Guillaume Herreyns
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(à 84 ans) Anvers |
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Guillaume-Jacques Herreyns[1], né le à Anvers (Belgique) et mort le dans la même ville, était un peintre d'histoire et portraitiste flamand.
Biographie
Issu d'une dynastie picturale où s'était illustré avant lui son bisaïeul Jacques Herreyns le vieux (1643-1732), il fait l'apprentissage de son art à l'académie de peinture d'Anvers où, après avoir remporté plusieurs prix, il professe dès 1765, en remplacement d'André Lens, les cours de perspective et de dessin d'après l'antique.
Il se fixe ensuite à Malines, où il est chargé de fonder une Académie de dessin inaugurée en 1771. Le talent d'exécution de ses tableaux d'art sacré lui vaut de recevoir le titre honorifique de peintre de cour du roi Gustave III de Suède en 1780. Il est également pourvu du titre de premier peintre des États de Brabant.
L'annexion de la Belgique par la France ramène Guillaume Herreyns à Anvers, où il est nommé au poste de professeur de dessin à l'École centrale du département des Deux-Nèthes en 1795. Il parvient à y faire transférer une partie des œuvres d'art religieuses provenant des églises et corporations de la cité que dispersent les administrations révolutionnaires. En septembre 1800, il est promu directeur de l'École spéciale de peinture, sculpture et architecture d'Anvers. Il conserve les mêmes fonctions lorsque l'académie des beaux-arts d'Anvers est réorganisée en 1804, et continue à la diriger jusqu'à sa mort. Il est également nommé membre de l'Institut royal des Pays-Bas après 1814. Son enseignement bénéficia à de très nombreux élèves, dont plusieurs devinrent des artistes de renom : tel est le cas de Gérard van Spaendonck, Hendrik de Cort, Pierre Joseph Célestin François, Jean-Baptiste Berré, Gustave Wappers, François-Antoine Bossuet, Pierre Van Huffel et Antoine Wiertz.
Son influence pédagogique éclipse son renom pictural. Qualifié avec quelque emphase de « Géricault de l'art flamand » par l'enthousiaste historien d'art belge Alfred Michiels[2], Guillaume Herreyns est considéré comme le dernier adepte de la tradition baroque flamande fondée par Pierre-Paul Rubens. Son œuvre est celle d'un bon technicien des couleurs (tirant sur le sombre et sur le rouge) et d'un dessinateur au trait précis, mais témoigne d'un ressenti un peu froid, plus appliqué qu'inspiré.
Œuvres répertoriées
- Musée des beaux-arts d'Anvers : Le Dernier soupir du Christ ; portraits d'André Lens, Joseph Ghesquière, Jacques de Bue, Godefroid Hermans, et Jean-Jacques de Brandt.
- Cathédrale Notre-Dame d'Anvers : Le Christ et les disciples d'Emmaüs (tableau de l'autel) ; La Cène.
- Musée de Malines : Portrait d'un chanoine ; une série de dessins.
- Cathédrale Saint-Rombaut de Malines : Réception de saint Rombaut par le pape.
- Église Saint-Jean de Malines : La Cène ; Les disciples d'Emmaüs.
- Église De Deurne : La Purification de la Vierge.
- Hôtel de ville de Bruxelles : Portrait de l'empereur Joseph II.
- Église Saint-Nicolas (Bruxelles) : La Dernière Cène (1790).
- Musée de Bruxelles : Adoration des mages.
- Cabinet des Estampes de la Bibliothèque royale de Belgique : Portrait de Joseph II gravé au burin par Antoine Cardon d'après Guillaume Herreyns.
Sources
- Catalogue du Musée d'Anvers, 2e édition, 1857, p. 369-377 (notice Guillaume-Jacques Herreyns).
- Histoire des peintres de toutes les écoles, 1864, volume 5 p. 32.
- Notice des tableaux exposés au Musée d'Anvers, 1829, p. 47.
- Catalogue du Musée de la ville de Malines, 1869, p. 24-25.
Notes
- Willem-Jacob Herreyns en néerlandais.
- Histoire de la peinture flamande depuis ses débuts jusqu'en 1864, 1876, volume 10, p. 504.