nobles et puissants. Mais notre peintre, en les prenant pour conseillers, a su défendre son propre et tout moderne tempérament. »

Il devient membre de la Société des Artistes français en 1908. Il est aussi officier de l'Instruction publique.

Il meurt à Nîmes le , étant toujours domicilié à Amiens[2].

Œuvres principales[modifier | modifier le code]

Tous les lieux cités ci-dessous se trouvent dans le département de la Somme, et il s'agit de peinture décorative.

  • Amiens :
    • chapelle du grand séminaire : La Foi et la Charité faisant du Bienheureux Clet un martyr (1901) et la Nativité (1908)
    • Salons Godbert : panneaux
    • chapelle des Dominicains : Vision d'Honorius et Vision de saint Dominique (vers 1924)
    • église du Sacré-Cœur : fresque du Sacré-Cœur et des Anges ornant la conque absidiale[4] (1924)
    • Monument de Jean Cosserat : mosaïque décorative Les Chutes de lauriers et de chênes
    • Théâtre Sévigné : Lafleur de Barbier, composition ornant le proscenium
  • Beauquesne, église : mosaïque Les anges du sacrifice et de la victoire
  • Boves, église : peinture représentant Sainte Ulfe, saint Domice ; sainte Godeberte ; saint Fuscien et saint Gentien ; un ange[5] (1900)
  • Chépy, église : Vocation de saint Pierre
  • Devise, château : plafond Hymne au jour (détruit au cours de la Grande Guerre)
  • Doingt, peintures murales de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption
  • Flesselles, église : fresque L'apothéose du Poilu[6] (vers 1921)
  • Gézaincourt, église : Crucifixion
  • Méricourt-l'Abbé : voûte du chœur de l'église Saint-Hilaire
  • Saint-Riquier, chapelle du petit séminaire : Fresque de la chapelle abritant l'autel de saint Crescent (église détruite en 1974)

Quelques peintures de chevalet :

  • Une course de taureaux aux Arènes d'Arles (1894)
  • Le Béguinage de Bruges (1903) (présentées au Salon des Artistes français)
  • Les ravaudeuses de filet à Collioure (1907) (présentées au Salon)
  • Jeune picarde à Daours (1920) (présentées au Salon)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il l'était encore en 1933, puisqu'il figure comme professeur chargé des cours de peinture et d'aquarelle dans la brochure éditée pour la Distribution des prix aux élèves de l'École régionale des Beaux-Arts de cette année-là.
  2. Archives municipales et communautaires d’Amiens : Liste électorale générale de 1945 (cote 1K1/84).
  3. Inscrite sur la liste supplémentaire des Monuments historiques. Voir sur le site Isère Patrimoine ou Alpimages. Notice sur la base Mérimée du ministère de la Culture.
  4. Voir notice sur le site de l'Inventaire général du patrimoine de Picardie
  5. Voir notice sur le site de l'Inventaire général du patrimoine de Picardie
  6. Voir notice illustrée sur la base Palissy du ministère de la Culture

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Dubois, « Une peinture décorative à l'église du Sacré-Cœur », Journal d'Amiens,‎ .
  • Rosati Picards et Pierre Ansart, Exposition de peintures, aquarelles et dessins de M. Gustave Riquet, Amiens, Logis-du-Roi, 4-15 mai 1921, Amiens, Yves et Tellier, , 10 p.
  • Rosati Picards, XIXe exposition. Peintures & aquarelles de Mr Gustave Riquet, 15-25 mars 1928, Amiens, Yves et Tellier, , dépl. 3 volets, 1 ill.
  • Rosati Picards et Alain Dubois, Exposition Gustave Riquet : Peintures, aquarelles, pastels, Amiens, du 3 au 13 avril 1930, Amiens, Yves et Tellier, , [8]