Guillaume de Lornay

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Guillaume de Lornay
Fonctions
Évêque diocésain
Diocèse de Genève
à partir du
Évêque de Genève
-
Biographie
Décès
Activités
Famille

Guillaume de Lornay, mort le , est un prélat savoyard, archidiacre de Carpentras, évêque de Genève de la fin du XIVe siècle au début du XVe siècle, sous le nom de Guillaume III.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Guillaume de Lornay est issu d'une famille noble[1], rameau de la famille de Menthon[2], originaire de l'Albanais[3]. Il est le fils de Jean II de Lornay, seigneur de Bonatrait, et d'Agnès de Ternier[3],[1],[4].

Son père teste en 1402 lui léguant l'ensemble de ses biens[3]. Il est ainsi mentionné, en 1300, comme en possession du château de Lornay[5].

Carrière ecclésiastique[modifier | modifier le code]

Guillaume de Lornay est sous-diacre[4]. Il devient chanoine de Genève, de Langres et d'Autun[6]. Familier de l'antipape Clément VII, originaire du même diocèse et également comte de Genève, il est appelé comme d'autres compatriotes à occuper certains fonction dans la Curie, avec à la clef l'obtention de charges[6],[1].

Il est fait également archidiacre de Carpentras et chapelain et camérier de Clément VII[2],[5],[7].

Il est nommé désigner pour monter sur le trône de Genève, le [2],[1],[5]. Il quitte d'ailleurs, chose, rare pour la période, la Curie et vient s'installer à Genève[6]. Contrairement à ses prédécesseurs, il y réside couramment[7],[8].

Épiscopat[modifier | modifier le code]

En 1389, il fait rédiger des statuts synodaux, renouvelées en 1394, qui appellent à un retour de la discipline dans le diocèse[4].

En 1391, le comte de Savoie, Amédée VII, reconnaît les droits de souveraineté de l'évêque sur la ville de Genève[9]. Au mois de novembre le comte meurt et son corps est transporté de Ripaille pour être inhumé à Hautecombe. L'évêque de Lornay reçoit le corps à Genève et l'accompagne jusqu'à la nécropole savoyardes[4].

Lors de la mort du pape et comte de Genève (1394), son neveu, Humbert de Villars, est désigné pour lui succéder à la tête du comté, cependant ce dernier ne prête pas hommage à l'évêque[4].

Il fait restaurer, en 1407, de la cathédrale dégradée par un incendie[4]. Il fait reconstruire le pont d'Etrembières, passage stratégique pour la cité, en amont d'Annemasse[4],[10]. Il renforce également l'enceinte de la ville de Genève[4].

Guillaume de Lornay meurt le [2],[1].

Sceau[modifier | modifier le code]

« GUILLERMI . DE . LORNA y . DEI . GRACIA . EPISCOPI . GEBENENSIS. »

Il s'agit de la mention du grand sceau utilisé entre 1390 et 1407[2].

Selon l'Armorial genevois (1849), les armes du prélat auraient été un lion empêché d'une face[2]. Foras corrige en indiquant qu'il s'agit plus justement d'une bande[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Louis Binz, « Lornay, Guillaume de » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e et f Jean-Daniel Blavignac, Armorial genevois. Essai historique sur les armoiries, les sceaux, les milices et les sociétés militaires, les uniformes et les bannières, les médailles et les monnaies de Genève, depuis l'époque la plus ancienne jusqu'à nos jours, Genève, (lire en ligne), pp. 247-248.
  3. a b c et d Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie (Volume 3), Grenoble, Allier Frères (lire en ligne), p. 454.
  4. a b c d e f g et h Jean-François Gonthier, Œuvres historiques (tome III), t. 3, Thonon-les-Bains, impr. de J. Masson, 1901-1903 (lire en ligne), pp. 177-182 .
  5. a b et c Georges Chapier, Châteaux savoyards : Faucigny et Chablais, vol. 5, Grenoble, Éditions Revue Les Alpes, , 410 p., p. 244.
  6. a b et c Diocèse, 1985, p. 55.
  7. a et b Edmond Ganter, L'Église catholique de Genève : seize siècles d'histoire, Slatkine, , 515 p., p. 94.
  8. Diocèse, 1985, p. 56.
  9. Alexandre Jullien, Histoire de Genève : Des origines a 1798, vol. 2, Genève, Société d'histoire d'archéologie de Genève, (lire en ligne), p. 134.
  10. Guy Gavard (préf. Paul Guichonnet), Histoire d'Annemasse et des communes voisines : les relations avec Genève de l'époque romaine à l'an 2000, Montmélian, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 439 p. (ISBN 978-2-84206-342-9, présentation en ligne), p. 63.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]