Gustave Eiffel

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Gustave Eiffel
Alexandre Gustave Bönickhausen
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Gustave Eiffel en 1893 selon l'Illustration.

Naissance
Dijon, (France)
Décès (à 91 ans)
Nationalité Français
Domaines Ingénierie, chimie, industrie, architecture
Institutions Collège Sainte-Barbe
Diplôme École Centrale Paris, promotion 1855
Renommé pour Constructions métalliques : ponts,
Viaduc de Garabit (1884),
Tour Eiffel (1887-1889)
Signature de Gustave Eiffel Alexandre Gustave Bönickhausen

Alexandre Gustave Eiffel, né Bönickhausen[1] le à Dijon et mort le à Paris, est un ingénieur, un industriel français, ayant notamment participé à la construction de la statue de la Liberté à New York et de la tour Eiffel à Paris.

Premiers pas

Son nom, Eiffel, fut ajouté par un ancêtre allemand de Rhénanie, qui s'installa à Paris au début du XVIIIe siècle, car les Français ne pouvaient pas prononcer son nom de famille réel, Bönickhausen. De plus, ce nom avait « une consonance allemande qui inspire [des] doutes sur [sa] nationalité française, et ce simple doute est de nature à [lui] causer soit individuellement, soit commercialement, le plus grand préjudice »[2]. Il choisit donc ce nom car le lieu de naissance de cet ancêtre était dans la région allemande de l'Eifel, à Marmagen. Gustave Bönickhausen dit Eiffel substitua ainsi à son patronyme le nom d'Eiffel par un jugement du tribunal de première instance de Dijon du [1].

Gustave Eiffel est né dans un milieu modeste ; son père, Alexandre Eiffel, officier, engagé dans les armées napoléoniennes en 1811, devint secrétaire de l'intendance militaire de Dijon, où il épousa en 1824 Catherine Moneuse, fille d'un négociant de bois. Celle-ci se lança dans le négoce de la houille à une époque où ce marché était en pleine expansion et parvint, à grands efforts, à se constituer une petite fortune personnelle[3].

En 1843, Eiffel entre au collège Sainte-Barbe avant d'être admissible à l'École polytechnique, mais surtout admis en 1852 à l'École Centrale des Arts et Manufactures à Paris. Il y effectue ses études d'ingénieur, et en obtient le diplôme en 1855[4]. Il réside à Clichy, à partir de 1856.

Durant son enfance, Eiffel vécut au Castel, actuellement lycée Le Castel, avec ses parents.

Débuts

La statue de la Liberté à New York États-Unis

Après s'être employé pendant quelques mois à la poudrerie de Châtillon-sur-Seine puis à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Eiffel fait la rencontre, en 1856, de Charles Nepveu, entrepreneur qui s'est spécialisé dans la construction métallique qui, grâce aux progrès de la métallurgie, connaît à cette époque une grande diffusion. Résistant, léger et facile à manipuler, ce matériau est bien souvent préféré à la pierre par souci d'économie. Le jeune ingénieur fait bientôt la preuve de ses talents. Sa première grande réalisation fut la passerelle Eiffel à Bordeaux en 1858 en collaboration avec Paul Régnauld, chantier dont il assume, à vingt-six ans, la direction. Gustave Eiffel utilise alors la technique de fondation à l'air comprimé lors de l'exécution des piles tubulaires. Or Gustave Eiffel est l'auteur d'une étude : Le fonçage par pression hydraulique des piles concernant cette nouvelle technique[5]. Le succès de l'entreprise, qui doit relier la Compagnie des chemins de fer du Midi à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, lui assure une première renommée. Au début des années 1860, sa collaboration avec Paul Régnauld l'amène à réaliser la Passerelle Saint-Paul et l'Observatoire Sainte-Cécile à Arcachon.

En 1862, à 30 ans, il se marie avec Marguerite Gaudelet, qui a 18 ans[6]. Le couple aura cinq enfants, trois filles et deux garçons, nés entre 1863 et 1873. Sa femme meurt en 1877, à l'âge de 32 ans[7].

Premiers succès

Le premier grand chantier de Gustave Eiffel est, en 1858, le pont ferroviaire de 500 mètres de long de Bordeaux dont il assure à 26 ans seulement la direction des travaux - une prouesse technique sur une rivière aussi large, qui lui permet de tester toute une série d'innovations qui feront sa force par la suite[8].

Eiffel, fort de ses premières expériences réussies, décide de fonder sa propre société. En 1866, il fait l'acquisition des Ateliers Michwell de constructions métalliques, à Levallois-Perret, juste à l'ouest de Paris.

L'entreprise emporte alors plusieurs grandes commandes d'édification de viaducs et de bâtiments à structure ou charpentes métalliques. Pour ce faire, il n'hésite pas à parcourir l'Europe entière.

Le talent de l'ingénieur centralien, sa vivacité à saisir toute nouvelle idée ou projet, mais aussi sa grande capacité à s'entourer de brillants collaborateurs, contribuent au succès de la société Eiffel : Théophile Seyrig en 1868, Émile Nouguier à partir de 1875, Maurice Koechlin à partir de 1879, etc. Maurice Koechlin sera d'ailleurs à l'origine en 1881 de la conception de l'armature de fer de la statue de la Liberté, dessinée par Bartholdi et inaugurée à New York en 1886.

Hangars, gares et galeries

Édifices construits par les ateliers Eiffel :

Ponts et viaducs

Pont du Vecchio (Venaco)
Pont Trang Tien (anciennement pont Clemenceau) à Hué au Viêt Nam
Pont Gustave Eiffel à La Seyne-sur-Mer

Puis il se lance dans la conception de structures métalliques pour des ponts :

Tour Eiffel

Convention signée le 8 janvier 1887 entre Édouard Lockroy, ministre du Commerce et de l’Industrie, Eugène Poubelle, Préfet de la Seine et Gustave Eiffel, ingénieur-constructeur, qui précise l’emplacement, ainsi que les modalités de construction et d’exploitation de la Tour de 300 mètres. Archives nationales F/12/3770

Gustave Eiffel est surtout connu pour la tour Eiffel, construite en 1887-1889 pour l'exposition universelle de 1889 à Paris, ville dont elle est devenue le symbole.

La tour Eiffel à Paris

L'ambition de réaliser une tour « haute de plus de mille pieds » taraude l'esprit des plus audacieux architectes dans le monde entier. Mais ceux-ci se heurtent à d'innombrables problèmes techniques. Ainsi, en 1885, s'achève difficilement la construction en maçonnerie de l'obélisque de Washington, haut de 169 mètres, et l'immeuble Chrysler est encore dans les limbes... Mais « l'idée d'une tour monumentale hante les airs »... En 1874, Clarke et Reeves prétendent élever à Philadelphie une tour de plus de 914 mètres, qui ne voit pas le jour. En France, Bourdais et Sébillot conçoivent une colonne en maçonnerie de 300 m de haut, irréalisable selon les connaissances technologiques de l'époque. Les difficultés sautent aux yeux, mais ce rêve de tour hante nombre d'architectes de l'époque, sans succès.

En France, après la défaite de Sedan et la perte de l'Alsace-Lorraine, la République renaissante et encore fragile a besoin pour marquer le centenaire de la Révolution de 1789 d'un coup d'éclat. Dès 1878, le gouvernement de Jules Ferry envisage l'organisation d'une grande Exposition universelle dont l'inauguration est fixée au .

Alors que ce projet est définitivement adopté en 1883, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l'idée d'une tour métallique. Parmi leurs sources d'inspiration, il faut rappeler la Galleria Vittorio Emanuele II de Milan. Leur ébauche, mise en forme le , s'embellit avec la collaboration de l'architecte Stephen Sauvestre, qui affine et décore l'édifice.

Projet de tour métallique de mille pieds de haut à construire en centre-ville

D'abord réticent, Gustave Eiffel s'approprie l'idée de ses collaborateurs (Maurice Koechlin) en rachetant le brevet déposé le [13].

Il s'agit maintenant pour lui de vendre sa tour. C'est sous le label ci-dessus qu'il la propose d'abord au maire de Barcelone — où doit bientôt se tenir une autre exposition universelle —, qui refuse, jugeant le projet « peu réaliste et surtout beaucoup trop onéreux ».

Caricature dans le journal Le Temps

Pour éviter un nouvel échec, l'entrepreneur comprend qu'il doit rendre son projet crédible aux yeux des édiles, mais aussi de l'opinion publique. Il dépense alors des fortunes en articles de presse, publicité et relations publiques (notamment auprès d'Édouard Lockroy, ministre du Commerce et commissaire général de l'exposition).

Son projet, qui fait l'unanimité, l'emportera finalement sur tous les autres candidats, le , ce qui permet à l'ingénieur de signer une convention avec le gouvernement, le . Cet acte en précise le financement et l'emplacement, en bord de Seine — dans l'axe du pont d'Iéna — autrement dit au centre de la capitale. L'homme a une réputation excellente, il sait s'entourer d'hommes remarquables, comme Émile Nouguier et Maurice Koechlin. C'est un bourreau de travail, un homme respecté (à Bordeaux, il a sauvé un ouvrier de la noyade en se jetant dans le fleuve). Il va vite et loin avec des idées neuves et simples. Enfin, et surtout, il avance de sa poche 80 % des frais des travaux, estimés à 8,5 millions de francs or. Les autorités lui accordent une concession de vingt ans, à dater du , au terme de laquelle la tour reviendra à la ville de Paris.

Le chantier s'ouvre le . On creuse des entonnoirs dans le Champ-de-Mars pour recevoir les maçonneries des piliers, on assèche le terrain. On pose « 4 fameux vérins hydrauliques », bref on invente des solutions à chaque étape. Tous les éléments sont préparés à l'usine de Levallois-Perret puis transférés sur le site.

Le projet de construction de la Tour suscita d'ardentes hostilités. Dès le premier coup de pioche, en janvier 1887, une « Protestation des artistes » contre son édification est signée des noms les plus remarquables : Charles Gounod, Charles Garnier, Victorien Sardou, Alexandre Dumas fils, François Coppée, Sully Prudhomme, Leconte de Lisle, Guy de Maupassant, Huysmans... « Méfions-nous des grands hommes », aurait dit alors Eiffel.

Le , les travaux commencent, et, bientôt, les Parisiens assisteront, mi-hébétés mi-émerveillés, à la majestueuse élévation de l'édifice, au « rythme incroyable » de douze mètres par mois. Sur le chantier, ne s'effectue que l'assemblage des éléments de la Tour. Ceux-ci sont dessinés et fabriqués dans les ateliers Eiffel, à Levallois, près de Paris. L'entrepreneur, qui surveille jour et nuit l'avancement des travaux, doit cependant faire face à une grève retentissante des ouvriers du chantier, ceux-ci réclamant, vu leurs conditions de travail risquées, une augmentation de salaire.

Construction de la tour Eiffel

Le triomphe

Eiffel, qui n'a plus qu'une idée en tête, accepte et octroie des salaires exorbitants (pour l'époque). Le , le deuxième étage est atteint ; le , le troisième étage est terminé. « Stupéfiante prouesse technique, remarquable rapidité d'exécution » (26 mois) permettent à la tour, « la plus haute du monde » (depuis celle de Babel, rajoutent les mauvaises langues) d'être inaugurée, deux ans plus tard, le . La tour Eiffel n’a connu qu'un seul accident mortel durant sa construction[14].

Eiffel, qui a respecté les délais impartis, reçoit la Légion d'honneur (distinction rare à l'époque). À partir du 15 mai suivant, le monument est ouvert au public qui se déclare émerveillé non seulement par la vue mais aussi par les ascenseurs hydrauliques « ultra rapides » et tout à fait novateurs. Et, en moins de six mois, jusqu'à la clôture de l'Exposition universelle, le 6 novembre suivant, la tour recevra deux millions de visiteurs. C'est l'absolu succès, à la mesure des polémiques suscitées auparavant. Citons quelques extraits de la presse d'alors : « À peine finie, la tour s'écroulera et tuera des milliers de Parisiens. » « Arrivés au sommet, les visiteurs seront asphyxiés. » « Le tout s'enfoncera sous terre créant un véritable cataclysme. »

Gustave Eiffel par Nadar

Qu'importe, 1889 sera pour Eiffel, l'année du triomphe et l'apogée de sa double carrière d'ingénieur et d'entrepreneur.

La tempête

Fort de ce succès, Eiffel s'engage aussitôt dans la construction des écluses du canal de Panama. En effet, le percement du canal n'avance pas et Ferdinand de Lesseps abandonne l'idée d'un canal au niveau de la mer et se range à l'idée d'Eiffel de constructions de grandes écluses. Mais en 1893, la Compagnie, placée sous la présidence de Lesseps, est éclaboussée par un énorme scandale financier lié, entre autres, à la corruption de parlementaires chargés d'étouffer, face à l'opinion, la quasi-banqueroute de la société.

Le scandale de Panama est immense. De nombreux petits porteurs sont ruinés. Gustave Eiffel, même s'il n'a agi que comme contractant pour le compte de la Compagnie, et a scrupuleusement rempli ses engagements, est poursuivi à son tour — l'opinion veut que des têtes tombent. Il est condamné en première instance à deux ans de prison et à 20 000 francs d'amende. Ce jugement est cassé par la Cour de cassation grâce à la brillante défense de son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, qui, le mettant hors de cause, lui permet d'être réhabilité.

Mais l'affaire continue à le poursuivre. Dans plusieurs villes, y compris dans sa ville natale de Dijon, on débaptise les rues portant son nom. L’Assemblée Nationale fait même pression sur le Conseil de l’Ordre pour retirer à Gustave Eiffel sa Légion d'honneur. Tout comme la Justice, le Conseil de l’Ordre ne trouva rien à reprocher à l’honneur de Gustave Eiffel et ira jusqu’à démissionner en bloc, un cas très rare dans son histoire, pour protester contre ces accusations infondées et les pressions politiques exercées à son encontre[15].

Innocenté mais profondément blessé par l’affaire de Panama, Gustave Eiffel se retire alors des affaires pour se consacrer à ses travaux scientifiques de météorologie et d’aérodynamisme. Il s'occupe également de la pérennité de « sa Tour ». Or celle-ci n'est pas assurée, Eiffel n'en possède la jouissance que jusqu'en 1910 ; de plus, la visite en est boudée par le public qui se presse de nouveau à Paris pour l'Exposition de 1900. La tour Eiffel est passée de mode. Il lui préfère le tout nouveau métropolitain dû à un autre ingénieur Fulgence Bienvenüe et surtout le trottoir roulant « rue de l'Avenir » qui passent tous deux à proximité.

Caricature dans le magazine Punch

Eiffel s'acharnera à en démontrer l'utilité. Il fera installer un laboratoire météo à son sommet en 1898 puis, quelques années plus tard, en 1901, un émetteur permanent de TSF. Il se sent obligé de trouver toutes sortes d'utilités scientifiques à la Tour : mesures de radioactivité, analyse de l'air, expérience du pendule de Foucault, etc. « Elle ne sera pas simplement un objet de curiosité pour le public, soit pendant l'Exposition, soit après, mais elle rendra encore de signalés services à la science et à la Défense nationale. »

Eiffel et les nouvelles technologies

Le laboratoire aérodynamique d’Auteuil

Mais, plus que la TSF, encore balbutiante (et en attendant la télévision), c'est en fait l'avènement de l'aviation et l'intérêt stratégique que lui portent désormais les militaires français qui sauve définitivement le monument du démantèlement qui le menaçait (déjà quelques ferrailleurs lui avaient fait des propositions écrites). « Cette tour présente un intérêt stratégique pour la Défense nationale », finit par déclarer le général Ferrié.

L'ingénieur, qui mise d'emblée sur l'avenir du « plus lourd que l'air », se lance dans des travaux d'aérodynamique, spécialité à laquelle il s'est précédemment intéressé lors de la construction de la tour. Il utilise d'ailleurs la tour pour réaliser des expériences sur la chute libre. En 1909, il installe une première soufflerie au Champ-de-Mars, puis en 1912, une deuxième à Auteuil, dans la très proche banlieue[16].

Dans ce laboratoire, il conçoit une soufflerie qui lui permet de confirmer ses résultats avec ses expériences sur la chute libre, avec très bonne précision. Il démontre expérimentalement dans ce laboratoire le principe de mouvement relatif : les forces exercées sur un corps au repos dans un courant sont égales aux forces que subit un corps qui se meut à la même vitesse dans l'air au repos. La conception de cette soufflerie inspire celles qui sont utilisées de nos jours.

Pendant la Première Guerre mondiale, Eiffel poursuit ses recherches sur les hélices, la voilure mais aussi sur les projectiles.

Ses travaux aboutissent en 1917 à la conception d'un avion de chasse monoplan. Après le conflit, il fait don de toutes ces installations à l'État, en 1921.

Retentissement dans les arts

  • L'escroc Victor Lustig vendit par deux fois la tour Eiffel à des ferrailleurs.
  • On lui attribue cependant à tort certains ouvrages métalliques comme le viaduc ferroviaire de Busseau, près d'Ahun, dans la Creuse, qui a été construit par les ingénieurs Lyod et Nordling de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.
  • De même, contrairement à une idée répandue, on ne doit pas à Eiffel la construction du pont-canal métallique de Barberey-Saint-Sulpice, près de Troyes, que d'aucuns appellent « pont Eiffel » ou « pont genre Eiffel ». En effet, lors de la mise en service de cet ouvrage, en 1846, le jeune Gustave n'a que 14 ans. Il est dû en fait à l'ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur.
  • Gustave Eiffel héros de bande dessinée dans l'album Louis la Lune d'Alban Guillemois (2006).
  • L'informaticien Bertrand Meyer, concepteur du langage Eiffel l'a nommé en référence à l'ingénieur français, et notamment par rapport à la construction de la tour Eiffel qui s'est déroulée dans les délais et dans les limites du budget. Cette référence se veut un clin d'œil à la philosophie du langage Eiffel qui prône de saines pratiques lors du développement de grands projets logiciels.
  • Le groupe de rock The Pixies lui rend hommage dans une chanson intitulé Alec Eiffel.

Décès

Testament de Gustave Eiffel datant du 13 août 1906 à Vevey (Suisse). Archives nationales

Alexandre Gustave Eiffel meurt le (à 91 ans) dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris et est enterré le avec sa famille au cimetière de Levallois-Perret, avec tous les honneurs[17].

Le Minutier central des notaires de Paris, département des Archives nationales, conserve son testament daté du et complété par des codicilles rédigés entre 1909 et 1922 [18]. Ce document est consultable sous la forme d'un microfilm, coté MC/MI/RS/1166, disponible sur le site parisien des Archives nationales.

Protection de l'héritage de Gustave Eiffel

De nombreux ouvrages de Gustave Eiffel sont menacés et certains ont été détruits, comme au Viêt Nam. Menacé de destruction, le pont ferroviaire de Bordeaux (dit aussi « passerelle Saint-Jean »), premier ouvrage de Gustave Eiffel en tant que maitre d'œuvre, a fait l'objet d'une forte campagne de mobilisation. Ces démarches, entreprises dès 2002 par l'Association des Descendants de Gustave Eiffel[19] et poursuivies ensuite à partir de 2005 par l'Association Sauvons la Passerelle Eiffel, ont permis en 2009 de faire inscrire le pont aux Monuments Historiques et finalement en 2010 de le faire classer[20]. Il est actuellement au centre d'un grand projet de rénovation urbaine de la ville de Bordeaux.

Numismatique

Publications

Bibliographie

  • Frédéric Seitz, Gustave Eiffel. Le triomphe de l'ingénieur, Armand Colin, 2014, (ISBN 9782200271961)

Filmographie

Notes et références

  1. a et b État-civil de la Côte-d'Or, Dijon, Registres d'état civil 1832, p. 249, consulté le 8 août 2011.
  2. Supplique du de Gustave Bonickausen au ministre de la Justice, demandant à ce que son nom soit changé en Gustave Eiffel. Archives nationales, BB/11/1473, dossier 3121x78.
  3. Biographie de Gustave Eiffel sur le site gustaveeiffel.com
  4. Le Paris des gens célèbres, Gustave Eiffel. // Mairie de Paris, 05.08.2011
  5. Le Dictionnaire de Bordeaux sous la direction de Mario Graneri-Clavé Édition Loubatières 2006 Page 360 ISBN 2-86266-478-2
  6. Le Monde.fr du 6 mai 2009 : Paris célèbre Gustave Eiffel, homme tranquille et créateur débridé
  7. Généalogie des Eiffel
  8. page du pont de Bordeaux sur le site des descendants de Gustave Eiffel
  9. La Casa de Hierro
  10. Naufrage ferroviaire, article du 19 novembre 2011, 24heures.ch.
  11. [1] Site sur la ligne train des Pignes
  12. (en) http://www.visitsarajevo.biz/sightseeing/attractions/bridges/skenderija-bridge
  13. Site de l'émission radiophonique Métropolitains du , produite par François Chaslin sur France Culture, avec Ingrid Taillandier, architecte, Olivier Namias, architecte et journaliste, et Caroline Mathieu, conservatrice en chef au musée d'Orsay, commissaire de l'exposition Gustave Eiffel, le magicien du fer qui s'est tenue à l'hôtel de ville de Paris du 7 mai au .
  14. Bernard Marrey, La Vie et l'Œuvre extraordinaire de monsieur Gustave Eiffel, Graphite, 1984, p. 83 (ISBN 9782867740015)
  15. Site Compte rendu du Congrès National 2011 de la Légion d'honneur à Dijon.
  16. Site Présentation des Laboratoires Aérodynamiques Eiffel par André Granet, lors de leur cinquantenaire.
  17. Tombe de Gustave Eiffel au cimetière de Levallois-Perret, sur le site Cimetières de France et d'ailleurs, consulté le 19 janvier 2015
  18. Le testament fut déposé au rang des minutes du notaire Jean Dufour le (étude XLVIII dans le cadre de classement du Minutier central, acte non encore coté)
  19. http://www.gustaveeiffel.com
  20. Site extrait bulletin de l'ADGE

Voir aussi

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Liens externes

Notices